Pierre DELHOMME
était un Pied-Noir, qui fit l'Indochine puis l'Algérie.
Sous-officier des Commandos de l'Air (dissous au Putsch), il fut, fait
rarissime dans l'armée française, nommé sous-lieutenanr "au feu.
Adhérent de la première heure du
Front Nationaliste, tout naturellement il
déserta et rejoignit les rangs de l'Armée Secrète où il commanda,
entre
autres, le secteur d'El Biar. Il rejoignit par la suite le Commando de
l'Ouarsenis dont il fut un des survivants les plus célèbres.
Arrêté il fut transféré en
Métropole et refusa de comparaître à son procès
où il fit cependant lire une déclaration par laquelle il s'accusait de
n'avoir pas exécuté le chef de l'état de fait alors que, militaire
encore,
il en avait eu l'occasion et qui se terminait par cette phrase :
"Mes pensées dernières vont
aux morts et martyrs de l'Algérie française, aux
victimes de la tyrannie et du communisme, aux patriotes d'hier et
surtout
aux militants Nationalistes de demain".
Condamné à la réclusion criminelle à perpétuité il subit une
détention des plus
dures à la centrale d'Ensisheim où son courage fut admirable.
Transféré au bagne de l'île de Ré il fut gracié au bout de cinq
ans.
Le 23 décembre 66 il refusa
de sortir par
solidarité avec les camarades restants. Et ce furent les CRS qui
l'expulsèrent contre son gré.
Animé d'une foi profonde il fonda
une famille chrétienne et vécut d'une
manière admirable, ayant remis son âme à Dieu. Il supporta ses
souffrances
avec un courage exemplaire.
Ses amis des Commandos de l'Air, du
CNC, de l'UNP et les anciens détenus de
l'Algérie française de l'ADIMAD SUD, ses compagnons de combat, l'ont
accompagné samedi 12 janvier 2002 à sa
dernière demeure.
Gloire à ce héros de l'Algérie
française.
Jean-François COLLIN
Président de l'ADIMAD SUD
Association de Défense des Intérêts Moraux et matériels des Anciens
Détenus
et exilés de l'Algérie française
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