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De Gaulle
 
 

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Les mineurs se reconnaissaient facilement. Je les croisais à la sorti de la mine au retour de l’école. Ils avaient la tête couleur du minerai de fer, mauve, excepté les yeux qui gardaient la trace des lunettes.

Accrochée à la ceinture, ils arboraient, comme une étiquette d’identification, une lampe à carbure remplacée par des lampes à piles électriques quelques années plus tard.

 Les bureaux se tenaient dans l’encaissement de la route qui menait au port. Protégés par un mur d’enceinte de 2 mètres de haut. Un escalier assez abrupt donnait accès aux ateliers. L’entrée principale que je n’ai jamais franchie, se trouvait en face du port coté montagne. Une grande grille protégeait son entrée et seuls les employés étaient admis. 

Le dessous des montagnes était truffé de galeries d’où on extradait le minerai. Grâce à l’oncle Maroubia Manuel (dcd à Perpignan), et l’oncle Joseph Gonsalez. (vivant) j’ai eu la chance de visiter plusieurs galeries. L’odeur de fer poussée par un courant-d’air frai, est resté comme une emprunt indélébile dans ma mémoire.

Plusieurs lieux d’extraction sont reconnaissables à leurs tranchées visibles en surface. Des galeries souterraines conduisent aux mines de « Camérata » à une dizaine de kilomètres à vol d’oiseau à l’est de la ville.  Bref tout le sous-sol de la région, paraît-il, est un vrai labyrinthe où seuls les ingénieurs de la société avaient le secret.

Je me souviens que pendant la guerre et a la fin de la guerre, les « liberty-ships » faisaient une halte pour charger le minerai. Ils avaient à leur bord des troupes américaines qui rentraient chez eux.

 Les enfants et des parents attendaient sur le quai que les militaires leur lancent des chocolats, des chewing-gums, des bonbons. C’était la grande bousculade. Il y avait des gamins de toutes  ethnies. Mais les jeunes musulmans étaient les plus attrayants pour les américains qui n’arrêtaient pas de leur lancer des pièces de monnaie. Ces nageurs chevronnés  n’hésitaient pas de plonger pour les chercher au fond de l’eau.

Malgré mon jeune age à cette époque, j’avais néanmoins remarqué la facilité que mes compagnons français-musulmans avaient pour maîtriser la langue de Schakespeare.

J’espère qu’un jour un de mes compatriotes nous permettra d’en savoir plus sur le Centre Minier.



 
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