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PLAINTE CONTRE L'ETAT ALGERIEN

Partie  8

P.102

Continuant mon exposé, Il est intéressant de lire ce qui est écrit à la page 102 de  "Aspects véritables de la rébellion algérienne"  au sujet des constatations faites sur les lieux des massacres après le passage des fellaghas.

CONSTATATIONS

Aucune constatation n'a été faite sur les blessés. Ces derniers ont été évacués directement du lieu de l’engagement à l'hôpital par la voie des airs.

Sur les cadavres, nous avons fait les constatations suivantes ; les morts portent de nombreuses plaies par balles sur diverses parties du corps et principalement dans la tête. Tous ont été mutilés, à l'aide d'instruments tranchants (poignards, serpes); deux d'entre eux ont les parties sexuelles coupées, cinq ont le crâne ouvert et la tête vidée de toutes matières cérébrales. Plusieurs ont la gorge tranchée. Six cadavres portent d'énormes traces de brûlure sur l'abdomen,

Les cadavres sont dépouillés de leurs vêtements à l'exception des maillots de corps Toutes les plaques d'identité ont été enlevées par les rebelles.

Les 13 et 14 Avril 1957. Un engagement sévère eut lieu au douar MELLILA,

L'examen médical des corps des militaires tués a permis les constatations suivantes :

Cinq corps présentaient un écrasement de la boîte crânienne par coups.

Un corps présentait une plaie transfixiante de la boîte crânienne.

Cinq corps présentaient des plaies diverses ayant entraîné la mort.

Sur les onze morts :

- Cinq sont décèdes des suites des blessures reçues au combat ;

- Six blessés au combat ont été achevés par les rebelles: cinq par écrasement de la boîte crânienne et un par une balle dans la tête

Ce ne sont là que deux exemples pris parmi les plus récents.

Ainsi les faits, dans leur cruelle réalité, montrent que les bandes rebelles qui prétendent respecter les lois de la guerre, exécutent des prisonniers, achèvent les blessés et mutilent les cadavres.

C'est chez eux une méthode caractéristique et généralisée-

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Page 137 du Livre Blanc,  je relève sous le titre

ASSASSINATS DE COLONIALISTES

en réalité Européens d’humble condition.

Si je reproduis ci-après ces quelques récits, c’est simplement pour faire ressortir s’il en était encore besoin après les documents, photos et témoignages, que je viens de vous relater, la mentalité de ceux qui aujourd’hui, après avoir commis ses atrocités de sang froid, échappent  à la justice des hommes.

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LE CAIRE : Émission radio de la Voix des Arabes

BILLET DE L'ALGÉRIE

21 h.  10-5-57

« L'Armée de la Libération Nationale respecte la vie des ouvriers français et les traite d'une manière humaine et digne, allant parfois jusqu'à en libérer certains... »

Une fois de plus, les allégations mensongères du F. L. N. sont contredites d'une façon flagrante par les faits...

On serait, en effet, tenté de croire que les hors-la-loi s'attaquent, de préférence, à ce qu'ils appellent « les tenants du Colonialisme ».

Or, on est bien obligé de constater - et cela constitue une des contradictions du F. L. N. - que leurs  victimes sont, la plupart du temps, des agriculteurs modestes, des paysans menant une humble vie, à peine plus confortable que celle de leurs ouvriers, accrochés à une terre souvent ingrate.

Le F. L. N. n'hésite pas, pour justifier ses crimes, à qualifier de « colonialistes » d'humbles maraîchers, des ouvriers des travaux publics, des chemins de fer ou des mines, des chauffeurs de camion quand il ne s'agit pas, tout simplement,

de voyageurs empruntant les services publics de transport ou des touristes égarés originaires de la Métropole.

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Page 133

Laissez aussi vos bras musclés tuer et décimer les forces de la tyrannie et de l'agression, des Colonialistes et des occupants français.

RADIO ALGÉRIE LIBRE ET COMBATTANTE

Voix du F.L.N. et de l'A.L.N.

20-2-ST -21 h.

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Page 135

LUTTE CONTRE LE COLONIALISME

Dans les chapitres précédents, nous avons vu de quelle façon le F. L. N. entendait lutter :

-pour l'Arabisme, en exaltant la haine des races ;

-pour l'Islam, en faisant appel au fanatisme religieux;

-pour la Liberté, en édictant une série d'interdictions; et

-pour ce qu'il appelle « une cause juste et humanitaire », en faisant régner --l'arbitraire et la terreur la plus inhumaine.

Nous abordons, dans les pages qui suivent, ce qui constitue l'objectif essentiel de la rébellion, sa véritable raison d'être : la lutte contre le COLONIALISME, expression qui revient comme un leitmotiv dans les documents des hors-la-loi.

Cette lutte, inspirée par une haine farouche, et aveugle, se manifeste sous deux formes :

II s'agit, tout d'abord, de supprimer, avec la sauvagerie qui caractérise la manière des rebelles, les personnes qui, pour eux, incarnent ce colonialisme. ;

Il convient, ensuite, de détruire leur œuvre, tout ce que l’administration française ou les particuliers européens ont créé de richesses et qui constitue le patrimoine de l'Algérie.

Signé : Le Livre Blanc

publié par le Ministère de l’Algérie -

Cabinet du Ministre.

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Ces témoignages m'amènent à parler des Harkis et de leur tragédie, je me dois de citer pour confirmer ce génocide certains documents en ma possession :

-Document - FLN  - Note officielle du massacre des Harkis

Il s’agit de la Note  2855 du 21 avril 1977 du Ministère de la Défense, pour le Cabinet du Ministre, rendant compte que sur 200.000 supplétifs incorporés dans l’armée française 2500 ont été emprisonnés par le FLN et 150.000 environ ont été exécutés par ce même FLN.

Pouvez-vous imaginer ce que représente ce génocide effroyable, si l’on sait de quelle façon ils ont été exécutés sans oublier que la plupart de leurs familles, épouses, enfants parents ont subi le même sort !

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Recueilli dans “MÉMOIRE LA VOIX DU COMBATTANT” n° 1673 mars 2002 Algérie : janvier - septembre 1962 – un Témoignage de Jean-Pierre Angelelli qui racontait entre autre les Crimes du FLN.

En voici un court passage:

Les enlèvements dont les victimes ont disparu, souvent à jamais, commencent dès le 17 avril dans certains quartiers périphériques d'Alger, d'Oran et dans le bled où des groupes FLN établissent des barrages au hasard des routes. Pour le FLN, il s'agit d'une riposte aux attentats OAS. Même dans des régions où l'OAS n'existait pas. De plus, les disparus sont non seulement des hommes actifs mais des femmes, des vieillards, des enfants. Le phénomène n'est pas marginal : 3 000 cas recensés jusqu'en juillet 62 (ce, pour un million d'Européens, ce qui aurait donné 150 000 personnes disparues pour une population métropolitaine de 50 millions d'habitants). Des bruits ont aussitôt circulé sur le sort affreux des disparus (es) : torturés, exécutés' les femmes violées, livrées à des voyous -, ce qui s'est révélé exact.

La suite peut être lue dans le URL 

-Document- FLN Les Crimes du FLN Par J.P. Angelelli

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-Document - FLN Télégramme prouvant la culpabilité de JOXE

Ce télégramme N 125/IGAA - 16 mai 1962 /Ultra Secret/Strict. Confidentiel, est une Directive de Monsieur Louis JOXE, Ministre d'Etat: qui stipule sans pitié et en application des ordres de son chef le général De Gaulle

“Les supplétifs débarqués en métropole, en dehors du plan général, seront renvoyés en Algérie, où ils devront rejoindre, avant qu'il ne soit statué sur leur destination définitive, le personnel déjà regroupé suivant les directives des 7 et Il avril. "

Ce document est joint à la plainte comme tous ceux qui y sont énumérés.

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-Document - FLN Extrait mémoires Messmer - Le sort des Harkis

Dans les mémoires de  Monsieur MESSMER un critique consacre un paragraphe au SORT DES HARKIS. Il écrit entre autre :

C’est l'un des temps fort de ce livre si intense, que celui où l’ancien ministre des Armées s’interroge sur sa responsabilité personnelle dans cette tragédie. Il ne se contente pas de dire qu'il refusa purement et simplement d'appliquer une directive de Louis Joxe, qui aurait interdit les « entreprises de rapatriement », tout en prescrivant de ramener en Algérie les harkis qui étaient passés en France du fait d'Initiatives individuelles.

Il fournit des chiffres surprenants : sur les quelque cent mille harkis (ou femmes et enfants de harkis) sauvés, la moitié l’auraient été grâce à sa désobéissance. (Quel culot!)

Aujourd'hui, nous connaissons mieux le sort de ceux qui sont restés en Algérie, à l'abri des accords d'Evian. Messmer est sévère pour ce qu'il considère, référence à l'appui, comme l'optimisme « de Louis Joxe. II se reproche de ne pas être allé voir le Général pour lui demander une «déclaration dénonçant les exécutions du FLN et exigeant leur arrêt - au moins, l'honneur eût été sauf".

Mais II ne faut pas oublier que ce sang, ce sont des Algériens qui l'ont versé.

On comprend que Messmer conclut abruptement ce chapitre dramatique par cette simple phrase :

« Je ne suis jamais retourné en Algérie, et je n'y retournerai jamais. Ce pays me fait horreur. »

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-Document - FLN Harkis sciemment  abandonnés - Témoignage d'un lecteur du Point

Un lecteur du point raconte comment une division de harkis fut abandonnée par l’armée française. Ce témoignage a été recueilli  par Le Point numéro 1516 du 5 octobre 2001) sous le titre :

«La France, en quittant le sol algérien, n'a pas su sauver ses enfants.»

Un document bouleversant qui tend à prouver que, contrairement à ce que l'ancien Premier ministre Pierre Messmer soutenait récemment dans une interview au Monde, les autorités françaises, avant même les accords d'Evian, ne pouvaient ignorer le sort qui attendait les supplétifs de l'armée française :
...

Au soir du déménagement, à la harka, seuls les Européens ont conservé leurs armes. Le lendemain, de bon matin, l'encadrement français de la harka rejoint fugitivement la compagnie.

Les harkis ont rapidement compris.  

Le capitaine F.. commandant la compagnie, 45 ans, la bedaine triomphante, à la poursuite d'on ne sait quelle guerre passée ou de quelle bande molletière, descend de sa Jeep et s'approche des harkis. Il les harangue.

Je me souviens parfaitement de certaines phrases :"Restez groupés et il ne vous arrivera rien et quoi qu'il arrive, soyez dignes. Vous représentez la France."

Cela se passait plus de trois mois avant le cessez-le-feu du 19 mars 1962.

Personne, politiques ou militaires, ne pouvait ignorer ce qui allait se passer.

Je ne peux oublier cette scène qui me hante chaque jour…

Le massacre des harkis était prévisible.

Il semble bien, hélas, qu’il ait été programmé ”.

SANS COMMENTAIRE

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-Document - FLN Harkis refoulés à coups de crosse - Le Figaro -

Il s’agit là d’un  Témoignage recueilli par Anne-Charlotte, De Langhe. (LE FIGARO : Publié le 29 août 2001, page 9)  sergent au PC du 10e bataillon de chasseurs à pied qui se trouvait à Chir-Ecole, au sud d'Arris. Dans ce PC, il y avait une harka d'environ 25 hommes. Il raconte:

“En avril 1962, nous avons reçu l'ordre de quitter la vallée de l'Oued Abiod. Et, deux jours avant le départ, l'ordre a été donné de désarmer les harkis.

Le matin du départ, un détachement important de l'armée révolutionnaire a pris place à environ 500 mètres du campement.

Puis, l'ordre a été donné de démarrer.

Surpris par cette agitation, les harkis se sont alors mis à courir derrière les véhicules. Ils s'agrippaient au bastingage.

La consigne était de les refouler à coups de crosse.

Voilà comment la France a remercié ces quelques harkis: en les jetant en pâture aux hommes du FLN qui voyaient la scène se dérouler sous leurs yeux.

Voilà 40 ans que je voulais décrire ce drame auquel j'ai assisté, sans pouvoir m'y opposer».

(Sur réquisition judiciaire le Tribunal peut se faire remettre le nom et adresse du témoin s’il le désire) SANS COMMENTAIRE

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Le Général CHALLE  écrit  dans son livre « Notre Révolte » page 421, :

en voici quelques extraits…

A FAIRE LIRE  PAR CEUX QUI ONT VOTÉ « OUI » ! 

Il faut comprendre dans ce titre le fait que les Français de France votèrent  à 75% oui à l’indépendance de l’Algérie alors que les Français d’Algérie furent carrément écartés de ce vote.

Le Général CHALLE  précise :

Pour de strictes raisons de sécurité nous n’avons porté que les initiales des personne qui nous ont remis leur témoignage.

Je vous confirme les termes de notre conversation téléphonique du jeudi 20 septembre 1962 concernant le sort des anciens supplétifs de Maillots (Grande Kabylie) restés au pays.

Outre une longue liste de noms des supplétifs et de leurs familles égorgés par le FLN après avoir été torturés avec la même sauvagerie que vous avez pu le voir dans les nombreuses photos que comporte ma plainte, on peut lire les témoignages de ceux qui par miracle ont pu en réchapper.

Le nom des victimes et leur chemin de croix avant la fin de leur cauchemar seraient trop longue à vous les décrire ici c’est pourquoi  que je n’en citerai que très peu étant toutes aussi insoutenables les unes que les autres.

Les anciens harkis et chefs de village de la région de Beni Hamdoune(commune de Takerboutz, cinq kilomètres au nord-ouest de Tazmalt) ont eu les lèvres et le nez coupés avant d’être exhibés dans les douars voisins.

A Iril n’Zerouine seraient détenus plusieurs dizaines de harkis. Il y a des charniers à ciel ouvert sur la route d’Aumale

Temoignage harki Z…Mohamed (refugié en Métropole) :

Le lieutenant BOUMEDIENNE Mouloud (A.L.N.) a fait egorger trois de mes camarades :

-OUSSEL Ali,

-DAHMANE Mohamed,

-AMAR Ouaroum.

Six autres de mes camarades ont été attachés arrosés d’essence et brûlés vif en plein centre de Tizi-Ouzou. J’ai été caché dans un hôtel tenu par une européenne. C’est elle qui m’a aidé à me sauver dans la nuit et j’ai rejoint l’armée

Faits rapportés par une européenne arrivée d’Algérie fin Août 1962. Renseignements sur la région Aomar-Laperrine(Grande Kabylie) :

« Chouiha GENDPIZ, molkadem de la S.A.S. d’Aomar de 1956 à 1961, vingt-six ans de vie militaire, guerre d’Indochine, médaillé militaire, dix citations.

Pris par les rebelles en même temps qu’un vieux harki du 1/43eme R.A. BOURHIM Said, vers le 15 juillet.

Enfermés dans une mechta pendant quinze jours à Tazezout-Nezlioua. Le F.L.N. a torturé ensuite Bourhim et ils l’ont pendu devant lui. Pour éviter de subir le même sort qui devait être le sien deux jours après, Guendouz s’est pendu avec son ceinturon.

A laperrine, sept harkis du 9eme R.I.M.A. stationnés à Laperrine ont été égorgés sur la place publique. Ces harkis avaient eu le malheur d’avoir fait les dernières opérations contre le F.L.N. quelques jours après le cessez-le-feu lorsque le F.L.N. avait tenté le pillage du village Laperrine.

C’était grâce à eux et aux soldats du 9eme R.I.M.A. que la population européenne et musulmane de Laperrine n’était pas tombée aux mains des rebelles avant le 1er juillet. »

Temoignage A…Amar, militaire durant huit ans puis harki durant six ans, région de Dra el Mizan :

«  J’ai vu mon ami,

-HAMADANI Rabah(civil de sentiment pro-français) pendu par les rebelles en plein centre de Dra el Mizan.

-HAMDANI Slimane, harki, a été égorgé en plein centre de Talagueft.

-DAOUD Said ben Ali a été égorgé sur la place de Dra el Mizan devant toute la population réunie. Cette scène fut applaudie et accompagnée des « you-you » des femmes,

-HADADI Slimane, harki, a été fusillé.

-HOUCINE Tahar, a été abattu d’une balle dans la tête en plein village.

Ils ont enlevé la femme de mon neveu le harki A…Rabah. D’après les déclarations de certaines personnes elle aurait été violée et gorgée après avoir servi de jouet pendant plusieurs jours(le corps n’a jamais été retrouvé). »

Un lieutenant du 23eme R.A. ayant voulu aider les harkis à partir pour la France(il avait pris contact avec eux, leur demandant quels étaient ceux désirant rejoindre la métropole) fut muté par ses supérieurs.

Le 1er juillet au matin, les manifestants, encadrés par les éléments de l’A.L.N. encerclèrent la cité harki de Tablat. Ils jetèrent hors des maisons les familles de harkis. Cinquante à soixante harkis furent alors entravés et livrés à la vindicte de la foule, les femmes piétinèrent ces hommes, certaines enfonçant des tiges de fer dans le visage de ces malheureux. D’autre découpaient des morceaux de chair sur le corps des suppliciés et le leur mettaient dans la bouche. Puis le cortège traîna ses victimes à travers la ville. Enfin ils furent jetés dans les locaux de l’ex-2eme Bureau. Ils y restèrent quatre jours après avoir été ressortis quotidiennement pour des « promenades » en ville.

Enfin ils furent exécutés par l’A.L.N. aux fractions Zemmala et Beni-Jouglal.

B…fournit la liste ci-dessous des harkis dont il se rappelle les noms et qui furent assassinés en cette occasion. Lui-même perdit trois frères et sa mère. Il signale que le harki

-EMRI Amar fut assassiné en compagnie de son épouse et de ses deux enfants(5 et 2ans1/2)

Le juge de Paix européen de tablat fut témoin des « manifestations » mais n’intervint pas.

Les gendarmes firent une intervention auprès de l’A.L.N. mais furent éconduits.

Sur 70 harkis qui servaient à Tablat , B…affirme qu’il n’y a que 10 survivants :

5 engagés par le 23eme R.A., 5 actuellement au camp de X

Témoignage harki B…Ahmed ben Slimane, harki pendant trois ans au 37eme B.C.,

21ème compagnie, Guelma :

« le chef F.L.N. ZEMMOURI Salah, accompagné de quatre hommes, tous en tenue,

s’est présenté chez moi dans la nuit (le 1er août). Ils m’ont emmené ainsi que ma

femme. Nous avons été attachés et battus. Ils m’ont pris toutes mes économies.

Ma femme a subi les pires violences.

Sous mes yeux elle a été violée par quatre hommes. Ma femme a vingt-neuf ans.

J’ai eu mon oncle paternel et deux cousins harkis égorgés par les rebelles le jour

même de mon évasion.

Nous avons réussi ma femme et moi à nous sauver et nous nous sommes mis

sous la protection de l’armée.

Récit fait par A…Mohamed ben Salah, harki depuis 1955 au 15/I R.I. de

Guelma :

-ABBDALAH Amhed ben Ferhat, harki à la 2eme compagnie du 15/I a été tué

 à  coups de battons et dépecé.

Soixante-quatorze autres harkis au total de la région de Guelma ont

été assassinés  vers le 15 juillet.

Je me permets d’attirer votre attention sur les dates auxquels ces crimes horribles  ont été commis. Je ne cite ici qu’une toute petite partie de la liste officielle.

-HANAFI Salah ben Salah, caporal harki au 12eme B.I., Tablat, assassiné le 1er juillet.

-EMRI Amar ben Hamdat, harki au 12eme B.I. Tablat, assassiné le 1er juillet ainsi que son épouse et deux enfants (5ans et 2ans ½)

-FELLAH Mohamed ben Mohamed, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet, son

 -épouse s’est suicidée.

-ROUBAI Mustafa ben Hocine, harki au 12eme B.I. assassiné le 1er juillet à Tablat.

-FELLAH Amhed ben Mohamed, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.

-FELLAH Lounès ben Mohamed, harki au 12eme B.I. assassiné le 1er juillet à Tablat.

-BRADAT Ahmed ben Rabah, harki au 12eme B.I., assassiné le 3 juillet à Tablat, son épouse :

-NAHALI Messaouda

-Deux enfants 4ans ½ et 1mois ½ ainsi que

-deux enfants ont été assassinés après tortures et « promenades »devant la population.

-GUELATI Ahmed ben Lakdar, harki au 12eme B.I.,  assassiné le 7 juillet à Tablat.

-ALLEM Ahmed ben Ali, sergent-chef au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.

-BRIEDJ Ayache ben Rabat, harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet à Tablat.

-BRIEDJ Ghallia ben Slimane, épouse de BRIEDJ Rabah, tuée le 1err juillet à Tablat (mère du précédent).

-BRIEDJ Slimane ben Rabah, harki au 12eme B.I. assassiné le 1er juillet (frère de Bried Ayache)

-BRIEDJ Amar ben Rabah, 15 ans, frère du précédent, assassiné le 1er juillet.

-OMARI Said ben Hamadi, caporal harki au 12eme B.I., assassiné le 1er juillet

Récit du caporal L…Brahim, du maghzen de la S.A.S. de Texenna puis de Duquesne près de Djidjelli (Constantine), croix de la valeur militaire, deux citations, une blessure. Engagé depuis 1956, actuellement réfugié en métropole.

« J’ai réussi à m’enfuir d’El Marsa avant mon exécution et à rejoindre Alger ou je me suis embarqué sur le Kairouan le 21 août pour Marseille.

Je veux encore dire cela : J’ai vu en traversant à pied le Constantinois pour aller à Alger en me cachant, des anciens goumiers, leurs femmes et des enfants lapidés, battus et qui allaient sûrement être tués dans la rue. IL Y AVAIT ENCORE L’ARMÉE FRANCAISE ET LES GENDARMES QUI REGARDAIENT SANS RIEN FAIRE. POURKOI ? POURTANT NOUS AVIONS ETE FIDÈLES JUSQU’AU BOUT. JE NE COMPRENDS PAS POURQUOI ILS LES LAISSENT TUER SANS RIEN FAIRE. POURTANT LES FELLAGHAS EN ONT PEUR ENCORE. ILS POURRAIENT LES SAUVER OU CEUX QUI SONT DANS LES CAMPS.

Pour moi je veux encore m’engager dans l’armée. Je n’ai plus rien. Ni même de la famille. Il me reste juste la France, l’armée et mon lieutenant.. »

-OURNADER Abdelkader, de la harka de Fdjer-M’sala du 15eme R.I.C., habitant à Lentia , douar Tassaden, était resté dans son village après la dissolution de la S.A.S. Il a été pris vers le 10 août par des civils encadrés des éléments de l’A.L.N. Il a été conduit sur la place du village, LA OU ETAIT LE MAT DES COULEURS.

IL A ETE DECORTIQUÉ A LA TENAILLE.

IL A MIS TROIS JOURS POUR MOURIR.

Son frère

-OURNADER Hocine à subi le même sort.

-Son père, mutilé de guerre, officier de la Légion d’honneur, faisait fonction de garde champêtre, a subi le même sort.

Dans le même village de Lentia, le sergent

-ABECHE Ahmed A ETE TAILLÉ EN LAMBEAUX DEVANT SA FEMME ET SES ENFANTS ET A AGONISÉ PENDANT QUELQUES JOURS DEVANT LA PORTE DE SA MAISON.

Moi-même je me suis sauvé avec

-A…Ahmed, également moghzani de la S.A.S. de Lentia ; nous avons réussi à rejoindre la France ;

NOUS SOMMES ARRIVÉS A CLERMONT-FERRAND OÙ MON CAMARADE S’EST FAIT PRENDRE PAR LE F.L.N., A ÉTÉ TORTURÉ PUIS ÉGORGÉ.

 J’ai réussi à rejoindre le camp de X… »

FIN DU TEMOIGNAGE DE   K… Amar

Le sergent harki

-LAGHA Salah a été massacré à coups de pioche.

Le nommé

NAIT Belkacem Said, interprète de la S.A.S. d’Ouled-Rached, adjudant de l’armée française en retraite, médaillé militaire, après avoir été lardé de coups de couteau, laissé trois jours dans des W.C., traîné au bout d’une corde dans le village, est mort le 10 août 1962.

Les anciens harkis du secteur ont été ramassés dans chaque village, empilés dans des G.M.C. et massacrés au lieudit « Maison Cantonnière », où se trouvait auparavant le sous-quartier.

Tous les hommes de la harka de Beni-Lalem, région de Zemmorah, arrondissement de Bordj-Bou-Arridj, ont été massacrés. L’un d’eux torturé, a crié aux gens de l’A.L.N. : « JUSQU’A LA DERNIERE GOUTTE DE SANG, NOUS SOMMES FRANÇAIS, VOUS POUVEZ NOUS TUER, CELA NE FERA PAS CHANGER NOTRE CŒUR. »

LES HARKIS DE HARRAZA ONT ÉTÉ MASSACRÉS.

[Partie 9]
 


 
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