1998 - L’ONU
ENQUETE SUR LES MILLIERS D’ASSASSINATS
DU FLN APRÈS L’INDÉPENDANCE
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A QUOI SERT
RÉELLEMENT L’O.N.U. ?
Quelles sont les
motivations inavouées qui font que
rien n'est réellement fait pour mettre fin aux massacres?
Contredit au rapport du panel
ONUSIEN sur la situation des droits de l'homme en Algérie, en 1998 l'ONU
s'inquiétait des évènements dans ce pays et pourtant rien n'a changé.
La mission du panel en
constitue en quelque sorte le prolongement. Elle a été programmée et mise
en mouvement immédiatement après la condamnation par le comité des
Droits de l'Homme de l'ONU " des violations graves des Droits de
l'Homme imputées aux forces gouvernementales incluant les disparitions, la
torture, les exécutions extrajudiciaires ainsi que le manque d'investigation
à propos de ces abus".
Exposé des motifs
Le présent contredit est
élevé contre le rapport rédigé à l'intention du secrétaire général de
l'ONU par les membres du panel sous la direction de Monsieur Mario Soares
et rendu public le 10 Septembre 1998 pour les motifs suivants :
La venue en mission
d'information d'une délégation formée de personnalités ayant exercé de
hautes responsabilités dans leurs pays respectifs et curieusement désignée
sous le terme de " panel ", a été annoncée par le ministre
algérien des affaires étrangères à grand renfort de publicité lors d'une
conférence de presse télévisée. Cette annonce a été relayée et
amplifiée dès le lendemain sous forme de campagne publicitaire par
l'ensemble de la presse écrite et la télévision d'Etat mise à l'évidence
sous commandement.
Elle est venue s'inscrire en
contradiction flagrante avec le refus systématique du gouvernement
algérien de souscrire à l'envoi d'une commission d'enquête réclamée
par les ONG avec insistance depuis près de deux ans ou d'un rapporteur
spécial mandaté par le commissariat des Nations Unies aux Droits de l'Homme.
Malgré la surprise et la
confusion créées dans de larges secteurs de l'opinion, par cette
information, les esprits avisés y ont d'emblée décelé une
opération de commandite du pouvoir algérien auprès du secrétaire général
des Nations Unies et ce, aux fins de manipulation de l'opinion
nationale et internationale.
Aux termes de leur rapport et durant leur séjour en Algérie, les panélistes
se sont soumis à toutes les conditions érigées par le pouvoir algérien en
faisant montre de pratiques et méthodes hautement récusables.
A l'évidence, toute la
procédure recèle le concert frauduleux et l'opération en définitive
se trouve entachée de suspicion légitime.
En guise d'investigation, la
mission admet elle-même qu'elle s'est abstenue de toute initiative sur le
terrain...
" nous n'avons pas les
moyens de mener nos propres investigations et n'étions pas mandatés pour
cela... " .
Les rares sorties sur le
terrain : Beni Messous, Beni Khellil, Serkadji, ont été conçues pour
servir d'alibis.
A Beni Messous, le panel
a été conduit sur un terrain nu où ne subsiste plus aucune trace du
massacre, et accueilli par un colonel des services de sécurité qui a
exposé la version officielle sur une carte au lieu de vérifier les
faisceaux d'informations faisant état de faits troublants.
Concernant les victimes, il
s'agit de populations refluées de l'intérieur et établies dans des habitats
précaires qui avant le massacre avaient été visitées par des groupes en
uniforme qui leur avaient pris les livrets de famille prétextant cela à des
fins de recensement.
Le massacre a été perpétré
près de la route reliant Baînem à Beni Messous non loin d'installations
militaires importantes. Ce qui détruit l'argument lié à la
topographie du terrain pour justifier la non intervention.
Pourquoi n'avoir pas été dans
d'autres lieux où se sont déroulés des massacres comme RAIS, BENTALHA, SIDI
HAMED ? Lieux où
survivent encore des populations rescapées. En ces lieux, des questions
lancinantes continuent de se poser à propos des massacres en l'occurrence
celle relative au refus des forces armées d'intervention malgré les
supplications de citoyens qui ont pu échapper aux assaillants ou celle tenant
à l'interdiction d'accès à ces lieux à toute personne désirant apporter
secours ou avoir des nouvelles de ses proches.
A la prison de Serkadji, la visite a été administrée et contrôlée de
bout en bout par la direction.
Il faut signaler que :
-avant la visite du panel
une prétendue commission nationale présidée par un procureur
général avait interrogé les détenus afin de repérer les candidats
à l'isolement et au transfert.
-tous les détenus susceptibles
de révéler des atteintes aux Droits de l'Homme ont été écartés pour
empêcher tout contact avec les panélistes.
Quelques uns de ceux qui étaient en grève de la faim depuis 21 jours et qui
étaient trop faibles pour être transférés ont été isolés dans des
lieux secrets au sein de la prison même.
Parmi eux 4 étaient à la
limite du coma, il s'agit de : LASKRI Djamal, LEMLOUMA Mohamed,
TOUHAMI Abdelkrim et TOUATI Hacène.
Les autres ont été transférés pour la circonstance dans d'autres
prisons. BENDEBAGH Abdelghani, AMMOUR Boualem. MAKHLOUFI Mohamed Larbi,
MEDJAHED Moussa, tous condamnés à mort et témoins du carnage de la
prison de SERKADJI ont été déplacés la veille de la visite du panel
et de nuit à la prison d'El Harrach puis ramenés 2 jours plus tard et
toujours de nuit à la prison de SERKADJI. Un autre groupe a été transféré
à la prison de CHLEF.
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