PLAINTE CONTRE L'ETAT ALGERIEN
Partie 8 |
P.102
Continuant mon exposé, Il est intéressant de lire ce qui est écrit à la page 102
de "Aspects
véritables de la rébellion algérienne"
au sujet des constatations faites sur les lieux des massacres
après le passage des fellaghas.
CONSTATATIONS
Aucune constatation n'a été faite sur les
blessés. Ces derniers ont été évacués directement du lieu de l’engagement à
l'hôpital par la voie des airs.
Sur les cadavres, nous avons fait les
constatations suivantes ; les morts portent de nombreuses plaies par balles sur
diverses parties du corps et principalement dans la tête. Tous ont été mutilés,
à l'aide d'instruments tranchants (poignards, serpes); deux d'entre eux ont les
parties sexuelles coupées, cinq ont le crâne ouvert et la tête vidée de toutes
matières cérébrales. Plusieurs ont la gorge tranchée. Six cadavres portent
d'énormes traces de brûlure sur l'abdomen,
Les cadavres sont
dépouillés de leurs vêtements à l'exception des maillots de corps Toutes les
plaques d'identité ont été enlevées par les rebelles.
Les 13 et 14 Avril 1957.
Un engagement sévère eut lieu au douar MELLILA,
L'examen médical des corps des militaires
tués a permis les constatations suivantes :
Cinq corps présentaient
un écrasement de la boîte crânienne par coups.
Un corps présentait une plaie
transfixiante de la boîte crânienne.
Cinq corps présentaient des plaies
diverses ayant entraîné la mort.
Sur les onze morts :
- Cinq sont décèdes des suites des
blessures reçues au combat ;
- Six blessés au combat ont été
achevés par les rebelles: cinq par écrasement de la boîte crânienne et un
par une balle dans la tête
Ce ne sont là que deux exemples pris
parmi les plus récents.
Ainsi les faits, dans leur cruelle
réalité, montrent que les bandes rebelles qui prétendent respecter les lois de
la guerre, exécutent des prisonniers, achèvent les blessés et mutilent les
cadavres.
C'est chez eux une méthode
caractéristique et généralisée-
--=o=--
Page 137
du Livre Blanc, je relève sous le titre
ASSASSINATS DE COLONIALISTES…
en réalité Européens d’humble
condition.
Si je reproduis ci-après ces quelques récits, c’est simplement
pour faire ressortir s’il en était encore besoin après les documents, photos et
témoignages, que je viens de vous relater, la mentalité de ceux qui
aujourd’hui, après avoir commis ses atrocités de sang froid, échappent à la
justice des hommes.
--=o=--
LE CAIRE :
Émission radio de la Voix des Arabes
BILLET DE
L'ALGÉRIE
21 h.
10-5-57
« L'Armée de la Libération Nationale
respecte la vie des ouvriers français et les traite d'une manière humaine et
digne, allant parfois jusqu'à en libérer certains... »
Une fois de plus, les allégations
mensongères du F. L. N. sont contredites d'une façon flagrante par les faits...
On serait, en effet, tenté
de croire que les hors-la-loi s'attaquent, de préférence, à ce qu'ils appellent
« les tenants du Colonialisme ».
Or, on est bien obligé de constater - et
cela constitue une des contradictions du F. L. N. - que leurs victimes sont, la
plupart du temps, des agriculteurs modestes, des paysans menant une humble vie,
à peine plus confortable que celle de leurs ouvriers, accrochés à une terre
souvent ingrate.
Le F. L. N. n'hésite pas, pour justifier
ses crimes, à qualifier de « colonialistes » d'humbles maraîchers, des ouvriers
des travaux publics, des chemins de fer ou des mines, des chauffeurs de camion
quand il ne s'agit pas, tout simplement,
de voyageurs empruntant les services
publics de transport ou des touristes égarés originaires de la Métropole.
--=o=--
Page 133
Laissez aussi vos bras musclés tuer et
décimer les forces de la tyrannie et de l'agression, des Colonialistes et des
occupants français.
RADIO ALGÉRIE LIBRE ET COMBATTANTE
Voix du F.L.N. et de l'A.L.N.
20-2-ST -21 h.
--=o=--
Page 135
LUTTE
CONTRE LE COLONIALISME
Dans les chapitres précédents, nous avons
vu de quelle façon le F. L. N. entendait lutter :
-pour l'Arabisme, en exaltant la haine
des races ;
-pour l'Islam, en faisant appel au
fanatisme religieux;
-pour la Liberté, en édictant une série
d'interdictions; et
-pour ce qu'il appelle « une cause
juste et humanitaire », en faisant régner --l'arbitraire et la terreur la
plus inhumaine.
Nous abordons, dans les pages qui
suivent, ce qui constitue l'objectif essentiel de la rébellion, sa véritable
raison d'être : la lutte contre le COLONIALISME, expression qui revient
comme un leitmotiv dans les documents des hors-la-loi.
Cette lutte, inspirée par une haine
farouche, et aveugle, se manifeste sous deux formes :
II s'agit, tout d'abord, de supprimer,
avec la sauvagerie qui caractérise la manière des rebelles, les personnes
qui, pour eux, incarnent ce colonialisme. ;
Il convient, ensuite, de détruire leur
œuvre, tout ce que l’administration française ou les particuliers européens ont
créé de richesses et qui constitue le patrimoine de l'Algérie.
Signé : Le Livre Blanc
publié par le Ministère de l’Algérie -
Cabinet du Ministre.
--=o=--
Ces témoignages m'amènent à parler des Harkis et de leur
tragédie, je me dois de citer pour confirmer ce génocide certains documents en
ma possession :
-Document - FLN - Note officielle du
massacre des Harkis
Il s’agit de la Note 2855 du 21 avril 1977 du
Ministère de la Défense, pour le Cabinet du Ministre, rendant compte que sur
200.000 supplétifs incorporés dans l’armée française 2500 ont été
emprisonnés par le FLN et 150.000 environ ont été exécutés par ce
même FLN.
Pouvez-vous imaginer ce que représente ce génocide effroyable,
si l’on sait de quelle façon ils ont été exécutés sans oublier que la plupart de
leurs familles, épouses, enfants parents ont subi le même sort !
--=o=--
Recueilli dans “MÉMOIRE LA VOIX DU
COMBATTANT” n° 1673 mars 2002 Algérie : janvier - septembre 1962 – un Témoignage
de Jean-Pierre Angelelli qui racontait entre autre les
Crimes du FLN.
En
voici un court passage:
Les enlèvements dont les victimes ont
disparu, souvent à jamais, commencent dès le
17 avril
dans certains quartiers
périphériques d'Alger, d'Oran et dans le bled où des groupes FLN établissent des
barrages au hasard des routes. Pour le FLN, il s'agit d'une riposte aux
attentats OAS.
Même dans des régions où l'OAS n'existait pas.
De plus, les disparus sont non
seulement des
hommes actifs mais des femmes, des
vieillards, des enfants.
Le phénomène n'est pas marginal :
3 000
cas recensés jusqu'en juillet 62
(ce, pour un million d'Européens, ce qui aurait donné
150 000
personnes disparues pour une
population métropolitaine de 50 millions d'habitants). Des bruits ont aussitôt
circulé sur le sort affreux des disparus (es) :
torturés, exécutés' les femmes
violées, livrées à des voyous -, ce qui s'est révélé exact.
La
suite peut être lue dans le URL
-Document- FLN Les Crimes du FLN Par J.P. Angelelli
--=o=--
-Document - FLN Télégramme prouvant la
culpabilité de JOXE
Ce télégramme N 125/IGAA -
16 mai 1962 /Ultra
Secret/Strict. Confidentiel,
est une
Directive de Monsieur Louis JOXE, Ministre d'Etat: qui
stipule sans pitié et en application des ordres de son chef le général De
Gaulle:
“Les supplétifs débarqués en
métropole, en dehors du plan général, seront renvoyés en Algérie, où ils devront
rejoindre, avant qu'il ne soit statué sur leur destination définitive, le
personnel déjà regroupé suivant les directives des 7 et Il avril. "
Ce document est joint à la plainte comme tous ceux qui y sont
énumérés.
--=o=--
-Document - FLN Extrait mémoires Messmer -
Le sort des Harkis
Dans les
mémoires de Monsieur MESSMER un critique consacre un paragraphe
au SORT DES HARKIS. Il écrit entre autre :
C’est l'un des temps fort de ce livre si
intense, que celui où l’ancien ministre des Armées s’interroge sur sa
responsabilité personnelle dans cette tragédie. Il ne se contente pas de dire
qu'il refusa purement et simplement d'appliquer une directive de Louis Joxe,
qui aurait interdit les « entreprises de rapatriement », tout en
prescrivant de ramener en Algérie les harkis qui étaient passés en France
du fait d'Initiatives individuelles.
Il fournit des chiffres surprenants : sur
les quelque cent mille harkis (ou femmes et enfants de harkis) sauvés, la
moitié l’auraient été grâce à sa désobéissance. (Quel culot!)
Aujourd'hui, nous connaissons mieux le
sort de ceux qui sont restés en Algérie, à l'abri des accords d'Evian.
Messmer est sévère pour ce qu'il considère, référence à l'appui, comme
l'optimisme « de Louis Joxe. II se reproche de ne pas être allé voir le
Général pour lui demander une «déclaration dénonçant les exécutions du FLN et
exigeant leur arrêt - au moins, l'honneur eût été sauf".
Mais II ne faut pas oublier que ce sang,
ce sont des Algériens qui l'ont versé.
On comprend que
Messmer conclut abruptement ce chapitre dramatique par cette simple
phrase :
« Je ne suis jamais
retourné en Algérie, et je n'y retournerai jamais. Ce pays me fait horreur. »
--=o=--
-Document - FLN Harkis sciemment abandonnés
- Témoignage d'un lecteur du Point
Un lecteur du
point raconte comment une division de harkis fut abandonnée par
l’armée française. Ce témoignage a été recueilli par Le Point numéro
1516 du 5 octobre 2001) sous le titre :
«La
France, en quittant le sol algérien, n'a pas su sauver ses enfants.»
Un document bouleversant qui tend à prouver que,
contrairement à ce que l'ancien Premier ministre Pierre Messmer soutenait
récemment dans une interview au Monde, les autorités françaises,
avant même les accords d'Evian, ne pouvaient ignorer le sort qui attendait les
supplétifs de l'armée française :
...
Au soir du déménagement, à la harka, seuls les Européens ont conservé leurs
armes. Le lendemain, de bon matin, l'encadrement français de la harka rejoint
fugitivement la compagnie.
Les harkis ont rapidement
compris.
…
Le capitaine F.. commandant la compagnie,
45 ans, la bedaine triomphante, à la poursuite d'on ne sait quelle guerre passée
ou de quelle bande molletière, descend de sa Jeep et s'approche des harkis. Il
les harangue.
Je me souviens parfaitement de certaines
phrases :"Restez groupés et il ne vous arrivera rien et quoi qu'il arrive,
soyez dignes. Vous représentez la France."
…
Cela se passait plus de trois mois avant
le cessez-le-feu du 19 mars 1962.
…
Personne, politiques ou militaires, ne
pouvait ignorer ce qui allait se passer.
Je ne peux oublier cette scène qui me
hante chaque jour…
…
Le massacre des harkis était prévisible.
Il semble bien, hélas,
qu’il ait été programmé ”.
SANS COMMENTAIRE
--=o=--
-Document - FLN Harkis refoulés à coups de
crosse - Le Figaro -
Il s’agit là d’un
Témoignage
recueilli par
Anne-Charlotte, De Langhe.
(LE FIGARO : Publié le 29 août 2001, page 9)
sergent
au PC du 10e bataillon de chasseurs à pied qui se trouvait à Chir-Ecole, au sud
d'Arris. Dans ce PC, il y avait une
harka d'environ 25 hommes. Il raconte:
“En avril 1962, nous avons reçu l'ordre
de quitter la vallée de l'Oued Abiod. Et, deux jours avant le départ, l'ordre
a été donné de désarmer les harkis.
…
Le matin du départ, un détachement
important de l'armée révolutionnaire a pris place à environ 500 mètres du
campement.
…
Puis, l'ordre a été donné de démarrer.
Surpris par cette agitation, les harkis
se sont alors mis à courir derrière les véhicules. Ils s'agrippaient au
bastingage.
La consigne était de les refouler à coups
de crosse.
Voilà comment la France a remercié ces
quelques harkis: en les jetant en pâture aux hommes du FLN qui voyaient la scène
se dérouler sous leurs yeux.
Voilà 40 ans que je voulais décrire ce
drame auquel j'ai assisté, sans pouvoir m'y opposer».
(Sur
réquisition judiciaire le Tribunal peut se faire remettre le nom et adresse du
témoin s’il le désire) SANS COMMENTAIRE
--=o=--
Le Général
CHALLE écrit dans son livre « Notre Révolte » page 421, :
en voici quelques extraits…
A FAIRE LIRE PAR CEUX QUI ONT VOTÉ « OUI
» !
Il faut comprendre dans ce titre le fait
que les Français de France votèrent à 75% oui à l’indépendance de
l’Algérie alors que les Français d’Algérie furent carrément écartés de ce
vote.
Le Général CHALLE précise :
Pour de strictes raisons de sécurité
nous n’avons porté que les initiales des personne qui nous ont remis leur
témoignage.
…
Je vous confirme les termes de notre
conversation téléphonique du jeudi 20 septembre 1962 concernant le sort des
anciens supplétifs de Maillots (Grande Kabylie) restés au pays.
Outre une longue liste de noms des supplétifs et de leurs
familles égorgés par le FLN après avoir été torturés avec la même sauvagerie que
vous avez pu le voir dans les nombreuses photos que comporte ma plainte, on peut
lire les témoignages de ceux qui par miracle ont pu en réchapper.
Le nom des victimes et leur chemin de croix avant la fin de leur
cauchemar seraient trop longue à vous les décrire ici c’est pourquoi que je
n’en citerai que très peu étant toutes aussi insoutenables les unes que les
autres.
…
Les anciens harkis et chefs de village de
la région de Beni Hamdoune(commune de Takerboutz, cinq kilomètres au nord-ouest
de Tazmalt) ont eu les lèvres et le nez coupés avant d’être exhibés dans les
douars voisins.
A Iril n’Zerouine seraient détenus
plusieurs dizaines de harkis. Il y a des charniers à ciel ouvert sur la route
d’Aumale
…
Temoignage harki Z…Mohamed (refugié
en Métropole) :
Le lieutenant BOUMEDIENNE Mouloud
(A.L.N.) a fait egorger trois de mes camarades :
-OUSSEL Ali,
-DAHMANE Mohamed,
-AMAR Ouaroum.
Six autres de mes
camarades ont été attachés arrosés d’essence et brûlés vif en plein centre de
Tizi-Ouzou.
J’ai été caché dans un hôtel tenu par une européenne. C’est elle qui m’a aidé à
me sauver dans la nuit et j’ai rejoint l’armée
…
Faits rapportés par une européenne
arrivée d’Algérie fin Août 1962. Renseignements sur la région Aomar-Laperrine(Grande
Kabylie) :
« Chouiha GENDPIZ, molkadem de la
S.A.S. d’Aomar de 1956 à 1961, vingt-six ans de vie militaire, guerre
d’Indochine, médaillé militaire, dix citations.
Pris par les rebelles en même temps qu’un
vieux harki du 1/43eme R.A. BOURHIM Said, vers le 15 juillet.
Enfermés dans une mechta
pendant quinze jours à Tazezout-Nezlioua. Le F.L.N. a torturé ensuite Bourhim et
ils l’ont pendu devant lui.
Pour éviter de subir le même sort qui devait être le sien deux jours après,
Guendouz s’est pendu avec son ceinturon.
A laperrine, sept harkis du 9eme
R.I.M.A. stationnés à Laperrine ont été égorgés sur la place publique. Ces
harkis avaient eu le malheur d’avoir fait les dernières opérations contre le
F.L.N. quelques jours après le cessez-le-feu lorsque le F.L.N. avait tenté le
pillage du village Laperrine.
C’était grâce à eux et aux soldats du
9eme R.I.M.A. que la population européenne et musulmane de Laperrine n’était pas
tombée aux mains des rebelles avant le 1er juillet. »
…
Temoignage A…Amar, militaire
durant huit ans puis harki durant six ans, région de Dra el Mizan :
« J’ai vu mon ami,
-HAMADANI Rabah(civil de sentiment
pro-français) pendu par les rebelles en plein centre de Dra el Mizan.
-HAMDANI Slimane, harki, a été
égorgé en plein centre de Talagueft.
-DAOUD Said ben Ali a été égorgé
sur la place de Dra el Mizan devant toute la population réunie. Cette scène fut
applaudie et accompagnée des « you-you » des femmes,
-HADADI Slimane, harki, a été
fusillé.
-HOUCINE Tahar, a été abattu d’une
balle dans la tête en plein village.
Ils ont enlevé la femme de mon neveu le
harki A…Rabah. D’après les déclarations de certaines personnes elle
aurait été violée et gorgée après avoir servi de jouet pendant plusieurs
jours(le corps n’a jamais été retrouvé). »
…
Un lieutenant du 23eme
R.A. ayant voulu aider les harkis
à partir pour la France(il
avait pris contact avec eux, leur demandant quels étaient ceux désirant
rejoindre la métropole) fut muté par ses supérieurs.
Le 1er juillet au matin, les
manifestants, encadrés par les éléments de l’A.L.N. encerclèrent la cité harki
de Tablat. Ils jetèrent hors des maisons les familles de harkis. Cinquante à
soixante harkis furent alors entravés et livrés à la vindicte de la foule, les
femmes piétinèrent ces hommes, certaines enfonçant des tiges de fer dans le
visage de ces malheureux. D’autre découpaient des morceaux de chair sur le corps
des suppliciés et le leur mettaient dans la bouche. Puis le cortège traîna ses
victimes à travers la ville. Enfin ils furent jetés dans les locaux de l’ex-2eme
Bureau. Ils y restèrent quatre jours après avoir été ressortis quotidiennement
pour des « promenades » en ville.
Enfin ils furent exécutés par l’A.L.N.
aux fractions Zemmala et Beni-Jouglal.
B…fournit
la liste ci-dessous des harkis dont il se rappelle les noms et qui furent
assassinés en cette occasion. Lui-même perdit trois frères et sa mère. Il
signale que le harki
-EMRI Amar fut assassiné en
compagnie de son épouse et de ses deux enfants(5 et 2ans1/2)
Le juge de Paix européen de tablat fut
témoin des « manifestations » mais n’intervint pas.
Les gendarmes firent une intervention
auprès de l’A.L.N. mais furent éconduits.
Sur
70 harkis
qui servaient à Tablat , B…affirme qu’il n’y a que
10 survivants
:
5 engagés par le 23eme R.A., 5
actuellement au camp de X
…
Témoignage
harki B…Ahmed ben Slimane, harki pendant trois ans au 37eme B.C.,
21ème
compagnie, Guelma :
« le chef
F.L.N. ZEMMOURI Salah, accompagné de quatre hommes, tous en tenue,
s’est
présenté chez moi dans la nuit (le 1er août). Ils m’ont emmené ainsi que ma
femme. Nous
avons été attachés et battus. Ils m’ont pris toutes mes économies.
Ma femme a
subi les pires violences.
Sous mes
yeux elle a été violée par quatre hommes. Ma femme a vingt-neuf ans.
J’ai eu mon
oncle paternel et deux cousins harkis égorgés par les rebelles le jour
même de mon
évasion.
Nous avons
réussi ma femme et moi à nous sauver et nous nous sommes mis
sous la protection de l’armée.
…
Récit fait
par A…Mohamed ben Salah, harki depuis 1955 au 15/I R.I. de
Guelma :
-ABBDALAH
Amhed ben Ferhat, harki à la 2eme compagnie du 15/I a été tué
à coups
de battons et dépecé.
Soixante-quatorze autres harkis au total de la région de Guelma ont
été
assassinés vers le 15 juillet.
…
Je me permets d’attirer votre attention sur les dates auxquels
ces crimes horribles ont été commis. Je ne cite ici qu’une toute petite partie
de la liste officielle.
-HANAFI Salah ben Salah, caporal
harki au 12eme B.I., Tablat, assassiné le 1er juillet.
-EMRI Amar ben Hamdat, harki au
12eme B.I. Tablat, assassiné le 1er juillet ainsi que son épouse et deux enfants
(5ans et 2ans ½)
-FELLAH Mohamed ben Mohamed, harki
au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet, son
-épouse s’est suicidée.
-ROUBAI Mustafa ben Hocine, harki
au 12eme B.I. assassiné le 1er juillet à Tablat.
-FELLAH Amhed ben Mohamed, harki
au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-FELLAH Lounès ben Mohamed, harki
au 12eme B.I. assassiné le 1er juillet à Tablat.
-BRADAT Ahmed ben Rabah, harki au
12eme B.I., assassiné le 3 juillet à Tablat, son épouse :
-NAHALI Messaouda
-Deux enfants 4ans ½ et 1mois ½ ainsi que
-deux enfants ont été assassinés après
tortures et « promenades »devant la population.
-GUELATI Ahmed ben Lakdar, harki
au 12eme B.I., assassiné le 7 juillet à Tablat.
-ALLEM Ahmed ben Ali, sergent-chef
au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-BRIEDJ Ayache ben Rabat, harki au
12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.
-BRIEDJ Ghallia ben Slimane,
épouse de BRIEDJ Rabah, tuée le 1err juillet à Tablat (mère du précédent).
-BRIEDJ Slimane ben Rabah, harki
au 12eme B.I. assassiné le 1er juillet (frère de Bried Ayache)
-BRIEDJ Amar ben Rabah, 15 ans,
frère du précédent, assassiné le 1er juillet.
-OMARI Said ben Hamadi, caporal
harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet
…
Récit du caporal L…Brahim, du
maghzen de la S.A.S. de Texenna puis de Duquesne près de Djidjelli
(Constantine), croix de la valeur militaire, deux citations, une blessure.
Engagé depuis 1956, actuellement réfugié en métropole.
« J’ai réussi à m’enfuir d’El Marsa avant
mon exécution et à rejoindre Alger ou je me suis embarqué sur le Kairouan le 21
août pour Marseille.
…
Je veux encore dire cela : J’ai vu en
traversant à pied le Constantinois pour aller à Alger en me cachant, des
anciens goumiers, leurs femmes et des enfants lapidés, battus et qui allaient
sûrement être tués dans la rue. IL Y AVAIT ENCORE L’ARMÉE FRANCAISE ET LES
GENDARMES QUI REGARDAIENT SANS RIEN FAIRE. POURKOI ? POURTANT NOUS AVIONS ETE
FIDÈLES JUSQU’AU BOUT. JE NE COMPRENDS PAS POURQUOI ILS LES LAISSENT TUER SANS
RIEN FAIRE. POURTANT LES FELLAGHAS EN ONT PEUR ENCORE. ILS POURRAIENT LES SAUVER
OU CEUX QUI SONT DANS LES CAMPS.
Pour moi je veux encore m’engager dans
l’armée. Je n’ai plus rien. Ni même de la famille. Il me reste juste la France,
l’armée et mon lieutenant.. »
…
-OURNADER Abdelkader, de la harka
de Fdjer-M’sala du 15eme R.I.C., habitant à Lentia , douar Tassaden, était resté
dans son village après la dissolution de la S.A.S. Il a été pris vers le 10 août
par des civils encadrés des éléments de l’A.L.N. Il a été conduit sur la place
du village, LA OU ETAIT LE MAT DES COULEURS.
IL A ETE DECORTIQUÉ A LA TENAILLE.
IL A MIS TROIS JOURS POUR MOURIR.
Son frère
-OURNADER Hocine à subi le même
sort.
-Son père, mutilé de guerre, officier
de la Légion d’honneur, faisait fonction de garde champêtre, a subi le même sort.
Dans le même village de Lentia, le
sergent
-ABECHE Ahmed A ETE TAILLÉ EN LAMBEAUX
DEVANT SA FEMME ET SES ENFANTS ET A AGONISÉ PENDANT QUELQUES JOURS DEVANT LA
PORTE DE SA MAISON.
Moi-même je me suis sauvé avec
-A…Ahmed, également moghzani de la
S.A.S. de Lentia ; nous avons réussi à rejoindre la France ;
NOUS SOMMES ARRIVÉS A CLERMONT-FERRAND OÙ MON CAMARADE S’EST FAIT
PRENDRE PAR LE F.L.N., A ÉTÉ TORTURÉ PUIS ÉGORGÉ.
J’ai réussi à rejoindre le camp de X… »
FIN DU TEMOIGNAGE DE K… Amar
…
Le sergent harki
-LAGHA Salah a été massacré à coups de
pioche.
Le nommé
NAIT Belkacem Said,
interprète de la S.A.S. d’Ouled-Rached, adjudant de l’armée française en
retraite, médaillé militaire, après avoir été lardé de coups de couteau, laissé
trois jours dans des W.C., traîné au bout d’une corde dans le village, est mort
le 10 août 1962.
Les anciens harkis du
secteur ont été ramassés dans chaque village, empilés dans des G.M.C. et
massacrés au lieudit « Maison Cantonnière », où se trouvait auparavant le
sous-quartier.
Tous les hommes de la harka de Beni-Lalem,
région de Zemmorah, arrondissement de Bordj-Bou-Arridj, ont été massacrés. L’un
d’eux torturé, a crié aux gens de l’A.L.N. : « JUSQU’A LA DERNIERE GOUTTE DE
SANG, NOUS SOMMES FRANÇAIS, VOUS POUVEZ NOUS TUER, CELA NE FERA PAS CHANGER
NOTRE CŒUR. »
…
LES HARKIS DE HARRAZA ONT
ÉTÉ MASSACRÉS.
[Partie 9]
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