"AFIN QUE NUL N'OUBLIE"
de José CASTANO
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Ce n’est
plus de la complicité mais de la Haute Trahison
"AFIN QUE NUL N'OUBLIE" de José CASTANO
EXTRAIT
DISPARUS FRANCAIS DÉTENUS ARBITRAIREMENT ET
CLANDESTINEMENT EN ALGÉRIE DEPUIS LE 19 MARS 1962
19 MARS 1962 : cessez le feu en
Algérie, garantie des libertés individuelles, application des accords
d'Evian. C’est aussi l'engagement par le futur Etat algérien de
souscrire sans réserve à la déclaration universelle des Droits de
l'Homme de faire respecter sans aucune
discrimination les droits des citoyens de statut civil Français.
1962 : naissance de la République Algérienne
Etat démocratique. indépendant et souverain.
ENTRE CES DEUX DATES des
milliers de français d'origines, de milieux sociaux différents sont enlevés,
détenus arbitrairement, clandestinement. Des soldats du contingent français
appelés de métropole, de jeunes enfants figurent parmi ces victimes du
destin.
APRÈS LE 1er JUILLET 1962 ces
enlèvements ont continué ; 5 juillet 1962 : une date que nous ne
pouvons pas oublier avec le Massacre d'Oran.
QU'EN EST-IL DES ACCORDS
D'ÉVIAN, DES GARANTIES DES LIBERTÉS INDIVIDUELLES, DE L'ENGAGEMENT DU
RESPECT DES DROITS DE L'HOMME ?
AUJOURD'HUI. POUR CES DISPARUS. CES OTAGES
DÉTENUS, ARBITRAIREMENT, CLANDESTINEMENT EN ALGÉRIE. DEPUIS LE 19 MARS 1962
:
LA VÉRITÉ CEST:
I) L'IMPOSSIBILITÉ DE
RETROUVER TRACE DANS AUCUN MINISTÈRE FRANCAIS DES DOSSIERS INDIVIDUELS DE
RECHERCHE constitués au départ. par
les familles des disparus et un an plus tard par le Comité International de
la Croix Rouge.
Or, ces dossiers individuels ont été remis. courant
1963. au gouvernement français par le C.I.C.R qui a rendu compte,
cas par cas du résultat des recherches effectuées sur place en Algérie. entre
Mars 1963 et Septembre 1963.
2) L'IMPOSSIBILITÉ DE
VÉRIFIER SI L'ENSEMBLE DES RENSEIGNEMENTS RECUEILLIS A L'ORIGINE par les
familles et les témoins sur les faits. les circonstances de ces enlèvements
ONT BIEN ÉTÉ COMMUNIQUÉS DANS LEUR ENSEMBLE AVEC EXACTITUDE AU C.I.C. R.
AUJOURD'HUI ENCORE A GENÈVE.
AU SIÈGE DU C I.C.R LES DOSSIERS SONT CLASSÉS CONFIDENTIELS ET NE PEUVENT
ETRE CONSULTÉS.
CETTE INTERDICTION EST DUE à
l'obligation faite au C.I.C.R.. par les
gouvernements français et algérien au pouvoir en 1963. POUR DES
RAISONS UNIQUEMENT POLITIOUE (Journal Officiel de la République française du
7 Mai 1963 page 2781 : Toute publication des rapports du CICR ne pourra
être décidée que par une décision de
ces deux gouvernements.
De telles mesures sont le
contraire de ce qui aurait du être fait : car pour mener à bien une
entreprise de recherches efficace. il ne fallait pas interdire,
mais au contraire. , assurer de la pleine
participation de toutes les personnes de bonne volonté concernées.
La décision unilatérale prise par Monsieur BEDJAOUI
Mohammed, Ministre de la Justice algérienne,
pour une période de souveraineté française. C'est-à-dire du 19 Mars 1962
au 1er Juillet 1962. qui a décidé - (Journal Officiel de la République
Algérienne du 9 Avril 1965 page 300 :
« Seuls
échappent donc à l'amnistie les actes commis à l'occasion des événements
survenus en Algérie et perpétrés entre le 19 Mars 1962 et le ler Juillet
1962, c'est-à-dire essentiellement les crimes commis par l'O.A.S. ou à son
instigation. »
Pour cette période prise en référence qui
concerne plusieurs milliers d'enlèvements, de disparitions, une réalité est
incontestable : « il
n'y a aucun texte d'application, pas de traces de jugements. »
L'IGNORANCE D'UNE TELLE MESURE
PAR LES AUTORITÉS FRANCAISES AU POUVOIR EN 1965 NE PEUT ETRE lNVOQUÉE OU
PASSÉE SOUS SILENCE.
Personne aujourd'hui ne peut
faire état d'interventions des autorités françaises au pouvoir en 1965
auprès de M. BEDJAOUI qui auraient eu pour but de s’assurer que
cette décision était conforme aux droits de l'homme, aux accords d'Evian, au
respect des libertés individuelles. Les responsabilités doivent être
recherchées, définies.
Le silence persistant de
Monsieur BEDJAOUI. Ministre de la Justice algérienne en 1965. Monsieur
BEDJAOUI n'a pas d'explication à nous donner. Deux lettres
recommandées qui lui ont été adressées le 5 avril et le 5 Juin 1987 avec
accusé de réception, sont restées sans réponse.
Actuellement- Monsieur BEDJAOUI
est Président-Juge à la Cour Internationale de Justice de LA HAYE .
NOTRE ACTION C'EST:
-D'OBTENIR OUE
L'INTERDICTION FAITE AU C.I.C.R. de communiquer aux familles des
disparus le contenu des dossiers de recherche soit levée.
-D'INTERVENIR AUPRÈS DES
AUTORITÉS FRANÇAISES compétentes
pour que les archives des années 1962 à 1966 du Secrétariat d’Etat des
Affaires Algériennes dans son ensemble ne fassent plus l'objet de la mention "confidentiel"
et soient mises à disposition.
-DE DEMANDER QUE MONSIEUR BEDJAOUI
soit mis dans l’obligation de justifier sa décision du 9 avril 1965 et les
modalités de son application et surtout de la compétence qui lui a été
reconnue pour prendre position pour une période
strictement sous souveraineté française.
Monsieur BEDJAOUI a
participé aux négociations, à la rédaction des accords d'Evian en qualité
de conseiller juridique du Gouvernement provisoire de la République
algérienne. Cette compétence, qui à notre connaissance n’a jamais été
mise en cause a-t-elle fait l'objet d’un
accord particulier ?
-De saisir les
autorités judiciaires françaises. Européennes, internationales pour que
toute la lumière soit faite la vérité connue.
-D'exiger que la lumière soit
faite, la vérité connue sur les lieux, les conditions de détention de nos
malheureux compatriotes. Des rapports officiels, des débats à l’
Assemblée Nationale française en 1963. 1964 et 1965, ont apporté la preuve
que des français étaient détenus arbitrairement, clandestinement par les
autorités Algériennes au pouvoir.
-D'OBTENIR DU GOUVERNEMENT
FRANCAIS UNE CONDAMNATION VIS A VIS DE L'ALGÉRIE POUR "CRIMES CONTRE
L'HUMANITÉ D'OBTENIR LA LIBÉRATION DES OTAGES FRANCAIS DÉTENUS
ARBITRAIREMENT DEPUIS 28 ANS.
QUARANTE ANS
APRÉS TOUJOURS RIEN
VIVE LA FRANCE ET LES GAULLISTES !
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