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Des Harkis portent plainte
Par
Frédérique LETOURNEUX
 

Sur le Net – de TF1
Recueilli par Harry Olivier que nous remercions ici.

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Des Harkis portent plainte

En quête de reconnaissance, les harkis en appellent aujourd'hui à la justice.

A 14 heures, ils vont déposer une dizaine de plaintes contre X pour "crimes contre l'humanité" auprès du tribunal de grande instance de Paris.

Ces plaintes sont le résultat d'un long travail de recherches. Pendant plusieurs mois, les membres du comité national de liaison des harkis ont recueilli les témoignages des rescapés, d'anciens prisonniers de guerre, des veuves de harkis.

"Nous allons devant la justice pour rendre leur fierté aux harkis", explique Ahmed Rafa, le porte-parole du comité.

Une fierté que ces soldats musulmans qui ont choisi le camp de la France pendant la guerre d'Algérie estime avoir perdue, aux lendemains de la signature des accords d'Evian, le 18 mars 1962.

Depuis 40 ans, ils attendent un geste de reconnaissance de la France. Ils réclament justice pour avoir été "abandonnés et livrés directement aux représailles du FLN" par le gouvernement français de l'époque qui voulait éviter un exode massif en métropole.

Des historiens estiment jusqu'à plus de 150 000 les harkis tués après la signature de la paix.
Pour Maître Reulet, qui assure la défense des harkis dans ce dépôt de plaintes,

"ces actes d'extermination perpétrés constituent, par leur ampleur et le fait qu'ils aient été perpétrés pour des raisons politiques, des crimes contre l'humanité."

Pour échapper aux représailles, plus de 60 000 harkis et leurs familles réussiront quand même à se réfugier en France, dans des conditions souvent dramatiques.

Après des années de lutte, les fils de harkis n'ont toujours pas panser les blessures de leurs pères. Habitués aux manifestations et même aux grèves de la faim pour faire connaître le drame vécu par leur communauté, les harkis espèrent aujourd'hui avoir une véritable audience

Pour la première fois, une journée d'hommage national aux harkis sera organisée le mardi 25 septembre prochain. Mais, le Comité national de liaison des harkis regrette d'ores et déjà que cette journée ne soit pas renouvelée chaque année, son président Boussad Azni redoutant un "demi-hommage".

M. Masseret, le secrétaire d'Etat aux Anciens combattants a rappelé qu'un Mémorial national en hommage aux soldats tombés pendant la guerre d'Algérie doit être érigé en 2002 quai Branly à Paris.

---==oOo==--

Les visiteurs peuvent trouver dans le « cimetière virtuel » du Site, en page d’accueil, des listes de nos camarades Harkis morts dans d’affreuses souffrances. Ils ont été sacrifiés volontairement par De Gaulle et ses larbins à des fins de basses politiques.

http://www.algerie-francaise.org/cimetiere/

Nous espérons que les Harkis et enfants réussiront dans le combat qu’ils mènent comme nous contre la France et les gaullistes, puissent obtenir enfin gain de cause à leurs revendications.

---==oOo==--

Mais mieux que n’importe qu’elle déclaration je préfère laisser le Bachaga Boualam, celui qui a côtoyé les fleurons de la Haute Politique gaullienne, vous dire ce qu’il en pensait –
A sa mémoire et à ceux tomber pour avoir cru en la parole d’un « monstre »

« J’ai servi la France, après mes pères, pendant cinquante-six ans. J’ai donné au pays un de mes fils. J’ai été loyal jusqu’au bout. J’ai engagé tous les miens ; avec eux, au prix de lourdes pertes, seuls, nous avons détruit la rébellion dans une immense région. Et aujourd’hui je pourrais vous le dire : VOUS NOUS AVEZ LIVRÉS.
 
Nous avions gagné et vous nous avez désarmés. Nous avions battu l’A.L.N. et vous l’avez implantée. Nous avions choisi, nous nous étions déterminés et vous nous laissez exterminer. Le choix était alors simple : OU NOUS LAISSER EGORGER OU FUIR VERS LA METROPOLE POUR SAUVER NOS ENFANTS.

La rage et le désespoir au cœur, n’ayant plus le droit ni les moyens de nous battre, nous avons du partir, protégés pour quelques heures encore par l’armée. Derrière nous pour la première fois, montait le drapeau vert et blanc du F.L.N. Nous laissions derrière nous notre sol natal, mais aussi combien d’hommes qui s’étaient pourtant battus avec nous.

C’est vers eux que va ma pensée. Apres des mois de silence, soudain on reparle des Musulmans qui veulent vivre français à tout prix et qui préfèrent le rester en métropole s’ils ne peuvent plus l’être en Algérie.

C’est au nom de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants que je vais vous parler. Ces hommes qui, depuis sept ans, sont en Algérie l’instrument de la France, l’instrument vivant, l’instrument de chair ; ces hommes sans lesquels rien de ce que la France a fait, sans lesquels aucun de ses succès n’aurait été possible. Depuis sept ans et jusqu'à ces derniers mois, la France et son chef ont eu pour politique de compromettre ces hommes de façon irrévocable ; ils constituaient récemment encore la moitié des forces armées françaises.

Depuis sept ans ils tombent sous les balles et les couteaux et pas seulement là-bas dans les villes et les douars, mais ici même au milieu de nous, en plein Paris. On leur avait juré pour toujours et à la face du monde la fraternité.

Rappelez-vous ces hommes, ils n’étaient pas, ils ne sont pas un mythe. Vous les avez vus. Tout le peuple de Paris les a vus, les a acclamés, les a portés en triomphe.

Rappelez-vous, c’était ce fameux 14 juillet 1958, notre fête nationale, où sept mille d’entre eux, les plus valeureux venus de leurs villages, de leurs villes, malgré les menaces, drapeaux en tête, avec toutes leurs décorations, avaient remonté sous les vivats, les Champs-Élysées devant le Chef de l’Etat.

Ces hommes vous les avez appelés vos frères, vos compatriotes. Vous leur avez demandé, tout le pays leur a demandé de poursuivre le combat jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à la victoire car celle-ci n’était possible que par eux, grâce à leurs sacrifices.

Ils ont répondu, ils se sont battus, ils ont cru qu’ils avaient gagné, beaucoup sont morts et aujourd’hui dans toutes les villes et les villages d’Algérie, terrés et angoissés, ils attendent que vous décidiez de leur sort.

Oui, de leur sort et celui de leurs familles car c’est pour eux affaire de vie ou de mort.

Depuis les accords d’Evian, le silence est tombé sur ces soldats d’hier comme si leur existence même était un remords ou peut être une gêne pour mener à bien une politique, qui est, j’aurai le courage de le dire, une POLITIQUE D’ABANDON.
Et voilà que, soudain, depuis quelques semaines, à nouveau on se remet à parler d’eux.

Serait-ce l’annonce par le gouvernement d’un vaste plan de regroupement et de protection en Algérie, de transport en métropole et là, de réinstallation.

Réinstallation ? Celle de ces hommes qui, à Alger, à Rome, à Marseille, Lyon, Strasbourg, Paris, Berlin ont défilé après chaque victoire derrière leurs drapeaux. Non, il ne s’agit plus de cela mais de tout autre chose. Il s’agit de ceux que leurs officiers ont refusé d’abandonner.

Ecoutez les appels de ces officiers, ils sont tous semblables : "aidez-nous à sauver vingt, cinquante, cent familles, procurez-nous du travail, procurez-nous des logements."
Tout ce qui a été fait jusqu'ici est TERRIBLEMENT précaire : Heureuses sont les familles qui sont logées sur le sol dans des hangars, des granges. Elles ont trouvé la chaleur d’une hospitalité et la sécurité.

Oui, bienheureuses, car sur celles qui n’ont pu quitter l’Algérie, l’étau des rebelles se resserre, les représailles s’abattent, j’y reviendrai. "...


P157 : ..
." POURQUOI N’AVEZ-VOUS RIEN PREVU, IL Y A DES MOIS, ALORS QU’IL ETAIT ENCORE TEMPS ET QUE DEJA L’ABANDON ETAIT DECIDE ?

POURQUOI N’AVEZ-VOUS PAS, DEPUIS DES MOIS, REGROUPÉ ET PROTEGÉ CEUX QUI SONT DESARMÉS ?

POURQUOI AVEZ-VOUS REFUSÉ EN ALGÉRIE LES AUTORISATIONS DE SORTIES VERS LA METROPOLE COMME A CES SUPPLETIFS DES BENI-BECHIR REPLIÉS DEPUIS DES SEMAINES A PHILIPPEVILLE ?

POURQUOI ENFIN, AVEZ-VOUS DECIDÉ DE REFOULER HORS DE NOTRE PATRIE CEUX QUI INDIVIDUELLEMENT, PARVIENNENT JUSQU'A MARSEILLE ?

POURQUOI MÉNACER DE SANCTIONS DES OFFICIERS QUI SE SENTENT JUSQU’AU BOUT RESPONSABLES DE LA VIE DE LEURS HOMMES ET ORGANISENT LEUR RETOUR VERS LA FRANCE ?
"...

P159 : ...
" IL EST ENCORE TEMPS. LA FRANCE SAIT ETRE GRANDE ET GÉNÉREUSE. IL NE S’AGIT PAS SEULEMENT DE SAUVER DES HOMMES, IL S’AGIT, DANS CE DESASTRE, DE SAUVER L’HONNEUR DE NOTRE PATRIE".

C’était fini, l’Assemblée, debout, acclamait dans son agonie ce qu’elle n’avait pas eu le courage de défendre : L’Algérie Française.

---==oOo==--

Et pendant ce temps les traîtres et vendus, complices des assassins du FLN, pour une barrique de pétrole se prostituaient. Voyez plutot.......

P154 : directive de Mr Louis Joxe ..."

Les supplétifs (harkis et auxiliaires) débarqués en métropole en dehors du plan général de rapatriement seront en principe, renvoyés en Algérie où ils devront rejoindre, avant qu’il ne soit statué sur leur destination définitive, le personnel déjà regroupé suivant les directives des 7 et 11 avril.

Je n’ignore pas que ce renvoi peut être interprété par les propagandistes de la sédition comme un refus d’assurer l’avenir de ceux qui nous sont demeurés fidèles. Il conviendra donc d’éviter de donner la moindre publicité à cette mesure. Mais ce qu’il faut surtout obtenir c’est que le gouvernement ne soit plus amené à prendre une telle décision. »

Signé
Louis JOXE.


 


 
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