Lettre de Djamila Bouazza annonçant comment elle va simuler la folie au procès de Djamila
Bouhired
(envoyée par A.
Martinez) |
Djamila Bouhired avait recrutée Djamile Bouazza et lui avait fourni les bombes qui explosèrent à Alger le 9 novembre 1956, rue Michelet et le 26 janvier 1957, au Coq Hardi. Djamile Bouazza s'était comportée de façon fantasque et avait multiplié les excentricités devant le tribunal militaire. Maitre Verges fit valoir que Djamile Bouazza était atteinte de folie et que donc le verdict de condamnation à mort de Djamila Bouhired était inique et criminel puisque le tribunal l'avait condamné sur le seul témoignage d'une folle. Or le 22 juin 1957, Djamila Rouazza écrit, depuis sa prison, a Rachid Hattab une lettre dont 1'extrait
ci dessous, montre que sa folie ne fut que préméditée et fit partie d'une stratégie destinée à berner et ridiculiser la justice française.
Lettre de Djamila Bouazza annonçant comment elle va simuler la folie au procès de Djamila
Bouhired:
"Vous verrez quel coup de théâtre le jour du jugement. Moi, particulièrement, je dois me mettre à rire et elle à danser la samba. Comme ça toute la salle va se mettre à
rire, moi je vais me mettre à chanter et elle à redanser. Le commandant devra faire lever l'audience et ce sera tout. Alors je pense que je vous ai assez embêté jusqu'à présent. Je vous quitte en vous envoyant toutes mes affectueuses pensées.
Djamila. "
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