Stupéfaction, horreur, haine et douleur en ce samedi 25 juin 1994
- Il a
été résistant... ceci explique beaucoup. Et voilà pourquoi aucun
pieds-noirs n'a pu le rencontrer à l'assaut d'une plage de Provence ou
du Monte Casino, aucun vrai militaire ne l'a eu dans ses effectifs, car
il fut un militaire d'après la guerre !
- Il a été
nommé général par Chaban-Delmas, contre l'avis de l'Etat-Major
nous explique-t-il, parce qu'il était enfant de l'assistance publique et
n'avait pas fait d'études. Ce dernier point est confirmé par la pauvreté
du langage, l'étroitesse des raisonnements et l'absence de références.
On comprend effectivement qu'à une époque où l'"Armée" s'écrivait
en majuscules, où les officiers généraux étaient soumis à des études
sanctionnées, du plus haut niveau, où la carrière militaire était une
vocation, où derrière les particules des noms brillaient encore des
siècles au service ARMÉ de la France, un tel parachutage, arbitraire,
ait soulevé une opposition méprisante. On comprend aussi la jouissance
de ce rejeté, imposé au plus haut niveau et avec TOUS LES POUVOIRS,
lorsqu'il a pu faire une "affaire personnelle" de sa sale besogne
en Algérie, se venger enfin de ces officiers, fidèles à leur parole et à
l'honneur.
- Notons
au passage la perspicacité de Chaban-Delmas qui en imposant
Général, ce "primaire non évolué" mettait en réserve un individu limité
certes, mais définitivement lié, utilisable à tout moment pour n'importe
quelle besogne. Napoléon nous a tout dit sur le sujet, mais
Napoléon s'étudie en détail dans les grandes écoles de guerre.
- La
naïveté, la bêtise de ces aveux sur les ondes sont telles, que je me
demande aujourd'hui si ce "type" a été quelques minutes seulement,
conscient du rôle qu'il a joué à Oran, du rôle réel. Dans quel
bain d'absurdité est-il trempé, pour penser que les Oranais l'ont
oublié, qu'aucun ne serait à l'écoute ce soir là sur France Culture,
et ignorer ce monstre, que le 5 Juillet 1962 par lui, est entré
dans les dates les plus funestes, les plus lamentables et les plus
déshonorantes de l'histoire coloniale Française. Oser publier des
mémoires, lui dont le nom est à jamais lié à cette journée, mais pas
seulement, à toutes celles qui ont précédé, lui dont il est écrit (entre
autres) dans l"'Imposture Algérienne" page 246
- "Comble
de l'horreur : en début de nuit, sur le réseau de commandement, l'un de
nos radios nous apporte un message émanant de l'état-major de Katz
intimant l'ordre à toutes les unités militaires d'Oran de renvoyer hors
des casernements tous les civils survivants réfugiés dans nos postes. Il
savait bien qu'il condamnait des milliers de Français au massacre auquel
ils venaient d'échapper. Katz ,sera resté infâme jusqu'au bout, à
la hauteur de l'inhumaine cruauté de son maître".
- Lui,
dont toute l'action, aux ordres de l'Elysée n'a consisté qu'à dresser
les populations les unes contre les autres, pour empêcher tout "arrangement"
à Oran ville calme.
- Protéger
et seconder les "barbouzes" envoyés de France (souvent des repris
de justice) dans leurs enlèvements, assassinats, vols, faux attentats
O.A.S., pillages, etc...
-
Organiser les camps d'internement pour y parquer après perquisition et
sans enquête, le moindre possesseur de drapeau Français à son domicile.
- Abriter
derrière les soldats du contingent, terrorisés et honteux, s'excusant,
les gardes mobiles (Képi à liseret rouge)
et CRS qui pillaient, sous prétexte de perquisition, les économies de
ceux qui s'apprêtaient à l'exil.
- Assurer
l'impunité des tueurs FLN en supprimant toute organisation de protection
des populations Françaises, et en les désarmant.
- Rien ne
peut et ne doit lui être pardonné, il est LE RESPONSABLE de
l'exécution des "nôtres". N°3 Ultra secret, à détruire après lecture".
- Quant à
la journée du 5 juillet, elle est maintenant bien insérée dans les
hontes Françaises, avec Katz bien centré en lettres de sang. On
frémit à l'idée de ce que ce type a dû "couvrir" à partir de juin
1944, et on ne peut que prendre en dérision une justice qui enquête sur
le moindre incident des années d'occupation, et qui laisse sans jugement
les oeuvres d'un Katz.
- J'étais
là-bas, j'ai tout vu, y compris ces pauvres jeunes du contingent,
humiliés de devoir protéger les exactions "gardes-mobiles" et
répétant "c'est l'ordre, on comprend pas... c'est l'ordre". Je suis un
rescapé du 5 juillet, et fier de dire que je le dois à des informateurs
de l'OAS. Je ne veux rien oublier et surtout pas ce nom : Katz
!
- Aucun
Oranais ne doit l'oublier et se priver de le pourfendre. Aucune grande
maison d'édition n'a voulu de "ces mémoires", car on les retrouve, et
ceci est aussi une preuve de l'état de réserve que suscite ce type, chez
l'Harmattan !
-
Puisqu'il est encore vivant et qu'il ose s'en vanter, continuons le
combat, par l'entremise des associations du souvenir des victimes de
mars et juillet, ne lui permettons aucune liberté de promotion de son
torchon, faisons quelque chose au nom de celles et de ceux qu'il a
laissé vider de leur sang et pendre aux crocs des boucheries, au long
des rues d'Oran !
-
Lorsqu'en 1970, à Canastel, je me suis entretenu avec un commandant du
FLN qui me parlait de son mépris pour les communistes qui le cachaient à
Paris et l'aidaient dans ses transports de fonds, mais qu'il flattait
pour mieux s'en servir, et que je lui ai parlé de ce 5 Juillet 1962,
il m'a dit ceci
"Ce pauvre type a été utilisé comme moi j'utilisais les communistes en
France, et dans les deux camps il y a des gens dont nous devons avoir
honte, mais je vous plains Monsieur, parce que vous en France, vous
devez vivre avec...".
Bien sûr,
mais nous devons aussi les empêcher de travestir NOTRE histoire !
Témoignez auprès de la future association "Souvenir du 5 Juillet"
c/o AOB - 38 rue Phocéens 13002 Marseille
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