LE
DESPOTE MACHIAVÉLIQUE
Par
Armand Belvisi
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C’est en 1943 que
mon hostilité pour de GAULLE débute
En 1941 j’avais 16 ans, je me suis engagé aux “
COMPAGNONS DE FRANCE”.
Notre rôle consistait à apporter à la population aide et
assistance jusqu’au jour où un dimanche 8 novembre 1942 mon chef le
lieutenant BICAIL nous annonce le débarquement Américain au Maroc et en Algérie.
Je le revois encore nous dire :
«
compagnons les choses sérieuses vont commencer, à compter de ce jour il faut
vous considérer mobilisés au service de la France .»
Une
semaine plus tard les troupes Allemandes débarquent en Tunisie, dès cet
instant je fus affecté au service du ravitaillement de la ville de Tunis .
Les
Allemands avaient tout réquisitionnés, les combats se déroulés à la
frontière Algéro-Tunisienne , le ravitaillement devenait rare, alors nous
avons été dans les zones de combat qui avait été abandonnées par les
agriculteurs. Nous étions chargés du ramassage des récoltes des fruits ,des
légumes du bétail pour l’acheminer vers la capitale.
Les
bombardements aveugles des Américains et ceux des Anglais plus précis,
j’ai été affecté à la protection civile .
Et
puis le 8 mai 1943 Tunis est libérée.
Le
14 mai 1943 avec mes camarades nous étions 5 tous pieds-noirs nous nous
engageons dans les forces françaises libres au 1er régiment blindé fusiller
marins. J’étais le benjamin de la bande et j’ai dû falsifier mon extrait
de naissance afin d’avoir les 18 ans requis pour pouvoir m’engager.
Nous
avons été affectés au camp d’entraînement de Sabratha en Tripolitaine près
de Tripoli.
Dès
notre arrivée nous fûmes réunis tous les pieds-noirs par le colonel
commandant le camp qui nous a tenu ce langage.
"Vous
êtes tous originaires du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, vous aller bénéficier
d’une permission exceptionnelle de 8 jours, délai de route non compris,
soit 48h aller 48h retour.
Votre
mission consistera à favoriser la désertion des soldats de l’armée GIRAUD
, DE LES PERSUADER DE VENIR REJOINDRE LES FORCES GAULLISTES (les free-french
disait les Anglais).
A
chaque soldat récupéré, un jour de permission supplémentaire vous sera
accordé. En cas de récupération de matériel, armes, véhicules, 2 jours de
permission supplémentaire. Il vous suffira de présenter les candidats dans
les différents bureaux de recrutement gaullistes ouvert dans toutes les
villes".
Alors
la bande de copains , les 5 inséparables, nous nous sommes réunis, et, nous
avons pris la décision de quitter le camp pour rejoindre l’ARMÉE RÉGULIÈRE.
Le
soir venu avec mon ami Edouard
Ingargiola nous avons chargé armes, bagages dans un camion récupéré à
l’armée Italienne et fais le plein de gas-oil.
La nuit venue nous avons quitté
le camp à 7 au total, car deux autres, pieds noirs aussi, étaient venus se
joindrent à nous et nous voilà partis pour TUNIS.
Nous
avons pris la route 700kms , nous sommes arrivés le lendemain matin à
Tunis .
Nous
nous sommes présentés à la caserne du Train au quartier Forgemol nous fûmes
reçus par un capitaine qui nous a dit:
«
VOUS AVEZ CHOISIS LA BONNE ROUTE »
Après
avoir pris un repas à la cantine , l’officier de détail nous a reçus,
nous avons signés un acte d’engagement volontaire pour la durée de la
guerre y compris la campagne d’extrème orient.
Nous
voilà donc enrôlés dans l’armée régulière , celle qui allait devenir
plus tard
l’ARMÉE D’AFRIQUE :
C’EST
NOUS LES AFRICAINS QUI REVENONS DE LOIN…
ALORS
DESPOTE MACHIAVÉLIQUE : OUI OU NON
NOUS
LES PIEDS-NOIRS NOUS DISONS OUI
A.
Belvisi
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