Décès
de Jean REIMBOLD et de Paul HAGENSTEIN |
Décès de Jean REIMBOLD
Jean REIMBOLD était né le 12 mars 1920 à
Saint-Dié dans les Vosges.
Professeur agrégé de lettres au Lycée de
Toulon.
Mobilisé en Algérie, il fait la campagne 42/45 et se porte
volontaire pour servir au 1er Bataillon de Choc
avec lequel il participe, entre autres combats, à la libération de Toulon.
Chevalier de la Légion d'honneur, Croix de guerre avec cinq citations, Bronze
Star Medal (USA).
Démobilisé, il enseigne au Maroc et milite
activement au sein de Présence Française au Maroc. Expulsé du Maroc, il est
nommé au Lycée de Toulon.
En 1960, à Toulon, crée dans cette ville "l'Union
pour l'Algérie Française". Menacé d'internement au camp de Saint-Maurice
l'Ardoise il choisit la clandestinité et dirige l'OAS de la 9ème Région
militaire et ensuite le CNR du Sud Est. Arrêté le 12 mars 64, il est condamné
à 7 ans de prison.
Jean Reimbold écrivit en détention un
témoignage d'une grande lucidité sur ces années cruelles : "Pour avoir
dit non" publié à La Table Ronde en 1966.
A sa libération, révoqué de son poste par
l'Education nationale depuis 1962, il crée à Toulon le Cours Renaissance et
poursuit son activité politique (Action Nouvelle).
Il a été inhumé à Toulon le 1er février
entouré de ses amis du 1er choc , et de ses camarades de combat de l'Algérie
française.
Message de Jean-François Collin
Décès de Paul HAGENSTEIN
Paul Hagenstein est né le 13/2/1912 à Trézel,
où ses parents, Alsaciens, s'étaient réfugiés après la guerre de 70. Avec
sa femme d'origine corse c'étaient des Français de la plus grande France.
France qu'il a servi toute sa vie avec fierté dans les arsenaux de la Marine et
dans lesquels il fit entrer son fils Claude.
Bien entendu il participa à la libération de la
Métropole avec l'Armée d'Afrique.
Ses convictions politiques, sa générosité
naturelle l'amenèrent à être un syndicaliste très important, notamment en
Tunisie : s'intéresser à la condition de ses concitoyens était un des aspects
de son patriotisme.
Il fut très proche de certains des responsables
de son parti, Naegelen, Lejeune, Lacoste, Mollet… Dès la forfaiture de De
Gaulle, le 16/9/59, il s'engagea dans la défense de l'intégrité du Territoire
National, ce qui lui valut d'être interné 9 mois dans le Camp de concentration
gaulliste d'Arcole avec son fils Claude. Celui-ci, en revanche, fut transféré
au Camp de concentration de Saint-Maurice l'Ardoise jusqu'en 1963 : faut-il
préciser qu'assigné à résidence à Toulon, Claude Hagelstein ne fut pas
admis à reprendre son service à l'Arsenal de Toulon !
Après une longue maladie qui le fit souffrir
cinq années, entouré des soins de son fils, Paul Hagenstein est décédé le
25 janvier 2002 à La Garde.
Message de Philippe de Massey
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