J'ACCUSE
J'accuse Charles De Gaulle
d'avoir, volontairement et sciemment, violé la Constitution Française
dont il était le garant.
J'accuse Charles De Gaulle
d'avoir abusé la nation française en transformant une victoire en
défaite et en lui présentant les revendications d'une minorité de
terroristes comme l'expression d'un peuple.
J'accuse Charles De Gaulle,
Président de la République Française et Chef suprême de son Armée,
d'être resté passif devant l'assassinat de milliers et de milliers de
citoyens français de toutes confessions.
J'accuse Charles De Gaulle
d'avoir donné l'ordre d'abandonner, après les avoir désarmés, les Harkis
à la vindicte des égorgeurs du F.L.N. qui ont commis un génocide
de plus de
CENT
CINQUANTE MILLE de ces soldats français..
J'accuse Charles De Gaulle
d'avoir donné ordre aux officiers français, témoins de meurtres en
séries, (innommables boucheries comme celle d'Oran le 5 juillet 1962 qui
a fait plus de TROIS MILLE morts français) de n'intervenir pour
personne, même en danger de mort.
J'accuse Charles De Gaulle
d'avoir porté atteinte à l'intégrité du territoire national en bradant
les départements français d'Algérie à un mouvement terroriste vaincu sur
le terrain et en lui abandonnant, non seulement une population qui
souhaitait rester française, mais aussi des soldats français
métropolitains tombés entre ses mains barbares.
J'accuse Charles De Gaulle
du chaos de l'Algérie et du déclin de la France.
J'accuse également
comme étant ses acolytes tous ceux qui se sont égarés avec lui dans
cette impasse mortelle où souffrent et meurent, tous les jours, des
hommes.
Vous, Messieurs
les porteurs de valises des partis socialiste et communiste, vous
qui avez aidé l'ennemi de la France à s'armer pour combattre et tuer nos
jeunes soldats français,
je vous accuse
d'être de vulgaires collaborateurs passibles de la peine de mort.
Et vous, Monsieur le Président de la République, Messieurs les membres
du Gouvernement, Messieurs les Députés, Messieurs les Sénateurs,
Messieurs les membres du Conseil Constitutionnel,
par votre silence, vous devenez également, face à l'Histoire, ses
complices.
Quant à vous, Messieurs les journalistes, vous méritez, aussi,
d'être au banc des accusés puisque vous ne respectez même pas les deux
principes fondamentaux de votre charge : le respect de la démocratie
et l'expression de la vérité !
En effet, Messieurs les journalistes, la France a remporté une victoire
militaire écrasante sur le F.L.N.
et vous l'avez tu,
vous le taisez encore.
Des milliers de jeunes soldats français, des appelés de vingt ans, ont
donné leur vie pour que vive l'Algérie Française
et vous l'avez tu,
vous le taisez encore.
Des hommes, des femmes, de jeunes enfants, des vieillards, ont été
ignoblement sacrifiés, pendant des jours, des mois, des années, par des
terroristes relevant d'une barbarie tellement bestiale qu'aucun mot ne
saurait la décrire
et vous l'avez tu,
vous le taisez encore.
Messieurs les journalistes, tous les martyrs que je viens d'évoquer ont
le droit d'être vengés, tout comme ceux de la Shoa, hier, et de la
Palestine, aujourd'hui.. Il est temps de cesser de vous prêter à la
dénaturation. Il est temps d'exprimer la vérité historique.
Charles De Gaulle
mérite, même à titre posthume, d'être poursuivi devant le Tribunal de
l'Histoire et condamné comme l'ont été les artisans et les complices de
l'holocauste juif, comme l'est, aujourd'hui, Slobodan Milosevic
devant le Tribunal Pénal International.
C'est à vous tous, Messieurs, que je lance aujourd'hui un pathétique
appel. Ouvrez les yeux ! Sortez de votre égarement !
Ayez le courage de reconnaître la vérité et de stigmatiser les
vrais responsables de la décadence de la France et du tohu-bohu de
l'Algérie.
C'est à ce prix, et à ce prix seulement, que notre hymne national aura,
à nouveau, un sens et que le drapeau tricolore pourra, désormais,
flotter sans tache sur un pays en paix avec lui même.
LE PRÉSIDENT
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