Extrait
du livre de Gérard
Israël :
"Le dernier jour de l'Algérie française"
Edition
Robert Laffont
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Témoignage de
Paul Chambreau
"Paul Chambreau remonte de l'hôpital
Baudens vers le centre de la ville. A l'angle de la rue des Jardins, il
constate que les cadavres d'Européens qui étaient là depuis le matin ont
été enlevés.
La Place d'Armes est vide. Sous les arbres quelques
Algériens en armes le regardent passer. Il est en uniforme.
La plupart de ces hommes sont nus-pieds, vêtus de
treillis dépareillés, certains ont de vieux fusils rouillés, d'autres des
mitraillettes à chargeur "camenbert", d'autres ont des couteaux à
la ceinture. Ils sont effrayants.
Paul arrive place Karguentah, là aussi les
cadavres d'Européens ont disparu. Il atteint le boulevard Sébastopol : une
longue file de Français, les mains sur la tête, montent vers les
quartiers arabes. Ils sont gardés par des musulmans en civil armés
jusqu'aux dents.
Plusieurs camions passent en direction du village nègre.
Ils sont conduits par des soldats algériens. Des Européens se trouvent à
l'intérieur. Des hommes menaçants veillent. Il est quatre heures.
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Court témoignage qui démontre entre
quelles mains De Gaulle nous a abandonné et avec qui il
avait traité alors que son armée victorieuse, avait sur le terrain plus de
500.000 hommes à sa disposition.
Comment peut-on qualifier ce CRIME ?
On a condamné pour beaucoup moins
grave que cela à la peine de mort.
Gilbert Ibanes
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