Feux
et Lumière sur ma Trace
(Presses de la Cité Editeur à Paris)
EXTRAIT
Au milieu de mars (18-3-1962) l'annonce
des Accords d'Evian eut une répercussion très fâcheuse sur la volonté
d'engagement des unités contactées dans le Constantinois : puisqu'une
entente semblait s'établir entre le gouvernement français et le GPRA
(Groupement provisoire de la République algérienne) qui s'installait
au Rocher Noir, à la périphérie d'Alger, ce devait être en vue de préserver
la position des Européens en Algérie ; dès lors il ne paraissait plus utile
aux chefs militaires d'engager leurs unités dans la dissidence. Ce pas
difficile qu'était l'entrée dans l'illégalité — ce franchissement
fût-il légitime — leur était évité.
Mais il ne fallut que quelques jours pour se
rendre compte de la vacuité de ces « accords » qui ne
portaient aucune signature et dont les textes en français et en arabe
ne coïncidaient même pas.
D'ailleurs le massacre aveugle des Européens
de la rue d'Isly à Alger par des forces de l'ordre (26 mars 1962),
prouvait que le pouvoir, en France, n'entendait chercher de solution que dans
l'éviction des Français bien avant toute tentative d'apaisement.
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