JÉSUS
et ses APOTRES
De Camille GILLES
Editions JULLIARD
Paris
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AFIN DE VOUS AIDER A VOUS IDENTIFIER
QUE VOUS SOYEZ PIED-NOIR - FRANCAIS
OU FRANCAIS D’ALGÉRIE
Je lis :
p.33...
Dans l'administration, et
surtout dans les milieux de la police algéroise, l'annonce de l'échec du
Putsch eut l'effet d'une bombe.
C'était à qui pouvait prouver
sa bonne foi, se disculper auprès des collègues qui avaient été
emprisonnés par les putschistes.
Au commissariat central d'Alger,
l'atmosphère est plus que tendue. Des policiers, qui la veille encore
criaient ouvertement leur soutien aux généraux, retournaient leur veste,
donnaient des noms, des adresses.
J'avais l'impression de me
retrouver au moment de la libération de Paris, dira
un commissaire de police.
Il venait d'arriver à Alger,
quand le Putsch avait éclaté.
Ceux-là mêmes qui, la veille,
l'avaient arrêté et emprisonné, venaient vers lui la main tendue : (il s’adressait
à Lucien Bitterlin)
"Vous savez, mon cher, moi
je n'étais pour rien dans cette affaire. J'avais reçu des ordres... mais
heureusement tout cela aujourd'hui est terminé, oublié, n'est-ce pas ?"
« Ah ! ces militaires ! s'il
avait fallu les écouter nous aurions dû les laisser vous exécuter sur
place. Heureusement que nous étions là. Sinon ! Des mercenaires,
voilà ce qu'ils sont tous. Et même qu'ils m'ont menacé parce que je voulais
les en empêcher. C'est pas une honte ça, mon cher, moi un père de
cinq enfants... "
Pour Lucien
Bitterlin, l’ennemi d’ici n’était pas le FLN qui tuait, assassinait,
mutilait, depuis bientôt cinq ans, une jeunesse qui n’avait même plus le
goût d’aimer, c’était
le petit Blanc, le pied-noir.
…..
…..
SANS COMMENTAIRE -
Sauf pour dire qui était Bitterlin ?
http://www.algerie-francaise.org/barbouzes/details.shtml
http://www.algerie-francaise.org/barbouzes/chappui.shtml
Interrogatoire de LEMARCHAND :
M. le Président : On a dit aussi que M. Bitterlin. . .
M. Pierre LEMARCHAND : Non . C'est bien avant. M. Bitterlin a
été interdit d'Algérie parce que M . Debré le soupçonnait d'être
gauchiste, pauvre Bitterlin. Ce qui est vrai, c'est qu'il est pro-arabe.
C'est tout. En tout cas, à la fin de 1961 , M. Debré lui avait
interdit d'aller en Algérie, alors que moi, j'y allais deux fois par semaine.
Mme Paulette NEVOUX ; Votre femme était à l'enterrement des
victimes d'El Biar à Santeny.
M. Pierre LEMARCHAND : Oui. elle a même été photographiée.
Mme Paulette NEVOUX : A l'époque, M. d'Ormesson était bien
député de la circonscription ?
M. Pierre LEMARCHAND : Je ne sais pas. Ce qui est sûr , c'est que
l'idée de Santeny venait du ministère de l'Intérieur. On
voulait enterrer convenablement ces gens morts en Algérie et j'avais pris
contact avec la direction des affaires politiques du ministère de
l'Intérieur, laquelle direction n'a pas trouvé mieux que Santeny.
Pour ce qui est de la discrétion, mieux eût valu faire cela place de la
République ! Voilà l'efficacité du ministère de l'Intérieur.
Gillou
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