Le
bordel dans la nouvelle Algérie
Recueilli dans le
Net par Gillou
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Recueilli dans
le NET
Un sujet un peu long mais qui dévoile le visage de la nouvelle Algérie.
Algérie voulue par de Gaulle, de nombreux intellectuels gauchistes devenus
muets et des communistes
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Algérie : un colonel dissident accuse
Et si le pire était vrai ? Si l'armée algérienne était elle-même à
l'origine du chaos sanglant ? Cette hypothèse serait sans fondement si elle
n'était formulée par de jeunes officiers entrés en dissidence contre le
système de répression mis en place par le haut commandement. Familiers du
théâtre d'ombres algérien, deux journalistes ont enquêté : Yassir
Benmiloud, plus connu sous ses initiales d'éditorialiste algérien Y. B.,
et Samy Mouhoubi. Ils ont rencontré le colonel " B. Ali
", l'un des porte-parole de ce Mouvement algérien des officiers libres (MAOL)
dont le site Internet embarrasse le gouvernement Bouteflika par ses
révélations sur les " dossiers noirs " du régime. Impossible,
bien sûr, de vérifier l'intégralité de ses informations ; mais impossible
aussi de les ignorer tant elles sont précises. " Le Monde " a donc
choisi de les verser au débat dans l'espoir qu'un jour l'avènement de la
démocratie permettra de faire la lumière
EN 1991, l'Algérie s'apprête à basculer dans sa période la plus noire
depuis l'indépendance. Huit années plus tard, l'horreur est largement
consommée, et les perspectives d'une sortie de crise s'amenuisent au fil de
la résurgence, ces dernières semaines, des massacres de civils et des
assassinats politiques ciblés.
La démarche volontariste du nouveau président algérien, Abdelaziz
Bouteflika, se heurte à une réalité faite de manipulations sur
fond de théâtre d'ombres où toutes les parties avancent masquées. Les
spéculations sont toujours allées bon train dans l'analyse des violences
cycliques qui déchirent le pays, jusqu'à aboutir aux thèses les plus
contradictoires. Mais si la pire de ces thèses se révélait, un jour, être
la bonne ? Si l'armée algérienne, qui n'a cessé de se présenter comme le
dernier rempart face aux " hordes islamistes " apparaissait comme la
véritable instigatrice du chaos ?
Il y a quelques années, les prémisses
semblaient pourtant lisibles. Pour les opinions algérienne et internationale,
l'Armée nationale populaire (ANP) semblait appliquer la " seule
politique possible ".
En suspendant les élections législatives du
26 décembre 1991, dont le FIS est le grand vainqueur, l'institution militaire
prétend tout bonnement venir au secours du multipartisme naissant. Paradoxe
saisissant pour une " démocratie populaire " ultra-autoritaire où
l'armée, depuis le coup d'Etat du 19 juin 1965, tient d'une main de fer les
rênes du pouvoir. Et le décès du président-dictateur Houari Boumediène,
le 27 décembre 1978, ne fait que renforcer la mainmise de la " Grande
Muette " sur la " gestion " de l'Algérie.
Cette thèse d'un messianisme kaki à l'assaut
du " fascisme vert " parvient néanmoins à être vendue, à force
d'être ressassée, à l'intérieur comme à l'extérieur des frontières
algériennes. Mais l'effarante entrée en scène des massacres de civils à
grande échelle, face à la meurtrière passivité des forces de
sécurité, ébranle les constructions sémantiques échafaudées par le
pouvoir militaire et ses relais, notamment au sein d'une jeune presse
indépendante souvent intoxiquée par des agents traitants titulaires de
cartes de presse. Les premiers doutes circulent, puis la lancinante question
du " Qui tue qui ? " trouve suffisamment d'écho pour être
portée sur la place publique.
Car, au jeu de la propagande, les généraux
négligent un élément de taille : l'éventualité d'une fracture au sein de
l'Armée nationale populaire (ANP). A l'intérieur des casernes, dès 1993,
celle-ci va pourtant commencer à prendre corps, avec l'entrée en dissidence
d'un nombre croissant de jeunes officiers. Ces derniers s'organisent bientôt
autour du Mouvement algérien des officiers libres (MAOL), une opposition au
régime qui se présente comme " structurée et résolue ", et qui
prétend aujourd'hui être à même d'éclaircir les lourds secrets
dissimulés par les hiérarques de l'état-major et des services spéciaux.
DEPUIS sa création durant l'été 1997, le
MAOL sème un trouble de plus en plus palpable au sein des institutions
militaires et civiles, ébranlées par la divulgation sur Internet des dessous
de certaines des affaires les plus sensibles de ces dernières années : l'assassinat
du président Mohamed Boudiaf, celui du chanteur Matoub Lounès, la corruption
des généraux ou encore l'infiltration-manipulation des GIA. Cette
cascade de révélations embarrasse le président Bouteflika. Loin de
nier la réalité de ces dossiers noirs, il a cependant déclaré sur Europe
1, dimanche 7 novembre : " Je n'aime pas les tracts et je n'aime pas ce
que font les déserteurs de l'armée à partir d'Internet. C'est aussi valable
que des lettres anonymes. "
Pourquoi s'intéresser alors à des auteurs de
" lettres anonymes " ? D'une part, parce que la suspicion qui
entourait, il y a encore quelques mois, le MAOL, en l'assimilant à une
mouvance proche des islamistes, semble progressivement être levée - il faut
dire que l'anonymat de la quasi- totalité de ces officiers a alimenté bien
des controverses. Leurs déclarations et communiqués sont désormais
abondamment repris par les médias occidentaux et arabes, qui trouvent auprès
de ce mouvement une précieuse source d'informations. D'autre part, la
crédibilité du MAOL n'a jamais été contestée au sein de l'armée et des
services spéciaux. Les témoignages recueillis sous le couvert de l'anonymat
auprès de plusieurs sources militaires régulières et périphériques nous
ont confirmé l'inquiétude grandissante du haut commandement algérien face
à l'activisme menaçant de ces dissidents.
Afin de mieux cerner les ambitions et les
objectifs du MAOL, devenu le " poil à gratter " de l'ANP, nous
avons rencontré à plusieurs reprises le colonel B. Ali, quarante et
un ans, l'un des porte-parole du mouvement, qui anime, depuis Madrid, le site
Internet www.anp.org . Pour cet officier déserteur de l'ANP, le drame
algérien relève d' " une manipulation qui dépasse la fiction ".
Il aurait déjà fait plus de 173 000 morts, chiffre arrêté au mois
d'août 1998, date à laquelle cet officier quitte clandestinement l'Algérie
pour gagner l'Espagne.
MA PAROLE ILS IMITENT L'OAS
Après plusieurs entretiens téléphoniques, un
premier rendez- vous est pris dans les faubourgs d'une grande ville
européenne. Un élégant costume de marque atténuant à peine son port
martial, B. Ali incarne cette jeune garde d'ambitieux officiers
arabisants et libéraux. Avant d'entrer en dissidence, le colonel B. Ali
a été l'un des plus jeunes colonels promus de l'ANP. Major de promotion de
l'académie de Cherchell en 1988, ce pur produit de l'institution militaire
algérienne poursuit sa formation en ex- Tchécoslovaquie, puis en ex-URSS. En
1991, il est rappelé en Algérie. Il rejoint le secrétariat général du
ministère de la défense où, sous les ordres du général Mohamed Ghenim,
il siège notamment au sein de la cellule chargée de répertorier les pertes
humaines des forces de sécurité - plus de 23 000 morts à ce jour -,
cellule plus prosaïquement affectée au maquillage des bilans des violences.
Bien qu'ayant, dans un premier temps, adhéré
" sans état d'âme " à la répression qui s'abat sur les
islamistes du FIS dès 1991, le colonel B. Ali constate vite que la
haute hiérarchie militaire n'a aucune perspective politique digne de ce nom.
" Au lendemain du premier tour des élections législatives du 26
décembre 1991, je suis l'un des signataires de la pétition que fait circuler
le général Khaled Nezzar, alors ministre
de la défense, en faveur de l'arrêt d'un processus électoral trop favorable
au Front islamique du salut (FIS). J'estimais que l'intégrisme était une
menace pour l'Algérie. Mais la démocratisation nécessaire de l'Algérie
devait-elle pour autant passer par le sacrifice d'une partie importante du
peuple : les islamistes ? Il fallait vivre en Algérie à l'époque pour se
rendre compte de la violence de leurs prêches. Il me paraissait important
d'écarter ce danger. C'est seulement après que sont apparues les dérives.
"
Des dérives qui, selon B. Ali, sont
couvertes par des consignes non écrites émanant des " conclaves ",
ces réunions de cadres de l'armée qui se tiennent dans une résidence d'Etat
du littoral algérois [le Club des pins]. Outre les généraux les plus
influents, sont présents les chefs de région et les chefs d'unité. C'est
là que sont abordées les questions de la torture et des exécutions
extrajudiciaires. D'après notre interlocuteur qui, lors de ces "
conclaves ", a occupé à plusieurs reprises la fonction de rapporteur,
le débat se résume en ces termes : les " nettoyages "
doivent-ils relever de l'initiative des gens sur le terrain ou faut-il qu'ils
répondent au suivi d'une politique ? Pour un groupe d'officiers à la tête
duquel se trouvait, dit-il, l'actuel patron de la sécurité intérieure, la
réponse est claire : il faut systématiquement liquider. "
Jusqu'alors, je n'avais pas eu de problème de conscience. Mais là, nous
avons des directives, et le message destiné aux chefs opérationnels est on
ne peut plus clair. Dès lors, toutes les dérives sont couvertes et il ne
s'agit plus d'initiatives isolées. "
Pour B. Ali, l'assassinat du président Mohamed
Boudiaf entérine la crise de confiance. Parmi la jeune génération des
officiers de l'ANP, une vingtaine d'hommes, témoins des conditions de
l'assassinat du président, sont exécutés dans les semaines qui suivent.
Les commandants " Hadjeres " et " Hammou ",
respectivement en charge de la Sécurité présidentielle (SSP) et du Groupe
d'intervention spécial (GIS), sont écroués à l'issue de la reconstitution
de l'attentat d'Annaba. Ces mesures ont pour effet d'entamer le moral des
subalternes de l'ANP, brutalement conscients de n'être que des fusibles
protégeant les intérêts particuliers des hauts cadres de l'armée, et plus
spécifiquement ceux des hauts gradés commanditaires de l'assassinat du
président Boudiaf, dont le colonel B. Ali affirme connaître
les noms, révélés sur le site Internet du MAOL. " En s'attaquant à la
corruption endémique des potentats de l'armée, Mohamed Boudiaf
s'était placé d'emblée dans la ligne de mire, analyse aujourd'hui B. Ali
. De plus, il ne voulait plus de prisonniers politiques. Il s'était engagé
à ce que le 5 juillet 1992 [date anniversaire de l'indépendance] , le
problème politique du FIS soit résolu. " Le président souhaite
notamment élargir Ali Benhadj et Abassi Madani, les deux
principaux leaders du FIS. Mais pas question pour autant de réhabiliter le
parti dissous : " S'ils n'entrent pas dans le cadre constitutionnel,
qu'ils aillent se faire foutre ! ", a-t-il coutume de déclarer en privé.
LE président Boudiaf est surtout
déterminé à gagner son ancrage dans la société civile. A cette fin, il
crée le Rassemblement patriotique national (RPN), une " organisation de
masse " destinée à supplanter l'ancien parti unique, le FLN (Front de
libération nationale). Ces initiatives présidentielles sont jugées
intempestives par les membres de l'état-major qui ne veulent pas d'une force
dominante chapeautée par la présidence de la République . " Il y avait
plus grave aux yeux des généraux : ce même 5 juillet 1992, Mohamed
Boudiaf s'apprêtait à mettre à la retraite les généraux Mohamed
Lamari [actuel chef d'état-major] et Mohamed "Toufik"
Médiène ", précise le colonel B. Ali . Le chef de l'Etat
signe un décret qui doit paraître dans le journal officiel. Mais le 29 juin
1992, moins d'une semaine avant la date fatidique, son assassinat met fin à
ses ambitions de réforme.
C'est dans le sillage de l'action politique de Mohamed
Boudiaf qu'apparaît l'homme qui saura capter les attentes d'officiers en
rupture de ban avec l'état-major. Tout au long des six mois de sa présidence,
tant au niveau des contacts avec les cadres de l'ex-FIS que sur les dossiers
de corruption des généraux, Mohamed Boudiaf bénéficie du soutien du
très informé colonel Kasdi Merbah, leader du Mouvement algérien pour
la justice et la démocratie (MAJD). Ancien chef de la sécurité militaire
sous Houari Boumediène, il incarne la police politique des années de
plomb. Le colonel B. Ali l'évoque avec déférence, car c'est ce même
Kasdi Merbah qui inspire, en 1993, la création de la cellule Hakim,
appelée à devenir le MAOL.
Ancien chef de la sécurité militaire sous Houari
Boumediène, il incarne la police politique des années de plomb. Le
colonel B. Ali l'évoque avec déférence, car c'est ce même Kasdi
Merbah qui inspire, en 1993, la création de la cellule Hakim, appelée à
devenir le MAOL. Au mois d'août de la même année, à son retour de Suisse
où il a rencontré des cadres de l'ex-FIS, Kasdi Merbah tombe au cours
d'une embuscade spectaculaire tendue par un mystérieux commando dont le
professionnalisme tranche avec les méthodes habituellement employées par les
GIA. Avant sa mort brutale, le colonel Kasdi Merbah était parvenu à
rallier plusieurs officiers et officiers supérieurs. Il avait gagné
notamment la confiance du général Saïdi Fodhil, qu'il avait appris
à connaître dans les années 70, lorsqu'il était à la tête de la
sécurité militaire. C'est au domicile de ce même Saïdi Fodhil que
sont élaborés des scénarios dits de " sortie de crise ", lors d'
" anticonclaves " réunissant des cadres militaires provenant de
tous les corps de l'institution. La cellule Hakim est née. " H pour
Honneur, A pour Armée et K pour... Kasdi Merbah. ". Les dernières
lettres demeurent codées. " Impératif de sécurité", s'excuse le
colonel B. Ali, qui dit avoir déjà fait l'objet de deux tentatives
d'enlèvement dans les rues de Madrid.
Dans son essence, le MAOL affirme être né
d'une opposition radicale " à la stratégie du chaos érigée en dogme
par les responsables de l'état-major ".
Depuis les émeutes insurrectionnelles du FIS,
en juin 1991, puis au lendemain de la suspension des élections législatives
en janvier 1992, l'armée a au moins un objectif clair : décapiter l'état-major
politique du FIS, déporter ses militants et sympathisants dans des camps
du Sud, discréditer les islamistes. " Après la suspension du
processus électoral, des milliers de jeunes ont commencé à rejoindre les
maquis. En dehors de l'AIS [Armée islamique du salut, branche armée du FIS],
il faut aujourd'hui compter près de 300 groupes rassemblant quelque 18 000
membres. Au début se posait à nous le problème de l'identification de ces
personnes, car toutes n'étaient évidemment pas recherchées par les
services. Nous avons alors créé de faux maquis, l'un des plus grands
étant celui de Ténès [à l'ouest d'Alger] . Là-bas, nous commencions par
réceptionner les jeunes qui prenaient le maquis. Une fois fichés, ils
gagnaient d'autres maquis, qui, eux, étaient bien réels. Ténès n'a
d'ailleurs jamais été inquiété, jamais bombardé. ".
Le colonel B. Ali révèle également
les tenants et aboutissants de l'opération de la prison de Tazoult (ex-Lambèze,
dans les Aurès), en mars 1994. Ce que les autorités présentent comme
l'évasion de plus d'un millier de détenus islamistes semble en réalité une
opération de manipulation d'envergure. Le MAOL affirme que, parmi les
fugitifs, se trouvent de nombreux officiers de la sécurité militaire
infiltrés dans la prison. En rejoignant les maquis des Aurès en tant
qu'islamistes, ces agents en service commandé ont pour mission de faire
capoter toutes les tentatives de rapprochement entre les instances des GIA et
les leaders de l'ex-FIS. Ils déclenchent ce que l'on appellera la "
guerre inter-maquis " entre les GIA, l'AIS et le MEI (Mouvement pour
l'Etat islamique, créé en 1991 par Saïd Mekhloufi, ancien membre
fondateur du FIS). "
C'est ainsi que les maquis ont été
déstabilisés, et c'est aussi à partir de ce moment que des officiers
infiltrés ont pris la tête d'un grand nombre de katibates (sections). Dès
lors, la sécurité militaire contrôlait la plupart des GIA ", conclut B.
Ali. L'accusation du MAOL se résume en ces termes : lorsque les GIA
frappent, il faut y voir la main d'une armée décidée à couper les
islamistes de leur base populaire, tout en segmentant la société. Toutes les
catégories sociales sont visées. Chanteurs, responsables politiques,
journalistes, médecins, universitaires, sportifs et intellectuels "
survivants " doivent, selon le haut commandement militaire, se sentir
redevables de leur sécurité. Ils n'ont plus qu'une alternative : l'exil ou
les résidences dites " sécuritaires ", qui les conduisent à
" bunkériser " leurs vies et à limiter leur expression. Le dessein
final est entendu : il s'agit de freiner la démocratisation du champ
politique et de présenter l'armée comme la seule institution capable de
protéger l'Algérie du " péril islamiste ". Postulat que le
colonel B. Ali dément catégoriquement : " Les généraux font en
réalité tout le contraire et alimentent à grande échelle la machine
terroriste. "
OBJET d'une intense spéculation pour cause de
totale opacité, cet obscur collège de hauts gradés représente ce que B.
Ali appelle le " cabinet noir ", ou encore " les officiers
de la vingt-cinquième heure " [allusion aux généraux issus de l'armée
coloniale française], dont il donne l'organi-gramme : " On a le premier
clan de l'armée, qui est, pour ainsi dire, le socle : les généraux Larbi
Belkheir, Mohamed Lamine Médiène, alias " Toufik" [à la tête
de la direction renseignement et sécurité - DRS], Ismaïl Lamari, alias
" Smaïn" [à la tête du contre- espionnage - DCE], Chérif
Fodhil, le chef des forces spéciales, et le général Mohamed Touati,
qui est en quelque sorte le " politique" . Le relais au sein des
cadres de l'armée, c'est le général Abdelmadjid Taghit. Mais Larbi
Belkheir est un peu le parrain de tout le monde : tous lui doivent leurs
carrières. Le véritable pouvoir se concentre entre les trois personnes, que
nous surnommons "BTS " : Belkheir, "Toufik" et "Smaïn".
Cependant, Larbi Belkheir ne veut se fâcher avec personne et
entretient d'excellents rapports avec le clan des généraux en retraite, à
la tête duquel se trouve le général-major Khaled Nezzar, ancien
ministre de la défense. Un clan très puissant, majoritairement composé de
militaires originaires de l'est du pays, sur lequel Larbi Belkheir
s'appuie pour contrer les actifs qui voudraient s'opposer à lui. "
Si, pour B. Ali, les généraux
orchestrent le chaos, il reconnaît que certains groupes armés continuent à
échapper au contrôle des services de sécurité. A sa connaissance, le
maquis de Kartali, à Larbâa (Algérois), est l'un des rares qui n'aient
jamais été infiltrés. Fait dont l'AIS ne peut se prévaloir. " Lorsque
Madani Mezrag [chef de l'AIS] revient de la Légion arabe de Khadafi,
il se fait " débriefer" par les services. Une zone d'ombre entoure
ensuite l'épisode de son évasion de l'hôpital de Constantine. Il rejoint
alors le maquis, mais, en 1995, à la veille des élections présidentielles,
il est blessé lors d'une embuscade et se retrouve de nouveau en prison, d'où
il écrit une lettre d'allégeance au chef de l'Etat - un texte de sept pages
- dans lequel il reconnaît l'autorité de Liamine Zeroual et où il
lui demande d'oeuvrer pour une solution politique. Dès ce moment, le chef de
l'AIS est bel et bien en contact direct avec les militaires. " Mais l'un
d'entre eux, le général " Smaïn ", patron de la sécurité
intérieure, court-circuite la présidence en prenant la conduite des
pourparlers. Il est alors décidé de maintenir les maquis de l'AIS pour
contrebalancer les éléments incontrôlés des GIA et ménager des
possibilités de négociation en temps et en heure. Le stratagème prend fin
le 1er octobre 1997, lorsque Madani Mezrag, au nom de l'AIS et sous la
férule de ses tuteurs gradés, annonce une " trêve unilatérale et
inconditionnelle ".
Lorsque , la même année, le président Liamine
Zeroual relâche Abassi Madani ; ce dernier s'engage à appeler à
la cessation des hostilités. Mais les massacres de civils atteignent leur
acmé, et le " clan présidentiel " - Liamine Zeroual, son
ministre-conseiller à la sécurité Mohamed Betchine et le patron de
la gendarmerie nationale , Tayeb Derradji - est mis dans une situation
d'énorme pression. " Vous traitez avec des égorgeurs, lui dit-on. Or,
ce que la présidence ignore ou ne veut pas comprendre, c'est que l'état-major
et les services, en entamant la dernière phase de la lutte antiterroriste,
vont faire d'une pierre deux coups : ils mènent leurs propres négociations
secrètes avec l'AIS afin de court-circuiter un accord probable entre le FIS
et la présidence, car l'état-major et les services ne veulent pas d'un tel
accord. Et cela leur permet aussi de faire pression sur l'AIS, en obligeant
celle-ci à se démarquer des massacres. Ce à quoi elle se résout en
accusant formellement les GIA d'être responsables de toutes les exactions.
"
Le but de la manoeuvre ne fait aucun doute pour
B. Ali : l'état-major et les services préfèrent un accord "
sécuritaire " à un accord politique. Ces négociations secrètes
sonnent, en outre, la victoire de l'institution militaire sur la présidence
(le président Zeroual ne tarde pas à " tomber ") et sur les
groupes armés, dès lors assimilés à des criminels de droit commun,
puisqu'ils ne bénéficient plus de couverture " politique ".
L'assassinat, lundi 22 novembre, de Abdelkader Hachani, numéro 3 de
l'ex-FIS, s'inscrirait ainsi dans cette démarche éradicatrice . " En
éliminant cet ultime "politique" du FIS, interlocuteur
incontournable et dernière passerelle vers un règlement de fond de la crise,
les jusqu'auboutistes du pouvoir écartent toute perspective d'un règlement
politique du conflit en consacrant des accords sécuritaires secrets. "
Pour B. Ali, la réalité sur le terrain
est - pour le moins - gigogne : " Sur les 1 300 terroristes qui se sont
rendus à ce jour dans le cadre de la loi sur la concorde civile, je peux vous
assurer que plus de 700 sont des officiers infiltrés appelés à rejoindre
leurs casernes... Car, en réalité, les commandos responsables de la plupart
des exactions sont mixtes. Des terroristes islamistes sont d'abord arrêtés
au cours des ratissages des forces de sécurité. Ils sont retenus et torturés,
puis on les intègre aux commandos de l'armée chargés de massacrer leur
village d'origine, et je peux vous dire que quand, sous la menace, on leur
ordonne d'égorger, ils obéissent ! Lors de ces opérations, les
premières maisons sont systématiquement épargnées, ce qui permet de
fournir des témoins à même d'affirmer qu'ils ont reconnu des islamistes du
village... "
Parallèlement, l' " Unité 192 ",
une force spéciale connue du seul premier carré de l'armée, est créée.
Composée d'environ 200 éléments ultradéterminés, recrutés dans le
Service action de l'armée, la gendarmerie ou encore la police, cette unité
constitue le bras séculier des " janviéristes " de l'armée - 192
signifiant le mois de janvier 92, date de la destitution de Chadli
Bendjedid et du coup d'Etat à blanc. Cet " escadron de la mort
" est destiné à faire le nettoyage au sein de la " Grande Muette
" et à convaincre sans ménagement les plus récalcitrants du
bien-fondé de la politique des généraux.
Face à cette " apocalypse programmée
", les membres de la cellule Hakim décident d'intensifier leur action
clandestine au sein de l'institution militaire. Ils nourrissent d'ambitieux
projets, dont celui d'un coup d'Etat. Option qu'ils abandonnent rapidement au
profit d'un travail de sape appelé à s'inscrire dans la durée. D'autant
que, quelques mois après la disparition de Kasdi Merbah, un accident
de voiture suspect emporte le général Saïdi Fodhil, privant ainsi le
mouvement de sa seconde figure de proue. Cette disparition achève de
convaincre les membres de la cellule qu'il est vain de planifier une action
d'envergure à la seule échelle du pays. Plusieurs éléments du mouvement
vont alors s'exfiltrer, avec pour mission de révéler à l'opinion
internationale la réalité de la violence politique qui sévit en Algérie.
Au sein de la cellule, la consigne est désormais claire : " La
dénonciation des faits vaut mille actes de violence. "
C'EST d'abord un colonel qui parvient, en 1995,
à gagner les Etats-Unis, où il donne une série d'interviews à la presse
arabe. Puis, en 1997, c'est au tour du capitaine Haroun de rejoindre
l'Angleterre, où il multiplie les entretiens avec la presse arabe et
britannique ( The Observer). Son témoignage est repris par Le Monde du 11
novembre 1997. Quant à l'officier Messaoud Alili, il prend la poudre
d'escampette au nez des forces aériennes, en effectuant à bord d'un simple
hélicoptère le trajet Alger-Ibiza.
A l'été 1997, la cellule Hakim devient le
MAOL, un mouvement structuré placé sous le commandement d'un général
d'active. Cependant, la répression s'accentue : en février 1998, les décès
du général Touahri, du colonel Toubih et du capitaine Zelmati,
qui périssent dans un accident d'hélicoptère inexpliqué alors qu'ils
survolent la région de Béchar, viennent allonger la liste des morts
prématurées. L'hécatombe précipite l'exfiltration du colonel B. Ali,
qui rejoint l'Espagne.
Depuis cet exil européen - qui concerne 68
autres éléments de l'ANP répartis à l'étranger, notamment en Europe de
l'Est -, B. Ali, épaulé par d'autres militants du MAOL, travaille à
la constitution de nombreux dossiers. " Aux côtés d'avocats, nous
réunissons des preuves, rédigeons des plaintes. Notre objectif vise à
obtenir la traduction devant les tribunaux de plusieurs généraux [il cite
six noms]. Notre mouvement vise l'implosion du système mis en place par ces
hommes, et au retrait complet des militaires de la gestion politique du pays.
Nous avons des échéances, et elles sont proches. "
Devenus le cauchemar de la haute hiérarchie
militaire, les " maolistes " ont récemment été contactés par le
général " Smaïn " Lamari, qui leur aurait proposé un "
mariage de raison " : la réintégration des dissidents contre la
promesse de cesser le " tapage ". " " Smaïn" a même
été jusqu'à promettre à certains d'entre nous des postes dans des
ambassades ou des consulats à l'étranger ", sourit, désabusé, le
colonel B. Ali . Mais derrière la carotte, il y a le bâton. Le
mouvement dit subir actuellement une répression féroce sur le sol
algérien, faite d'une quinzaine d'exécutions extrajudiciaires, dont
celle, il y a quelques semaines, dans un restaurant de Kabylie, du colonel Medjbar.
Ou encore d'une centaine de mises au secret, dont celle de la capitaine Wassila
Cherfaoui, soupçonnée d'avoir organisé depuis le secrétariat général
du ministère de la défense nationale les fuites des véritables chiffres du
scrutin présidentiel du 14 avril 1999 (28,30 % de voix pour Abdelaziz
Bouteflika au lieu des 73,8 % annoncés).
Les chefs de région et d'unité de l'ANP ont
récemment reçu une circulaire signée du chef d'état- major Mohamed
Lamari leur intimant de redoubler de vigilance face à toute menée
subversive. L'heure est à la suspicion généralisée et aux mesures
expéditives : cinq membres du MAOL, parmi lesquels un colonel, un commandant,
un capitaine et deux lieutenants-colonels ont été abattus, vendredi 5
novembre, dans un restaurant du Figuier, près de Boumerdès. Ces meurtres ont
été attribués aux GIA par la presse algérienne.
Alors que l'assassinat d'Abdelkader Hachani
n'a pas été revendiqué, le MAOL, qui prétend détenir un certain nombre
d'informations quant à la reprise des attentats ciblés, avance sans plus de
précisions : " Comme ils nous y ont habitués, les généraux pourraient
vouloir brouiller les pistes menant à l'identité réelle des assassins d'Abdelkader
Hachani, en s'en prenant cette fois à une personnalité laïque, proche
des milieux éradicateurs. "
Y. B. ET SAMY MOUHOUBI
Y. B. s'est fait connaître par ses chroniques dans le quotidien
algérien El Watan entre 1996 et 1998, réunies dans un ouvrage, Comme il a
dit lui (J.-C. Lattès). Il a aussi publié une investigation littéraire,
L'Explication (J.-C. Lattès, 1999). Samy Mouhoubi est journaliste
indépendant. ( Doc : avec une photo et deux dessins de Serguei )
---ooOoo---
Commentaire
de Gillou
Quel bordel! Jamais cette Algérie deviendra ni adulte ni moderne et seul
Allah aura le pouvoir de reconnaitre les siens!
Commentaire
de Mélina
Cela n'est pas étonnant,
tant que Boumédienne était au pouvoir gràce à l'URSS qui avait des
visées sur la base de Mers El Kébir, il y avait un semblant de calme, les
complots se jouaient en coulisses avec la bénédiction de Brejnev.
Depuis 12 ans, le communisme s'est effondré, les généraux Algériens n'ont
plus de tuteurs pour leur dire ce qu'ils doivent faire, résultat, le cahos
s'est installé sous prétexte d'une reprise en main par les Afghanis, ce dont
je doute, mais plutôt par une brochette de gradés qui ne veulent pas
perdre le pouvoir.
A mes parents restés en Algérie jusqu'en juin 64, certains de nos voisins
arabes leur disaient, "nous sommes un peuple aveugle qu'il faut
tenir par la main, nous ne saurons jamais nous gouverner seuls".
C'était il y a 40 ans, aujourd'hui ces paroles en sont l'exemple parfait. BOUTEFLIKA
n'est qu'un homme de paille que l'on met sur le devant de la scène, les véritables
gouvernants sont les militaires.
Bien des massacres mis au crédit du GIA et des Islamistes sont le fait de
l'armée. Il y a deux ou trois ans un village entier a été détruit les
habitants furent tués avec des armes à feux et non pas égorgés comme
habituellement. Une caserne qui se trouvait à moins de 10 mn du centre du
village n'a rien entendu ! Cela me laisse perplexe, tout un bataillon de
sourds, ou plutôt un bataillon d'assassins qui est revenu sur les
lieux soit-disant pour aider les quelques rares survivants 3 heures après le
forfait.
Bien que je me méfie des militaires dissidents algèriens, je pense que ce
qu'ils disent est en partie vrai, nous n'avons aucun moyen absolu de le vérifier,
mais leurs déclarations peuvent être prises au sérieux.
Ils nous ont dit en 1962 "La valise ou le cercueil" nous
avons pris la valise, aujourd'hui ils utilisent le cercueil. Allah Ouakba !
Commentaire
de Didus
A la fin des années
50, la France s'apercevant que le mouvement rebelle(résistant je préfère !)
Prenait de l'ampleur et que l'Algérie aller tôt ou tard arracher (et pas se
faire offrir !) son indépendance, alors il fallait penser à l'avenir, il
fallait préserver les intérêts de la France en Algérie. Alors pour cela,
les responsables militaires Français ne pouvaient que jouer la carte des
sous-officiers algériens engagés dans l'armée Française. l'idée était de
former ces gens puis de les relâcher afin d'infiltrer le FLN pour diviser et
détruire et à long terme, prendre les rennes du pouvoir pour servir le maître
et c'est réussi !! .
Parmi
ces gens là il y avait BELKHEIR (actuellement général-major ) de même
que NEZAR(ex-ministre de la défense)et j'ai tire un document du site
anp.org dont personne ne peu nier la certitude de ses informations historique
:
« 1)
Belkheir et la guerre de libération:
Le
père de Larbi Belkheir n'a jamais été un respectable Cheikh de zaouïa
comme il le prétend, mais plutôt un grand Bachagha au service du régime
colonial français, chargé de la répression des Algériens en général et
des nationalistes en particulier. A ce titre Belkheir devrait prendre
la peine de consulter le répertoire des grandes familles algériennes de la
colonisation ; l'histoire de sa famille y figure en bonne place.
L'engagement
de Larbi Belkheir dans l'armée française en pleine guerre de libération
est le résultat d'un choix délibéré de sa part, pour servir le régime
colonial à l'instar de son père, et non d'une incorporation par "devancement
d'appel" comme il s'efforce de la faire croire.
Sa "désertion" de l'armée française est présentée
dans cet article comme un événement extraordinaire qu'un grand-père se doit
de raconter à ses petits-enfants pour leur montrer que grand papa est un héros
! Il ajoute dans l'article, qu'il "s'embarque … à destination de
la Tunisie où il est aussitôt affecté à la région frontalière. Mission :
former le 45e bataillon" !
A cet égard, les précisions historiques suivantes s'imposent:
a) La "désertion" de Belkheir n'est pas
individuelle, mais collective. En effet, Les sous-lieutenants qui ont rejoint
la Tunisie en 1958 sont, entre autres, (par ordre alphabétique) : Abdelmadjid
Allahoum, Abdelnour Bekka, Larbi Belkheir, Mohammed Ben Mohammed, Hamou
Bouzada, Mostepha Cheloufi, Abdelmalek Guennaizia, Mokhtar Kerkeb, Lahbib
Khellil, Rachid Mediouni, Khaled Nezzar et Salim Saadi.
Comme tous ses associés, il faisait lui aussi partie de la fameuse promotion
" Lacoste " de 1958. Mais pour rendre justice aux hommes de
foi, le défunt général Lahbib Khellil n'a pas marché dans la
combine Belkheir ; il a d'ailleurs été radié des rangs de l'ANP
suite aux instructions de Belkheir.
b) Il est curieux que ces officiers "déserteurs" de
l'armée française n'aient pas rejoint l'armée de libération nationale (ALN)
dans les maquis comme l'ont fait avant eux Mahmoud Chérif ou Abdelrahman
Bensalem ou encore Abdallah Belhouchet, pour ne citer que ceux-là.
Mais, ils ont rejoint le FLN et le GPRA en Tunisie pour entrer par la grande
porte sans prendre le moindre risque. Il fallait qu'ils survivent pour mener
à bien la mission dont ils ont été investis.
c)
Ce n'est qu'en 1958, après l'arrivée du général Charles De Gaulle
au pouvoir (avec sa claire stratégie basée sur la "troisième voie"
et "l'Algérie algérienne", pour affaiblir, sinon éliminer de la
scène politique algérienne le FLN et écraser l'ALN) que l'on a assisté à
des vagues successives de "désertion" de l'armée
française pour rejoindre le FLN en Tunisie en 1958, 1959 et 1961.
Parmi les sous-officiers promus sous-lieutenants par l'armée française avant
de les envoyer en mission en Tunisie en 1961, quelques mois seulement avant
l'indépendance, figurent en particulier les "déserteurs" Mohammed
Lamari et Mohammed Touati. Les mystères de la stratégie coloniale
du gonflement des grades et de l'encouragement des désertions massives se
sont élucidés avec le temps. Il est établi à ce jour que ces pseudo-déserteurs
ont été chargés d'une mission bien spécifique : L'infiltration de l'ALN par des éléments
fidèles à la France.
d) Belkheir n'a eu aucune affectation immédiate à son arrivée en
Tunisie, comme il le prétend. Après une année passée en stand-by au camp
de Garn Al Hafaya (situé au sud du Kef) avec ses collègues "déserteurs",
Belkheir a été affecté au camp d'instruction de Oued Meliz (près de
Ghardimaou). Là, il a eu de graves engueulades avec les djounouds de l'ALN
qui s'étaient révoltés contre lui et son collègue le sous-lieutenant Madaoui
pour leur comportement indigne vis-à-vis des moudjahidines.
e) Bouteflika, dont il dit avoir fait connaissance en 1960, n'a jamais
été membre de l'état major général comme il l'affirme. Les membres de l'état
major général étaient : le colonel Boumediène, les commandants Ahmed
Kaid et Ali Mendjeli. Le quatrième membre était le commandant Rabah
Zerrari dit le commandant Azzedine. Mais, il n'a jamais rejoint son
poste au sein de l'état major général. Tous ont été nommés par le
Conseil National de la Révolution Algérienne (CNRA) dans sa session de
janvier 1960, dont ils étaient d'ailleurs tous membres.
Bouteflika n'a par contre jamais été membre du CNRA, ni membre de
l'état major général. Il n'a jamais été chargé "d'inspecter les
troupes basées aux frontières Est de l'Algérie". Ce serait d'ailleurs
une insulte à la mémoire des commandants Abdelrahman Bensalem et Salah
Soufi, alors respectivement chefs de la Zone Nord et de la Zone Sud des
frontières Est. Ce serait également une insulte à l'ensemble des
commandants de bataillons installés aux frontières algériennes. D'ailleurs,
Bouteflika n'a jamais commandé d'unités de combat.
Bouteflika et Belkheir ont en commun qu'ils n'ont jamais tiré
une seule cartouche contre l'armée coloniale française jusqu'à l'indépendance
de l'Algérie. Comme tous leurs compères ce ne sont pas des Baroudeurs !
f)
Larbi Belkheir dit avoir demandé à "rencontrer Boumediène"
en 1962 pour solliciter sa "démobilisation" et s'est heurté au
refus de Boumediène ! Ceci est un pur tissu de mensonges, puisqu'en
1962, la procédure de démobilisation était simple et n'obéissait à aucune
démarche administrative ou bureaucratique. Les chefs des régions militaires
ainsi que le directeur du personnel du ministère de la défense étaient
habilités à délivrer les attestations de démobilisation sur simple demande
verbale »
Aujourd’hui
la quasi-totalité de ses déserteurs sont au pouvoir en Algérie. Ils gèrent
le pays à leurs guise tout en obéissant aux ordres du maître à savoir la
France ! car s'ils sont arrivés à la tête de l'armée algérienne ceci
n'est pas le fruit du hasard, c'est un travail de fourmis assisté et orchestré
pas les services Français.
Ces
généraux sont aidés et protégés par la France. Il n'y a qu'a voir le
rapatriement spectaculaire du général Nezar venu en France pour la
promotion de son livre(2001). En effet, des familles algériennes victimes de
la torture pendant qu'il était ministre de la défense ont déposé plainte
contre lui, mais en violant le traite de new york. La DST (Française) dépêche
ses agents pour accompagner le général à l'aéroport où un avion spécial
l'attendait pour Alger !!
Sur le plan économique la France est suposée être le premier partenaire
de l'Algérie mais lequel ? Si ce n'est un partenaire anormal! En effet,
depuis l'indépendance aucune boite Française n'a investit en Algérie, l'idée
est de vendre le produit tout prêt ! Et qui seront les intermédiaires entre
les PDG Français et le peuple algériens ?
Pas de panique ! les généraux sont là pour servir le maître. en Algérie.
Il y a le général du sucre, celui du café, du médicament...bien sur ils ne
sont pas concernés par les taxes douaniers vu que ces eux l'état !
Le système est clair: la France protège et préserve les généraux
qu'elle a formés autre fois et poussé à la tête du pouvoir au fil des années.
Ceux-là assurent leurs monopole économique sur l'Algérie et tous les deux
s'enrichissent au détriment du peuple algérien qui a tant soufère au temps
du colonialisme et qui soufre toujours sous le néo-colonialisme !!
RELEVÉ SUR LE SITE
ALGÉRIEN ARABE ANTI-FLN
http://www.stcom.net/
QUI SE BAT
CONTRE LA CORRUPTION DE LEURS GÉNÉRAUX FLN
Nous trouvons dans ce Site la
liste des « barbouzes Français » actuellement en place en Algérie.
Ce qui laisse supposer que :
DE GAULLE
- ALLIÉ AUX ASSASSINS DU FLN - S’EST ARRANGÉ POUR FOUTRE
DEHORS PLUS D’UN MILLION DE FRANCAIS-D’ALGÉRIE QUI LE GÉNAIENT
POUR EXPLOITER L’ALGÉRIE ET L’AFRIQUE A SON PROFIT ET CELUI DE CES
ACOLYTES TELS LES FOCCART - PASQUA ET TOUTE LA BANDE A CHARLOT.
Suivez le guide :
-Christian Le Breton:
né le 17 Avril 1955 à Grenoble. Grade commandant. Service d’affectation:
le RAID. Il est en Algérie pour assister le général Fodil Chérif(
bras droit du chef de l'ANP), l’un des officiers les plus importants en
Algérie. Son ordre de mission porte le numéro:38ALFSMD99 et sa couverture
officielle est: responsable commercial dans une entreprise de forage
Franco-Italienne.
http://www.algerie-francaise.org/plainte/preuve2.shtml
-Alain Robert Cholet:
né le 25 janvier 1958 à Metz. Grade capitaine. Il est chargé d’entraîner
les forces spéciales à Alger, surnommé par les ninjas "E’rrouji":
le rouquin. Il a été l’adjoint du commandant Favier ( du GIGN) lors de l’assaut
contre l’airbus d’Air France à l’aéroport de Marseille. (Coincidence :
Pasqua ministre de l’interieur)
-Jean Michel Pourtnes:
né le 31 décembre 1951 a Paris. Grade capitaine des services de
communication et de transmission, spécialiste des techniques d’écoutes
auprès des services secrets.
-Armand Pierre Lafarge:
commandant du 42eme RT Français (Régiment de Transmission). Il fournit les
transmissions et les écoutes avec les moyens les plus modernes et les plus
performants (RITA et système satellite); trois (03) de ses hommes conduisent
des voitures (camionnettes) bourrées d’appareils électroniques ( pour la
détection électronique sur le grand Alger) et sous couverture de
fonctionnaires de la RTA ( Radio et Télévision Algérienne). Il est à noter
que cela est fait en étroite collaboration avec le sous-marin d'écoute
Français stationné au large des cotes Algériennes.
http://www.algerie-francaise.org/barbouzes/
-Pascal Chotte: né en
1960. Grade capitaine. Il est affecté auprès du général Smain Lamari. C’est
un officier de la DGSE et son influence dépasse de très loin son grade.
-Daniel Cariben: né en
1966. Grade sergent chef. Il a fait partie de la première division blindée
de Baden-Baden, la plus puissante division de l’Armée Française.
-Marcel Lehman Jean :
né en 1960. Grade sergent. Même corps d'origine.
les noms qui vont suivre sont plus secrets que le secret; ce sont des
professionnels qui jouent à la guerre en échange de parts de marché dans
les puits de pétrole, armements, minerai de diamant et autres ressources
importantes.
-Damink Emmanuel: Grade
commandant sans affectation. C'est un des officiers les plus secrets, en
mission auprès du général Mohamed Mediene dit Toufik,(il rentre dans
son bureau sans même frapper a la porte).
-Stefan Desmond: Grade
capitaine, Sud Africain et ami personnel du général Sadek Kitouni (notre
ambassadeur en Afrique du sud). Il est en mission auprès des services
opérationnels de la DCSA en l’occurrence le colonel Bachir Tertague
Alias colonel Atman, un spécialiste de la torture.
-Barsony Uri: Grade
commandant, un ancien de l’armée de l’apartheid, ami intime du général Fodil
Cherif qui lui a attribue une solde de $45000 (Dollars Américains), un
ordre signé par le secrétaire général du ministère de la défense
Nationale (le général Mohamed Ghenim ) date du 15 décembre 1997 pour les
versements sur le compte ouvert au nom d’une femme (Mlle Francolini) au
Canada à la CIBC, 1155; boul.rene-Levesque. Ouest Montréal. Quebec. H3B 3Z4
tel: (00 1 514 876 3490).
-Taylor Peter: grade
colonel de la CIA à la retraite, ancien chef de l’antenne de la CIA en
Europe et ami personnel du général Smaïn Lamari. Il est l’artisan du
changement de la politique des USA vis-à-vis d’Alger. Il a touché une
commission inimaginable après le contrat d’armement signé avec l’Afrique
du sud. Il suit le général Mohamed Lamari comme son ombre, même à l’étranger.
Il ne rate jamais une commission après chaque marché conclu.
-Coblence Michael: Grade
commandant, age de 48 ans, de nationalité Américaine. Il accède au MDN par
la grande porte et s'y déplace comme s’il était chez lui. Il s’occupe du
service informatique de l’armée (SCIA) et a carte blanche dans tout ce
qu'il entreprend. Sa couverture est conseiller auprès du directeur général
de la Sonatrach. Il a reçu une prime d’un (01) million de dollars en
janvier 1998.
---==oOo==---
Nous tenons a dire que cela n’est
que la partie apparente de l’iceberg, ce qui viendra plus tard est
encore plus incroyable.
Des frères à nous ont payé
le prix fort pour que ces informations voient le jour,
notre seul but réside dans notre souhait d'une prise de conscience par nos
collègues militaires et par le peuple Algérien, des réalités que cachent
les généraux.
PS: Notre haine des
généraux provient de notre amour pour l'Algérie et pour le peuple Algérien.
FIN DE CITATION
Commentaire de
Aziz
TOUS
LES MEMES POURRIS CHEZ LE FLN
Le général algérien à la
retraite KHALED NEZZAR ancien homme fort du régime, avait porté
plainte en diffamation devant le Tribunal Correctionnel de Paris, contre un
ancien sous-lieutenant algérien, auteur d'un livre intitulé "LA
SALE GUERRE"
, critiquant l'armée d'alger dans sa guerre contre l'islamisme.
A l'audience du 1er juillet, le général
déclare que le processus électoral à été interrompu en janvier 1992
"pour répondre aux voeux de la majorité de l'opinion publique".
L'avocat de la défense lui lance
alors : "comment pouvait-on les connaître ?". Et le général
de répondre : "par
des sondages du ministère de l'intérieur !..."
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