OU ALORS DES JARDINS D'ENFANTS
JE
NE PENSE PAS QUE LES FRANCAIS DE FRANCE AIENT EU A SOUFFRIR DE CE GENRE
DE MALHEUR AVEC LES ALLEMANDS AU COURS DES DEUX GRANDES GUERRES.
Le 30 Septembre
2004
Je suis
allée en Algérie avec un groupe d'amis de la Mitidja.
Parler
d'érosion est une insulte, photos à l'appui on peut le démontrer même
si
les années ont un effet sur les pierres. Je parle de ce que j'ai vu
à
Meurad petit village de la Mitidja et à Blida.
L 'érosion
ne creuse pas les tombeaux à l'endroit où se trouve la porte, sous
plusieurs centimètres de béton.
L'érosion
ne sort pas les corps et n'éparpille pas les os. L'érosion ne vide
pas complètement les caveaux à 2metres sous terre.
La
profanation existe ou a
existé malgré la bonne volonté actuelle de certaines municipalités comme
à
Blida
(portail neuf et repeint, fermé, présence d'un gardien).
Mais quoi
réhabiliter dans un cimetière (Meurad)
oû
il n'y a plus de morts !!
Michèle
MANIVIT-SALLES
Courriel :
salles.michele@wanadoo.fr
--=oOo=--
Le
cimetière de Mers-EI-Kébir profané
Daniel Garcia, ancien de la Marine Nationale né
à Oran et aujourd'hui retraité à Inzinzac-Lochrist est encore sous te
choc. Un ami qui s'est rendu sur place vient de lui révéler que le
cimetière français de Mers-EI-Kébir en Algérie a été totalement
vandalisé.
L'attaque de la flotte française mouillée dans le port algérien de
Mers-EI-Kébir le 3 juillet 1940, reste l'un des souvenirs les plus
douloureux de l'histoire de la dernière guerre.
Sous les bombes et les obus de la Royal Navy, 1 397 marins français
ont péri. « Beaucoup étaient Bretons... » rappelle Daniel Garcia,
aujourd'hui jeune retraité à Inzinzac-Lochrist.
Marin sur l'aviso-escorteur Commandant-Bourdais, instructeur aux
Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan avant de mener une carrière d’adjudant-chef
dans la Gendarmerie, Alain Garcia se passionne depuis longtemps
pour cette page noire de l'histoire. Parce qu’elle reste une plaie non
cicatrisée dans son âme de marin, mais aussi et surtout parce qu’il est
Pied-Noir, né à Oran en janvier 1950. " Mon père m'a tellement
souvent parlé de Mers-EI-Kébir... »
Cette affaire lui tient tellement à cœur que Daniel Garcia a
décidé d'en faire un livre, en collaboration avec cette Algérie de son
enfance.
Afin de préparer la rédaction de cet ouvrage, le co-rédacteur de
Daniel Garcia, Jean-Baptiste Pérufo, un enfant de Mers-EI-Kebir où
son père était facteur, s'est rendu sur place il y a quelques jours. Il
y a fait une découverte terrible qu'il raconte ainsi à son ami
d'Inzinzac.
« Mon intention n'est pas de te
décourage; mais comme je ne puis taire ce que j'ai vu au cimetière de
Mers-El-kébir ce lundi 25 Avril. Je t'avoue qu'il me faudra un certain
temps pour retrouver du cœur à l'ouvrage...
Je me suis rendu au cimetière marin. Une
véritable vision d'apocalypse. Plus une seule croix debout. Les plaques
sur lesquelles avaient été inscrits les noms des marins avaient été
dévissées. La tombe de l'amiral Darlan ouverte et la plaque qui portait
son nom fracassée. Le mausolée dans lequel étaient déposés les ossements
des marins non identifiés est à ciel ouvert, c'est-à-dire qu'il suffit
de se baisser pour voir les crânes et les os amassés au fond. Et bien
sûr plus aucun nom, plus aucune trace de ce qui pouvait rappeler au
passant qu'en ces lieux des marins français reposent.
Je suis profondément bouleversé. Les malheureuses victimes du 3
Juillet 1940 ne reposent pas en paix... »
« Je ne suis pas totalement surpris, avoue cependant
Daniel Garcia, nous savions que beaucoup de cimetières français en
Algérie avaient été saccagés.
Mais ainsi... »
II a aujourd'hui l'intention de faire connaître la situation du
cimetière et du mémorial de Mers-EI-Kébir à tous les anciens de la
Marine nationale et anciens combattants, et notamment ses collègues de
la Famac dont il est membre.
Son intention, explique-t-il, n'est nullement de crier au scandale ou
de stigmatiser les auteurs du saccage. « Je veux simplement que la
mémoire de tous ceux qui reposent là-bas soit respectée »
assure-t-il.
En espérant que les autorités françaises se saisissent du dossier
dans le cadre de la réconciliation franco-algérienne.
Jean-Laurent BRAS.
Cimetière de Mers-EI-Kébir : l'émotion
OUEST FRANCE DU 4 MAI 2005
Des voix s'élèvent pour réclamer une réhabilitation
Après la stupeur, l'émotion et parfois la colère. La découverte de la
profanation du cimetière des marins de Mers-EI-Kébir (notre édition
d'hier) suscite de multiples réactions chez les anciens militaires et
proches des victimes.
De Lorient à Brest en passant par Cherbourg et Toulon, la récente
découverte du saccage du cimetière de Mers-El-Kebir révolte tous ceux
qui conservent un souvenir douloureux de ce tragique épisode de la
Seconde guerre mondiale.
Raymond Quessada, aujourd'hui installé dans le Vaucluse,
faisait partie du petit groupe de Pieds noirs qui s’est rendu la semaine
dernière à Mers-el-Kébir.
Depuis 1962, année du rapatriement en France de sa famille, il
n'avait pas revu son village natal de Kébir.
Il v a retrouvé un ami d'enfance et...la tombe de ses grands-parents
fracassé à la masse.
«La visite du cimetière des marins fut pour nous tous un choc »
raconte t- il. « Toutes les croix ont été arrachées ou brisées,
l'ossuaire qui abritait les corps des victimes non identifiées est grand
ouvert et une échelle permet d'y descendre... ».
Grâce aux témoignages recueillis auprès des villageois, l'ancien
kébérien et ses amis français ont pu se faire une idée de ce qui s'était
passé. La profanation des tombes et le saccage du cimetière ne seraient
pas du tout le fart de la population locale.
« Elle réprouve et ressent une réelle gêne - a pu mesurer
Raymond Quessada. Les exactions auraient été commises entre les
années 80 et 90 durant la guerre civile qui opposait les rebelles
islamistes au gouvernement.
Des éléments du FIS ou du GIA ont fréquenté les lieux : «
Peut-être pour s'y cacher »
« Un devoir de mémoire »
Le docteur Bernard Madec. de Ploemeur, a lu hier avec «
écœurement » le récit publié dans nos colonnes. Son père était
second-maître armurier à bord du croiseur de bataille Dunkerque et fait
partie des 1 397 marins français qui périrent sous le feu de la
flotte anglaise.
« Grâce à l'intervention d'un officier le corps de mon père a
pu être rapatrié et Inhumé chez lui à Daoulas. Mais je pense à tous ses
camarades restés là-bas. C'est une question de principe, nous avons un
devoir de mémoire imprescriptible envers eux ".
Le Dr Madec et plusieurs de ses connaissances, elles aussi
concernées par ce drame, ont la ferme intention de ne pas rester sans
réaction. « Nous allons prendre contact avec les députés afin
qu'ils interpellent le gouvernement français. La France doit intervenir
auprès des autorités algériennes pour que le cimetière retrouve au plus
vite toute sa dignité ».
A la suite de ta visite de Jacques Chirac à Alger en mars
2003, un « plan de réhabilitation des cimetières français en Algérie »
avait reçu l'aval du président Bouteflika.
Une trentaine de cimetières français sur les quelque 520 que compte
l'ancienne colonie sont concernés par ce programme en 2005.. Celui de
Mers-El-Kébir n'y figure pas.
Jean-Laurent BRAS.
|