Acte II
Camp Harkis de BIAS
Bonsoir,
tous
Je viens de regarder le journal Télé de FR3 ce dimanche de Pâques
11/4/2004 19h50.
Le journaliste relatait les conditions de vie des Harkis dans le camp de
réfugiés (ancienne caserne désaffectée) jusqu'en 1977, à BIAS
(Lot et Garonne)
Camp fermé à clé. Pas d'eau courante, ni toilettes, couvre-feu depuis
1962 tous les soirs, illettrisme...
"CE CAMP ETAIT GÉRÉ PAR DES PIEDS-NOIRS DE LA MEME FACON QU'ILS
GÉRAIENT L'ALGÉRIE COLONIALE..."
Je vous saurais à tous gré de me dire si NOUS, Pieds-Noirs, avons
géré ce camp et dans les conditions décrites par FR3.
Si c'est un mensonge éhonté, s'il vous plait, réagissez.
Si nous l'avons géré, je vous demanderais alors d'ôter de vos sites tous
les textes que j'ai pu vous transmettre.
Je vous remercie par avance.
Merci de
le faire suivre
J-P F
Acte III
Cette
affaire n'est pas nouvelle. Elle se situe dans la continuité d'une
campagne initiée en 2001.
Depuis déjà quelques temps "le problème des Harkis" tente d'être utilisé
par la vieille alliance gaullo-communiste.
Il
s'agit pour eux d'utiliser la population Harkie:
1/ à des fins électorales.
2/ comme nouveau facteur de culpabilisation des français.
Il fallait pour cela commencer par faire le distingo entre les Harkis
(après des décennies de silence sur le sujet) et les Pieds-Noirs. La
constitution du Haut Conseil des Rapatriés en deux sections bien
distinctes en est un révélateur.
Ensuite
il fallait que les Harkis soit "à la mode". On leur consacre
soudainement des émissions de télévision, des pages dans les magasines,
le Président de la République décide de leur consacrer une journée
d'Hommage etc.
Parmi
les ouvrages de référence, celui de Dalila Kerchouche
(journaliste au bien pensant L'Express), "Mon père ce Harki", à
reçu un accueil médiatique inégalé. Pourquoi celui-ci parmi les nombreux
livres écrits depuis des décennies? Tout simplement parce le ton y est
très différent.
Dalila
Kerchouche
est en fait une fille de Harki née en métropole, honteuse et
culpabilisée: "A l'école mes copines,
des filles d'immigrés, se pavanaient devant moi, si fières de leurs
pères moudjahidines que je mourrais de honte de parler du mien. D'un
côté les héros, de l'autre les traîtres..."
(Page 24)
L'histoire de la guerre d'Algérie ce n'est pas de ses parents, restés
silencieux sur cette période, qu'elle l'a apprise; c'est de l'Éducation
Nationale. Alors, elle écrit l'histoire de son père et des camps de
Harkis de façon à ce qu'elle cadre bien avec l'Histoire officielle.
"...cette peur que j'ai prise pour de la faiblesse tire ces origines de
la violence exercée par certains soldats à l'encontre des Harkis. La
même violence que les colons, en Algérie, utilisaient pour 'faire suer
le burnous' des fellahs."
(Page 61)
" Chaque matin, les agriculteurs Pieds-Noirs réinstallés dans la région
garent leurs camions devant le portail du camp et recrutent les Harkis
pour leurs travaux agricoles...Au fond rien à changé depuis l'Algérie
Coloniale..."
(Page 64)
"
Qui sont ces fonctionnaires qui ont "gérés" les Harkis? Mes parents ont
souvent eu affaire à des Pieds-Noirs. Pourquoi? Je l'ignore. Ont-ils
conscience, pour certains, du mal qu'ils ont pu commettre? Ont-ils des
remords?..."
(Page 99)
"Nommés
à ces postes pour leur"profonde connaissance de la mentalité musulmane",
les fonctionnaires et les travailleurs sociaux appliquent l'adage
colonial: un arabe ne comprend que la force."
(Page 151)
En fait le malheur des Harkis dans les camps en France est
essentiellement dû aux Pieds-Noirs.
Puis
D.K. décide d'aller en Algérie retrouver ses racines…
"Où
est-elle mon histoire? Dans ces rues d'Alger que j'emprunte en ce matin
lumineux avec Ahmed, dans ces avenues qui portent toutes des noms de
Héros de la révolution? Avenues
Larbi-ben-Midhi, Didouche-Mourad, Krim Belkacem...
je me sens un peu mal à l'aise devant ces hommages; chaque pancarte
ravive mon sentiment de culpabilité et me renvoie au choix de mon
père..."
Et puis
D.K. imagine la vie de Harki de son père. Il n'a tué personne,
quant il tirait sur les ennemies il faisait semblant de viser et
tirait à côté...Il est écœuré de voir les soldats français achever les
prisonniers. Il s'interpose pour protéger les civils des soldats
français. Il protège les maquisards. Il n'a jamais participé à la
torture ou aux corvées de bois, lui, contrairement aux autres.
Et puis,
révélation oh combien soulageante, son oncle lui raconte que son père
travaillait pour le FLN. Il jouait double jeu...Il volait les munitions
de la caserne et les apportait au FLN.
La boucle est bouclée. La famille de D.K. exploitée en Algérie par les
colons, l'a été en France, dans les camps, par les Pieds-Noirs. Son
père, Harki enrôlé par l'armée française n'a toutefois pas été un
traître à la révolution et a même aidé le FLN dans son combat contre les
colonialistes.
Dalila
Kerchouche,
soulagée, est enfin fière de son père.
La
presse, les médias peuvent maintenant reprendre et développer cette
histoire des harkis manipulés par l'armée française et les Pieds-Noirs.
Le crime contre les Harkis peut maintenant s'additionner aux méfaits du
colonialisme, les tortures de l'armées, l'égoïsme de Pieds-Noirs etc.
Les français ont une nouvelle raison de
se
culpabiliser.
La conscience du peuple français ne pourra pas s'éveiller devant le
danger de l'immigration Nord-Africaine. Ses fautes sont si lourdes qu'il
abandonnera l'idée de défendre son identité face à l'invasion souhaitée
et programmée par l'anti-France.
J.C. L
AFFAIRE 2 - Suite
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