SOMMAIRE PORTRAIT BENJAMIN STORA
& FAITS DOCUMENTS
N° 179 1er au 15 septembre 2004
|
Lettre d’informations confidentielles
d’Emmanuel Ratier
Dans le
cadre de « l’intégration citoyenne », Radio France lance une nouvelle émission
consacrée à la « culture maghrébine », Bouge dans ta tête, un « magazine
d’actualités culturelles de la Méditerranée, particulièrement consacré au
Maghreb », qui présentera la particularité insigne (sans nul doute, il s’agit
d’une première) d’être diffusée en même temps sur France Culture, station
dirigée par Laure Adler, ancienne conseillère de François Mitterrand
et directrice de cette radio, et sur Beur FM, qui ne dépend pourtant nullement
de la radio d’État. Les responsables ont sans doute jugé qu’il y avait peu de
chances que les « beurs » et autres « blacks » calent longtemps leurs oreilles
sur les programmes en général incompréhensibles par leurs prétentions
intellectuelles de France Culture.
À la
tête de l’émission, où il est littéralement « parachuté » par Adler, non
pas un journaliste ni même un homme de radio, mais un historien qui, depuis
quelques années, donne le « la » et fait la loi en matière
d’historiographie algérienne (et, surtout, de sélection des étudiants et futurs
enseignants dans ce domaine), Benjamin Stora, dont chacun a déjà oublié
qu’il fut, jusqu’en 1986, l’un des principaux dirigeants de l’Organisation
communiste internationaliste (trotskistes lambertistes), rejoignant alors la
fraction la plus à gauche du Parti socialiste. Un pari qui n’est pas
gagné si l’on en croit Stora :
« C’est
une émission compliquée. Compliquée parce qu’elle vise un public nouveau pour
France Culture, les populations originaires du sud, et aussi un public jeune,
alors que les jeunes issus de l’immigration sont surtout repliés sur des radios
musicales ou communautaires et pas en prise avec des chaînes généralistes. »
Benjamin Stora
est né le 2 décembre 1950 à Constantine (Algérie), une ville à très forte
population israélite. Il est le fils d'Elie Stora, commerçant, qui fut
d’abord marchand de semoule avant d’être employé dans une compagnie d’assurances
à Montreuil puis Sartrouville, dans la banlieue parisienne, et de Marthe Zaoui,
ouvrière dans une filiale de Peugeot à La Garenne-Bezons alors qu’elle n’avait
jamais travaillé en Algérie (qui a retracé son itinéraire dans
Constantine-Sartrouville, Entretien avec Marthe Stora, dans l’ouvrage
collectif dirigé par Leïla Sebbar, 2000 ans d’Algérie, Carnets Séguier,
Atlantica Editions, 1999, p. 175-183). Tous deux seront des juifs pratiquants.
Peu avant sa mort, son père lui révélera que lui aussi avait été militant
trotskyste, brièvement, dans les années 30 en Algérie. Il a épousé Claire Le
Scanff, maquettiste. Pour lui, l'Algérie c'est « le pays de mes
grands-parents, juifs venus par mon grand-père de Cordoue, d'Andalousie, et par
ma grand-mère de Jérusalem, lorsque ses ancêtres ont fui la destruction du
premier temple il y a de siècles et des siècles. Ma famille était installée
depuis des siècles à Khenchela, la capitale des Aurès, et mon grand-père fut un
ami de Ferhat Abbas, le père de l'indépendance
(La Croix, 16 décembre 1995) ».
Après
des études primaires dans sa ville natale, il a rejoint, avec sa famille, le 16
juin 1962, la capitale. Il étudiera à Janson-de-Sailly puis à
Saint-Germain-en-Laye. C’est là, en mai 68, qu’il attrape le virus
révolutionnaire, rejoignant dès l’origine la fraction lambertiste de la
Fédération des étudiants révolutionnaires, puis l’Alliance des jeunes pour le
socialisme et l’Organisation communiste internationaliste sous le pseudonyme de
Truffaut. « Dans ces belles années militantes du début des années 1970,
je me suis formé, j’ai vécu, milité dans ce qui m’apparaît rétrospectivement
comme une “famille” intelligente et inventive, une petite “aristocratie”
politique excitante » raconte-t-il dans son itinéraire personnel, La Dernière
génération d’Octobre (Stock, 2003), qui est aussi l’histoire intérieure du
mouvement lambertiste, une « histoire encombrée de congrès, de luttes avec les
organisations rivales, d’activités obscures et d’affrontements plus ou moins
musclés » (L’Histoire, février 2004), qu’il qualifie aujourd’hui de « maison de
fous ». Il sera l’un des principaux dirigeants, comme responsable de l’Union des
cercles lycéens, des grèves en faveur de Gille Guyot, puis contre les
lois Debré (service national), les réformes Fontanet et Haby (éducation
nationale en 1974 et 1975). « Je me revois […] expliquant avec fougue les leçons
de la Révolution d’Octobre appliquée au mouvement lycéen, les vertus de la
patience dans l’attente de la révolution, les trahisons possibles d’“appareils”
staliniens… et gauchistes […] Chaque fois, notre action politique était simple :
proposer l’intégration à l’organisation à tous les dirigeants “spontanés” du
mouvement. Ce schéma léniniste a relativement bien fonctionné […]Plusieurs
années après 1968, en 1973-1975, l’idéologie révolutionnaire continuait toujours
d’attirer les jeunes. »
Rapidement, il deviendra permanent (il le demeurera de 1973 à 1982), consacrant
tout son temps à la future Révolution en surveillant les différentes « amicales
» (cellules lambertistes) de région parisienne, notamment par le biais des
procès verbaux de réunion. « Ce procédé de contrôle, de surveillance était
justifié par l’impulsion de l’activité politique, conçue comme un héritage du
bolchevisme. » Au début de l’année 1977, il devient responsable national du
travail étudiant, travaillant principalement à la prise de contrôle de l’Unef
Unité syndicale (dont le président, en 1978, sera Jean-Christophe Cambadélis),
qui deviendra l’Unef-ID en 1980 : « Nous étions sur le point de devenir la
première force nationale étudiante dans les universités françaises. Nous avons
mis en place une sorte de phalange de fer politique. Cinq cents militants
organisés en cellules devaient travailler sous ma responsabilité dans une
structure baptisée Fédérale étudiante.
[…] A
la veille de l’élection présidentielle de mai 1981, qui avait vu la victoire de
François Mitterrand, l’Organisation communiste internationaliste était,
enfin, la plus puissante organisation d’extrême gauche en France […]On avait le
vent en poupe et l’objectif d’un parti de 10 000 militants était fixé par le
comité central. » En fait, le chiffre des militants ne dépassera jamais celui de
1981 : 5500. « Qu'un étudiant s'éloigne de la ligne et il le rappelle à
l'ordre » rapportera Le Monde qui le qualifie de « visseur de boulons »,
bref de commissaire politique. On le retrouvera également à la tête de la
commission de contrôle du syndicat étudiant Unef-ID.
«
C'était une manière de rentrer dans la société française par le biais de
l'engagement politique, une façon pour les Juifs de sortir du ghetto dans lequel
ils étaient sortis, Enfin, on pouvait parler! (Tribune juive, 30 octobre 1997).
»
Membre
du comité central du Parti communiste internationaliste
(issu du Mouvement pour un parti des travailleurs) jusqu’en 1984 selon ses
dires, Stora, qui a alors accès aux chiffres, indique qu’il demeure 3 500
militants payants la « phalange », c’est-à-dire une cotisation au moins égale à
10% du salaire. Aujourd’hui, il rapporte s’être progressivement éloigné du
trotskisme, ne militant plus vraiment à partir du début des années 1980. En
1983, il figure pourtant en 9e place sur la liste trotskyste aux
élections municipales de Sarcelles et jouera un rôle important au sein du
syndicat Force ouvrière de la recherche scientifique, colonisé par les
trotskistes via Jean Grosset, alias Saïgon, membre du comité
central du Parti communiste internationaliste et secrétaire général du Syndicat
national unifié des directeurs et instituteurs FO.
À la
différence de ses anciens amis, il est d’une discrétion extrême dans ses
mémoires sur le rôle réel qu’il joua dans la cassure des lambertiste en 1986,
lorsque l’essentiel de sa structure jeune et étudiante bascula dans le camp de
François Mitterrand, ayant été chargée par le président de la République
d’apporter un sang neuf dans le Parti socialiste en y formant un courant
nettement axé à gauche.
Alors
qu’il ne cesse de minimiser son rôle, il est considéré, en 1986, comme le
principal artisan, avec son complice Jean-Christophe Cambadélis, de
l'hémorragie qui touchera ce mouvement quasi-clandestin, rejoignant avec
plusieurs centaines de militants le PS (voir notamment Les Lambertistes de
Philippe Campinchi, Cet étrange Monsieur Blondel de Christophe
Bourseiller, Histoire de l’extrême gauche trotskiste en France de
Frédéric Charpier). Il semble d’ailleurs, si l’on en croit Le Monde de
l’époque (18 avril 1986 ) qu’il n’ait démissionné du « plénum du comité central
» que le 14 avril 1986 et non en 1984.
Au sein
du Parti socialiste, il participe donc au lancement de sa fraction sinon
gauchiste, du moins la plus à gauche, Convergences socialistes (qui deviendra
Démocratie & Socialisme puis la Gauche socialiste), mais aussi plusieurs de ses
satellites comme le Manifeste contre le Front national. Il est recruté au sein
du groupe des « experts » chargés de l’immigration, il se trouve ainsi
rapidement en retrait, ne se voyant pas offrir une éventuelle carrière politique
intéressante (voir notamment Rouge, 16 octobre 2003) alors même qu’il est en
train de percer dans le milieu universitaire. Il se retirera donc du PS un an et
demi après y être entré, pensant sans doute être plus efficace « pour la
cause » dans l’université. C’est que Stora a poursuivi cahin-caha,
bénéficiant de facilités via les enseignants trotskystes, son parcours
universitaire.
À la
rentrée de 1979, il devient chargé de cours d’histoire dans les écoles normales
d’instituteurs de Saint-Germain-en- Laye et Antony, puis, l’année suivante,
enseigne trois heures par semaine aux « étudiants empêchés » (c’est-à-dire
les détenus) de la prison centrale de Poissy, ce qui lui permet de demeurer
permanent. Cela va lui permettre d’obtenir son habilitation comme chargé de
cours par les commissions de Paris X-Nanterre et Paris VII-Jussieu. Très
fortement soutenu par Pierre Fougeyrollas (qui était membre de l’OCI
depuis septembre 1974, après avoir été communiste, et avait rédigé, avec
Pierre Lambert, le manuel de base de l’OCI, Introduction à l’étude du
marxisme) alors que son bagage universitaire est dès plus minces, le
révolutionnaire professionnel, sans jamais avoir enseigné dans le secondaire,
obtiendra, dès 1982, un poste de maître assistant en sociologie à Jussieu alors
même que son doctorat de 3e cycle à l’École des hautes études en sciences
sociales était en histoire (lui-même avoue cet énorme coup de piston dans
ses mémoires, sans toutefois jamais paraître en être gêné). Il
soutiendra alors, en 1984, un doctorat nouveau régime en sociologie (sciences
sociales du Maghreb et du Moyen- Orient contemporain, avec Sociologie du
nationalisme algérien, l’analyse sociologique par l’approche biographique) puis
une thèse d’État (Histoire politique de l’immigration algérienne en France
1922-1962, soutenue en 1991).Dès 1986, il devient maître de conférences (1986-
1993), directeur à l'Institut Maghreb-Europe (dont le directeur du conseil
scientifique est l’ancien député européen chevènementiste Sami Naïr)
depuis 1990, il est directeur, depuis 1995, du DEA « Maghreb et sciences
sociales » à Paris VIII Vincennes-Saint-Denis depuis 1994, étant devenu
professeur d’histoire contemporaine en 1993, année où il devient responsable de
la préparation au CAPES d’histoire-géographie. Il participe également à
l’encadrement des DEA « Tiers Mondes » et « Afrique » de Paris VI et Paris VII,
au DEA « Méditerranées » de l’INALCO. Il est aussi membre du Laboratoire
Tiers-Monde-Afrique du CNRS et de celui de Sociologie de la connaissance (CNRS).
Il a en outre été chercheur à l'École française d'Extrême Orient d'Hanoï (1996,
en rapportant (imaginaire de guerre, Algérie-Vietnam, La Découverte, 1997 ), à
l’université de New York (1998 ), puis au Centre de recherches de sciences
humaines et sociales de Rabat (1999), ses postes ayant été choisis à la suite de
diverses menaces de mort émanant de groupes islamistes algériens (cf notamment,
Deuxième exil, L’Histoire, février 1996). Membre des groupes « Décolonisation de
l’Empire français » et « Histoire de la psychanalyse » à l'Institut d'histoire
du temps présent, il
s'est fait une spécialité de l'histoire coloniale, en particulier de l'Algérie,
qu'il étudie depuis 1974, ne cessant, tout au long de ses ouvrages, de dénoncer
la présence française, mais sans jamais appuyer les thèses du FLN, les
lambertistes ayant soutenu la fraction adverse, le Mouvement national algérien.
Il a d'ailleurs signé sa thèse de 1978 sur son chef, Messali Hadj,
pionnier du nationalisme algérien (éditée en 1982 au Sycomore), et publié ses
mémoires, Les Mémoires de Messali Hadj (avec C. R. Ageron et Mohamed
Harbi, Lattès, 1982 ). Il entretient toutefois de très étroites relations
avec Mohamed Harbi, ancien dirigeant du FLN devenu professeur à Paris
VIII au département de sciences politiques et auteur de nombreux ouvrages sur la
guerre d’Algérie (Aux origines du FLN : le populisme révolutionnaire en Algérie,
1975, Le FLN, mirage et réalité, 1980, Archives de la révolution algérienne,
1981, La Guerre commence en Algérie, 1984, etc.). Il a également publié de très
nombreux livres sur la question, qui se recoupent très largement : Dictionnaire
biographique des militants nationalistes algériens (L’Harmattan, 1985 ),
Nationalistes algériens et révolutionnaires français au temps du Front populaire
(L’Harmattan, 1987 ), Les Sources du nationalisme algérien. Parcours
idéologique. Origine des acteurs (La Découverte, 1988 ), La Gangrène et l'oubli,
la mémoire de la guerre d'Algérie, Histoire de l'Algérie coloniale (1830-1954 )
(La Découverte, 1991 ), Ils venaient d'Algérie, l'immigration algérienne en
France (1912-1992 ), qui est tirée de sa thèse (Fayard, 1992 ), Aide-mémoire de
l’immigration algérienne. Chronologie (1922-1962 ). Bibliographie (L’Harmattan,
1992 ), Histoire de la guerre d’Algérie (La Découverte, 1993 ), Histoire de
l'Algérie depuis l'indépendance (1962-1994 ) (La Découverte, 1994 ), Ferhat
Abbas, une utopie algérienne (en collaboration avec Zakya Daoud, Denoël, 1995 ),
L’Algérie (Michalon, 1995 ), Dictionnaire des livres de la guerre dAlgérie. 2
300 résumés (1955-1995 ) (L’Harmattan, 1996 ), Appelés en guerre d’Algérie
(Gallimard, 1997), Algérie, formation d’une nation, suivi de Impressions dans
l’est algérien (Atlantica, 1998 ), Les Cent portes du Maghreb (avec Akram
Belkaïd), La Guerre invisible. Algérie, années 90 (Presses de Sciences Po,
2001). Il est aussi l’auteur de nombreux documentaires comme Les Années
algériennes (Antenne 2, 1991 ), Résistance et libération outre-mer (France 3,
1994) ou fut conseiller historique du documentaire Les Massacres de Sétif (Arte,
1995 ) et du film Indochine de Régis Wargnier (1992 ), commissaire
général de l’exposition La France en guerre d’Algérie (1992, Musée des
Invalides) et concepteur de France des étrangers, France des libertés (Arche de
la Défense, 1990 ).
Auteur
de très nombreux articles, cet historien quasi-officiel de l’histoire algérienne
en France, est donc devenu un passage obligé, faisant la pluie et le beau temps
quant à l’Algérie dans le monde universitaire français. Infatigable
pétitionnaire, il a largement participé à la mise sur la sellette de la police
et de l'armée française, non seulement en Algérie mais aussi en France
(manifestation interdite du FLN au métro Charonne le 17 octobre 1961 ),
participant à toutes sortes de colloques et de réunions, y compris en loges du
Grand Orient de France où il apparaît comme un conférencier régulier (par
exemple, Les Voies difficiles vers la démocratie en Algérie, 9 décembre 1991,
Algérie : intégrisme religieux et les mouvements démocratiques, 6 mars 1995,
Algérie : Que peuton faire? ou Le Réveil des consciences, 25 avril 1998 ). Dans
L’Humanité (17 octobre 1991 ), il indiquait par exemple : « Cela fait dix ans
que je participe à des commémorations du 17 octobre. » On le retrouve aussi, par
exemple, comme orateur pour la Ligue communiste révolutionnaire encore le 14
juin 1998 (avec l’inévitable Mohamed Harbi…) ou au 15e anniversaire du
Manifeste contre le Front national le 2 juillet 1999. Il faut lire Le Transfert
d'une mémoire, de l'Algérie française au racisme anti-arabe (La Découverte, 1999
) pour constater comment cet historien est en réalité très « engagé » et
abandonne facilement une supposée « neutralité scientifique ». Selon lui,
l'audience durable du discours de Jean-Marie Le Pen s'alimente des
représentations du racisme colonial, puisant son argumentaire dans une mémoire
mythifiée de la colonisation de l'Algérie et de la guerre qui mit fin à
l’Algérie française. Il invente, de toutes pièces, l’idée d’un « sudisme à la
française », qui serait en tout point comparable au sudisme américain hérité de
l’esclavage et de la guerre de Sécession : « C’est effectivement la singularité
de l’extrême droite de porter une sociale. En Algérie, la colonisation visait à
privilégier les “Européens” et à les séparer des “Musulmans”, non assimilables.
Le transfert de ce vocabulaire est assumé par l’idéologie du FN, qui revendique
cette filiation coloniale sans la moindre culpabilité (Le Monde, 30 juin 2002).
» Entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2002, il signe une
tribune dans Le Monde (25 avril 2002 ), Communautarisme blanc ou République? où
il n’examine en rien la situation migratoire réelle en France mais projette ses
propres fantasmes de chercheur : « Le vote FN est surtout un vote ethnique,
celui d’un communautarisme blanc qui se sent assiégé dans une société devenue
multiculturelle. Ce vote ethnique est en passe de surmonter le vote de classe
(on le voit bien avec l’effacement continu du PCF). Comment le Front national
a-t-il pu construire ce communautarisme blanc très particulier en France? En
réactivant sans cesse des mémoires dangereuses, souterraines, puissantes. En
s’appuyant sur elles. Il existe toujours des volontés de revanche, des
ruminations secrètes en France à propos de deux événements proches : Vichy et
l’Algérie, qui continuent de hanter la conscience française. »
Après Ce Tableau Qui
Parle De Lui-Même,
Voila Le Phénomène Que Depuis Des Décennies,
Le Pouvoir Gaulliste Utilise Pour Parler De La Guerre d’Algérie.
Gillou
|