Bônoises – Bônois

Il est urgent d'agir.  On nous écrit : Lettre du 1er septembre 2001 Mon épouse qui est originaire de BONE, m'avait demandé d'aller au cimetière de BONE où reposent ses grands et arrière-grands-parents paternels et maternels. Nous y sommes allés le 16 et le 17 juin 2001. Dès que nous avons poussé la porte d'entrée du cimetière, nous avons été choqués par l'état où se trouve ce cimetière. Avant on disait: "Voir le cimetière de BONE envie de mourir il te donne".

Après ce que nous avons vu mon frère et moi, je dis :

"Voir le cimetière de BONE envie de VOMIR il te donne"
.
Nous avons trouvé la chapelle des grands et arrière-grands-parents paternels de mon épouse..., mais dans un bien triste état! ! !. Par contre, impossible de trouver le caveau des grands et arrière-grands-parents maternels, certains endroits étant devenus de véritables " forêts vierges ".

La " gardienne !!! " MEKKI AICHA et son mari nous ont interdit de prendre des photos et de filmer les tombes, les caveaux et les chapelles détruits et saccagés.

Nous avons vu effectivement tout cela, avec des cercueils apparents ou sortis; ces cercueils étaient soit ouverts soit cassés. La gardienne nous a dit que c'était "pour voler les dents en or des morts et les bijoux".
Nous avons vu des moutons qui broutaient dans les allées et entre les tombes et les caveaux. A 15 heures, je suis allé au Consulat de France (qui se situe à 150 mètres environ du cimetière) pour leur " crier " ma rage et ma peine, pour leur exprimer mon dégoût d'avoir découvert l'état de ce cimetière et surtout pour leur reprocher de ne rien faire ou pas grand chose pour remédier à cette situation.

Madame Marie MENARD (qui m'a été présentée comme responsable des cimetières Français dans la région) m'a indiqué que lorsque le Consulat a été ouvert il y a quelques mois (il avait été fermé en 1993) elle avait trouvé (lors de sa 1ère visite à ce cimetière des cercueils ouverts et les ossements de squelettes au milieu des allées

Que penser de ces actes ignobles ?

Que penser des êtres et des personnalités locales qui laissent faire de tels actes ? Que penser des Membres du Consulat de BONE et de l'Ambassade à Alger qui ne font rien pour protéger et faire entretenir ce cimetière où sont enterrés :Des Français, civils et soldats Français Morts pour la France lors des guerres 14/18, 39/45, d'INDOCHINE et d'ALGERIE dont les tombes sont profanées. Je sais que le cimetière de BONE n'est pas une exception. je sais que beaucoup d'autres cimetières d'Algérie sont dans un état encore plus catastrophique. je sais que des cimetières de nombreux villages d'Algérie ont été complètement détruits et ont disparu.

Beaucoup de ces morts enterrés " là-bas " sont morts une deuxième fois. Aussi nous n'avons pas le droit de nous taire et de fermer les yeux.

A mon retour en France j'ai rendu visite à un Député de la région, pour le mettre au courant et pour me plaindre du laxisme des Autorités Consulaires. Il a écrit à MM. CHIRAC, JOSPIN et VEDRINES.

Hubert VEDRINES lui a répondu le 8 août 2001 ;
" .... mon département ministériel n'est pas en mesure d'intervenir dans une procédure administrative qui relève uniquement de la réglementation interne d'un Etat souverain. En matière de sauvegarde des cimetières, le rôle de notre représentation consulaire consiste essentiellement à intervenir auprès des autorités locales pour qu'elles s'acquittent de leurs obligations .... "

Beaucoup de belles paroles, mais pendant ce temps-là, LES SEPULTURES DE NOS PARENTS, GRANDS ET ARRIERE-GRANDS-PARENTS, ENFANTS, FRERES, SOEURS ET AMIS SONT PROFANEES, ET " LES AUTORITES LOCALES " ET " LES REPRESENTATIONS CONSULAIRES " NE FONT RIEN.

Lors de ma visite au Consulat de France à BONE, Madame Marie MENARD m'a indiqué toutefois, que suite aux glissements de terrain intervenus à l'arrière du cimetière de BONE ? ? ? ? la commune envisagerait la construction d'un nouveau mur de clôture et le déplacement de toutes les tombes qui se trouveraient " hors clôture " Elle m'a demandé d'en Parler aux Associations de Bônois qui pourront s'adresser au Consulat.

CONCLUSIONS

1) Il faut alerter tous les Bônois sur l'état déplorable et insupportable du cimetière de BONE afin qu'ils réagissent auprès du Consulat à BONE.

2) Il faut que les Bônois dont les Sépultures sont intéressées par la construction du nouveau mur de clôture, écrivent au Consulat de France.
1, rue Gouta Sebti - 25000 - ANNABA.

Pour que leurs lettres soient prises en considération elles devront comporter l'adresse des expéditeurs et leurs signatures.
je suis consterné de constater que le silence le plus complet soit fait sur l'état des cimetières d'Algérie. Nos compatriotes ont-ils oubliés ceux qui sont enterrés " là-bas?" je ne peux pas le croire. Alors pourquoi ce silence ?.

La réponse de Hubert VEDRINES n'est pas celle d'un Ministre de la France... Ces gens enterrés " là-bas " dont les tombes sont profanées, ne sont-ils pas Français ?. Beaucoup de ceux-là, qui sont morts pour la France n'ont-ils pas le droit de reposer en Paix ?. Lorsque la France a donné l'indépendance à l'Algérie, l'Etat Français avait promis de protéger les cimetières, alors pourquoi...

C'est à l'Etat Français de tenir ses promesses.

Et ceci se passe 40 ans après que le
Général DE GAULLE eut abandonné sciemment
 des Français d’Algérie