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CE QUE LES BERBERES DOIVENT SAVOIR
(PAS LES ARABES, JE DIS BIEN LES VRAIS OCCUPANTS)

 

JOURNAL D’UNE MÈRE DE FAMILLE PIED-NOIR
par Francine DESSAIGNE
(L’Esprit Nouveau)

UN EXTRAIT

DIMANCHE 30 JUILLET 1961

P.7172


Ce passé que l'on veut effacer, je vais essayer avec ferveur et respect de le rendre vivant. Je vais le faire en redonnant leur sens aux mots qu'on n'ose plus employer : colon, conquête, entre autres. On a voulu en faire des injures, je vais tenter de les réhabiliter. Je le fais parce que je me refuse à rayer des mémoires et de l'histoire la plus belle œuvre française, une œuvre unique dans le monde.

Je vous fais grâce de l'énumération des invasions diverses qui traversèrent le Maghreb depuis quinze siècles. Je n'en retiendrai que deux essentielles :

-l'occupation romaine, peu avant notre ère,

-et la seconde invasion arabe.

Sous les Romains, l'Algérie devint une riche contrée agricole. Leur présence bénéfique se répandit jusqu'au IIème siècle en constructions, ouvrages d'art, plantations d'oliviers, d'arbres fruitiers et cultures diverses. Les Romains occupaient le pays en profondeur et maintenaient les Berbères dans le respect de leurs légions.

Après le départ des Romains, que retiennent les Berbères de cet enseignement ? Rien.

Les ouvrages se désagrègent faute d'entretien et les champs redeviennent la brousse que broutent les troupeaux.

Au VIème siècle, la première invasion arabe convertit les Berbères à l'islamisme.

Mais c'est la deuxième invasion, au XII siècle, qui a le plus marqué un pays déjà bien dégradé par ses possesseurs originels.

Des hordes de pillards et de nomades le parcourent comme des sauterelles, ne quittant un lieu que lorsqu'il ne reste plus rien à détruire.

Au commencement du xvie siècle, la Berbérie n'est plus qu'un malheureux pays dévasté où se disputent entre elles les collectivités, engluées dans leurs querelles de famille sous le signe du
« Mektoub » (c'était écrit) que leur a enseigné l'Islam.

Les Espagnols, les Portugais passent, chassés par les Turcs qui s'installent du XVI au XIXe siècle. L'idée du grand effort de colonisation intérieure entrepris par les Romains, qui mettaient en valeur le pays, ne les effleure même pas. Les villes des côtes, seules, les intéressent. Ils en font des centres de mercantilisme dont les ressources principales sont le pillage en Méditerranée et le trafic des esclaves. Les Berbères de l'intérieur continuent sereinement de se disputer et de dégrader leur pauvre sol.

Et c'est 1830,  Le Dey d'Alger détruit les comptoirs français et tire sur le vaisseau parlementaire. La France décide d'attaquer Alger. Alors, le Français de 1830 ordonné, méthodique, civilisé, découvre l'Algérie.

Je me dois ici de faire une citation qui est un peu longue, mais elle me semble la seule réponse à ceux qui osent prétendre que les Français les ont dévalisés.

Voici ce qu'écrivait sur l'Oranie le lieutenant-colonel de Martimprey, gouverneur de l'Algérie en 1864 :

« Les voies de communications principales ne sont que des sentiers étroits, souvent obstrués par des broussailles ou interceptés par des ravins. Les sources accessibles aux bestiaux sont des bourbiers. L'eau des puits est corrompue. Autour, des trous en terre servent d'auges pour abreuver les troupeaux. Ces trous finissent par former des mares infectes dont les infiltrations délaient la terre ou la maçonnerie de la paroi intérieure du puits, jusqu'à ce qu'un éboulement s'ensuive.

Ces accidents, d'ailleurs, ne déterminent le douar ou la tribu à entreprendre quelques réparations. Elle ira plutôt chercher à trois lieues plus loin l'eau qui lui est nécessaire.
Si l’on jette les yeux sur les cultures, on voit combien la terre offre de facilités au travail de l'homme et combien celui-ci sur sa surface la néglige. Disposant de grands espaces, il choisit les plus favorables et se retire avec insouciance devant l'invasion des bois sur le sol destiné à la charrue.

Chaque jour les friches augmentent. Cependant le nombre des troupeaux de la tribu ne permet pas que la terre devienne une forêt; les incendies en font justice et la vaine pâture achève de réduire à l'état de broussailles toute une végétation.

La grande épopée des colons européens commence. Parallèlement s'engage l'éternelle discussion des intellectuels de la Métropole établissant qu'il faut traiter l'Arabe comme l'Européen, l'Arabe destructeur comme l'Européen qui défriche et construit.

Allant de l'avant, devançant même les troupes, les colons se répandent autour des villes, défrichent, assèchent les marécages pestilentiels, souffrent et meurent.

Mais ces bourbiers, de quel droit les transforment-ils ? Du droit simple de la propriété achetée. Car les Berbères, quand ils arrivent à se mettre d'accord sur les limites de leurs champs, vendent tant qu'ils le peuvent, pénétrés de l'idée que le colon ne tiendra pas ou qu'on lui reprendra sa terre facilement.

En fait, après avoir vendu, ils accumulent les « chicayas » (procès).

Les archives des Palais de Justice des grands centres pourraient montrer aux curieux des monuments de mauvaise foi, où ce n'est pas le colon qui a le plus vilain rôle.

Les années passent, les plantes poussent et les jardins commencent à porter de beaux fruits.

A la fin
du XIX siècle, Baudicour écrit : « Nos plantations les séduisent si peu qu'ils coupent pour s'en faire des bâtons de voyage les arbres dont nous bordons les routes. »

Telle est l'attitude du Berbère devant les arbres qui valorisent son sol. Est-il très différent de celui que j'ai vu en 1952 dans les belles forêts créées par l'administration française ?

Pour avoir un instant de chaleur sur sa route éternellement parcourue, il n'hésite pas à mettre le feu au pied d'un beau chêne de vingt ans. L'arbre ne brûle pas, car la technique est sûre, le cœur seul se calcine doucement et lorsque l'Arabe part, la brûlure continue de ronger le bois.

En ai-je vu de ces pauvres arbres morts, dans un pays où plus qu'ailleurs, la végétation doit être protégée. Le Berbère du XIX siècle est-il très différent du fellagha qui scie les orangers autour de Saint-Charles ou les oliviers sur la route de Saïda ?

Il faut sept ans pour faire un oranger. Il est plus facile de l'abattre en quelques minutes. Et le fellagha qui tue le forestier et sa famille ? Est-on vraiment sûr qu'il est « patriote »,
« nationaliste » ? Ou plutôt ne se venge-t-il pas d'avoir été pris un jour en flagrant délit de vandalisme ?

De 1830 à 1900, le colon résiste aux conditions lamentables de son installation et à la maladie. Le mort, à peine enseveli, est déjà remplacé dans la lutte contre la brousse, le moustique, et les hordes périodiquement dévastatrices d'Abd-El-Kader.

En même temps, par acte individuel, le colon essaie d'initier l'indigène à la culture du sol. Il lui apprend à faire sortir d'une terre, neuve à force d'avoir été négligée pendant des siècles, les moissons et les fruits qui font la prospérité d'un pays et de ses habitants.

En même temps, l'administration, soucieuse de ménager l'indigène, procède à une répartition des terres (rien n'est nouveau) dont personne n'a pu produire d'acte de propriété.

C'est ainsi qu'en 1851, dans la plaine de la Mitidja (uniquement assainie et sortie des broussailles historiques par le colon européen), sur trente-sept mille hectares, on donne vingt mille huit cent dix hectares aux indigènes et le reste, « la part restant encore à défricher », est réservé à l'état. Le colon a racheté ces terres ou a reçu des concessions sur les terrains domaniaux hérités du beylick par le gouvernement français.

A ceux qui trouvent bon de reprocher leur héritage aux enfants de ces hommes courageux,
je dis :

celui qui a fait surgir d'un sol dégradé par des siècles d'incurie criminelle, des champs, des arbres, des jardins, a plus de droits sur ce sol que celui qui n'a su que regarder pousser le chiendent et croupir les marécages.

Il a le droit du sang, de la sueur et du travail. Il a le droit de sa présence qui a amené la construction des routes, la naissance ou l'extension de villes et de villages.

Qu'y avait-il en 1830 ? Des sentiers, pas de ponts, pas de routes, des criques abritant des nids de pirates.

Qu'y a-t-il aujourd'hui ? Vingt-cinq mille kilomètres de routes, cinquante-cinq mille kilomètres de chemins, cinq mille kilomètres de voie ferrée, vingt et un ports, dont trois de gros tonnage, trente-deux aérodromes à trafic commercial dont quatre de classe internationale, onze grands barrages, une réserve d'eau d'importance primordiale, un réseau téléphonique, des installations électriques ultra-modernes,.. Tout ceci existe à cause des premiers colons et grâce à eux.

II n'est que temps de leur rendre hommage et à travers eux, à la France, dont l'œuvre humaine en Algérie est à elle seule une justification de la colonisation. La France a colonisé en face d'un indigène paresseux de nature et — à quelques exceptions près — peu perméable à la civilisation, mais jamais contre lui.

La génération actuelle, la cinquième depuis 1830, voit s'estomper ses défauts ataviques et ceux-là même qui se dressent contre la France sont imprégnés de sa civilisation. La population indigène est passée de deux millions en 1830 à dix millions en 1960. C'est une augmentation unique dans son histoire et probablement dans celle des autres pays, arabes en particulier.

Ceci grâce aux hôpitaux, centres médicaux, médecins, tous Français.

Beaucoup de peuples voudraient être « colonisés » de la sorte si on leur demandait leur avis sans qu'ils soient pervertis par des propagandes indignes.

La majorité des Musulmans reconnaît ce que la France lui a apporté. C'est une consolation dans les épreuves présentes, et la certitude que l'œuvre française n'a pas été vaine.

Malheureusement, cette masse silencieuse passe inaperçue au bénéfice d'une minorité dangereuse et bruyante.

Pour n'avoir pas voulu entendre les Musulmans francophiles, on les a sacrifiés.

Maintenant, ils désespèrent de l'avenir …..

 

 


 
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