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”Agonie d’Oran” de Geneviève de TERNANT
(éditions J Gandini – Calvisson)

Témoignage de Monsieur Marcel VERHILLE

"Je tiens à apporter mon témoignage sur la journée du 5 juillet 1962 car les évènements qui se sont produits à Oran ont été étouffés en particulier par la presse de la métropole.

Le Figaro à annoncé seulement 8 morts !

"J'étais présent à Oran entre le 8 février et le 10 octobre 1962. A cette époque, j'étais militaire appelé et mon bureau se trouvait boulevard Joffre au 6ème étage de I'immeuble de transit et du Tribunal militaire. Je faisais partie de I'Antenne du Commandement supérieur du Sahara commandé par le capitaine Raffat. J'étais en subsistance à Chateauneuf. Je faisais donc chaque jour le trajet qui consiste à traverser la Place d'Armes et à remonter le boulevard Joffre.

"Le 5 juillet, j'étais au bureau comme d'habitude. Des huit heures du matin, une grande effervescence régnait car les musulmans: hommes, femmes et enfants descendaient vers la Place d'Armes. Ce qui m'avait frappé c'était le nombre d'enfants avec des chemises blanches sur lesquelles il y avait I'étoile et le croissant vert. Des voitures bondées circulaient avec des banderoles et les occupants criaient: "Algérie ya ya".

"Je suis descendu une vingtaine de minutes sur le boulevard. Une jeune fille arabe en me regardant d'un air moqueur m'a dit : "Bon voyage !"

La place d'Armes ne suffisait pas à contenir cette foule exubérante. Toutes les rues annexes étaient bondées. Tout à coup, peu de temps avant midi, des coups de feu ont éclaté. Aussitôt, ce fut la panique. On entendait partout des cris. En regardant avec précaution par la fenêtre du 6ème étage, j'ai vu le brusque reflux des arabes qui remontaient en courant le boulevard Joffre.

Des coups de feu sporadiques continuaient mais il était impossible de localiser les tireurs. Les membres du F.L.N. avaient leurs armes et tiraient, parfois sur les terrasses. De véritables crises d'hystérie ont commencé. Des femmes musulmanes, visage complètement dévoilé, trépignaient sur place et criaient des "you-you". A ce moment la, j'ai vu un groupe d'arabes qui poussaient devant eux un Européen de 30 ans environ qui avançait, les bras en I'air. II avait la chemise complètement arrachée et sa poitrine ruisselait de sang. Deux arabes le forçaient à avancer avec des poignards très effilés. Tout à coup, I'Européen se mit à courir et se précipita vers I'entrée du Tribunal militaire. II réussit à entrer mais les arabes allèrent le rechercher. Ils se déchaînèrent alors sur lui à coup de poubelles et I'achevèrent un peu plus loin.

"Un peu plus haut, un membre du F.L.N. avait le canon de son revolver braqué contre la tête même d'un Européen. Au bout de quelques minutes, il le fit monter dans une camionnette avec d'autres Européens.

"Pendant ce temps, les coups de feu crépitaient de plus en plus fort et de plus en plus nourris. Un membre du F.L.N. avait installe son fusil mitrailleur au milieu du boulevard et à plat ventre arrosait les façades des immeubles.

"En face de moi, quelques Européens ont réussi à prendre refuge dans I'immeuble du Service Social des Armées. II faut dire que le capitaine responsable de ce service était à la porte et faisait signe aux Européens de le rejoindre. Ensuite, il dut user de toute son autorité pour empêcher les personnes de sortir car elles auraient été immédiatement massacrées.

"Ce n'est que vers 15 heures que l’on commença à voir une accalmie. A ce moment une voiture de I'armée Française annonça par haut-parleur I'établissement du couvre-feu. Tout était devenu désert. Une auto-mitrailleuse française s'installa au bas du boulevard Joffre. Vers 16 heures, j'ai rejoint Chateauneuf. Un peu avant d'arriver, une voiture bondée d'arabes en armes a surgit d'une rue. J'ai eu le réflexe de me mettre derrière un arbre au moment de son passage.

"II faut rendre hommage au capitaine responsable du service social des Armées qui a sauvé par son initiative beaucoup de vies humaines".

 
 


 
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