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L’ALBUM DE MARINETTE

Ses belles photos, ses récits qui nous rappellent tant de souvenirs, je les ai découvert dernièrement dans un bel album réalisé par une habitante de cette petite ville et les membres de l’Association qu’elle fonda en métropole lorsque nous fumes arrachés et chassés de "chez eux" où parait-il nous n’étions plus chez-nous.

Colons ? Ils ont dit COLONS !!!

Il permet de découvrir ci-dessus comment sont nés les villages et les villes sur cette terre sans nom, inculte et aride qui deviendra l’Algérie Française.

Et ci-dessous comment nous leur avons laissés à notre expulsion en 1962.

Il vient également réhabiliter les Français d’Algérie qui ont été diffamés, traînés dans la boue, par des médias sans scrupule et les porteurs de valises.
Nous fumes finalement abandonnés sans défense à la merci des nouveaux maîtres.
 

La publigraphie a été l’artisan imprimeur de cet ouvrage
en souvenir d’un Père, Béni-Safien de toujours.

Pour vous le procurer :

Editeur : Association des Béni-Safiens
BP 12
28700 AUNEAU
Tel. 3724 9612

(Je ne connais pas le prix, c’est un cadeau de famille)


Un extrait parmi tant d’autres

Je voudrai par la même occasion rendre à César en l’occurrence Gabriel GONZALES, ancien maire d’une petite ville à 100 kms d’Oran sur le bord de mer, que j’ai par ignorance un peu rabaissé par ailleurs. Je m’en excuse ici.
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En 1927-28, un courant se développa à Béni-Saf qui allait aboutir, en 1929 à l'élection de la première municipalité socialiste qui ait jamais existé jusqu'alors en Algérie.
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Dès le premier congrès national suivant de cette Fédération (à Marseille en 1930) les mineurs de Béni-Saf sont représentés par Gabriel Gonzalès qui intervient à plusieurs reprises pour déposer et défendre diverses motions tendant à supprimer les inégalités dont souffraient les mineurs d'Algérie par rapport à leurs collègues de la Métropole (la plupart des lois sociales, à l'époque n'étaient pas étendues à l'Algérie).
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Le vote d'une motion par une organisation syndicale est une chose, mais le vote d'une loi par le Parlement en est une autre. Heureusement Gonzalès, devenu représentant d'Afrique du Nord au Conseil National de la Fédération des mineurs, a ainsi l'occasion de venir chaque deux mois à Paris et de suivre l'affaire avec obstination.
Il obtient d'un député du Nord proche dé cette Fédération, qu'il saisisse l'occasion d'un projet de loi sur le réajustement des rentes dues aux accidentés de la mine, pour y faire glisser un amendement, portant mention « applicable à l'Algérie », ce qui fut fait de telle sorte que cela entraînait en fait l'applicabilité de toute la législation en cause. Le vote en fut acquis.
Ce qui fit bien des heureux dans toutes les cités minières d'Algérie. Mais les bienfaits en furent plus particulièrement ressentis à Béni-Saf où Gonzalès, initiateur de ce changement et on en connaissant donc bien les implications, s'employa à la constitution et au règlement des dossiers des intéressés.
Le texte voté prescrivait un effet rétroactif d'un an avant la date d'extension à l'Algérie spécifiée par ce texte. Plusieurs centaines de familles Béni-Safiennes purent ainsi obtenir un rappel d'un an, lequel était suivi d'une pension courant elle même, avec rappel, à partir de la dite date.
Ainsi, une initiative venue de Béni-Saf et conduite jusqu'à son terme par Gonzalès, fit qu'un pan entier de la législation métropolitaine du travail fut appliqué à toute l'Algérie, ce qui était fort rare en ce temps là et représentait un véritable exploit.
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Afin de maintenir la cohésion nécessaire pour la suite et aussi par esprit d'équité, mais également en tirant peut-être la leçon de 1918-20 où le premier syndicat avait été désuni puis disloqué par la différence de traitement entretenue entre les deux communautés, Gonzalès conseilla aux européens (qui suivirent ce conseil) de manifester leur solidarité en versant à la caisse de secours du syndicat les avantages familiaux qu'ils venaient d'acquérir. Et cela jusqu'à ce que les mineurs musulmans obtiennent une meilleure égalité de droit. En attendant, la menace de grève était maintenue.

M. Jouhaud accepta alors d'étendre le bénéfice de ces allocations aux musulmans.
Cela fut accueilli par les intéressés avec une grande joie et aussi beaucoup dé gratitude pour les autres mineurs et pour le syndicat. Elle se manifesta sur le plateau de Sidi-Boucif, par un grand méchoui populaire auquel participèrent de nombreux salariés des deux communautés.
Et, dans l'enthousiasme ambiant, on vit un groupe de participants se rendre autour de l'enceinte du marabout de Sidi-Boucif tout proche, pour jurer fidélité au syndicat.
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Paul SCHMITT

 


 
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