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Sétif - Le Mythe des 45000 Musulmans Victimes de la Répression.
Général Henry MARTIN


Un mythe consiste à grossir démesurément un fait réel - ou un noyau de faits réels - à l'enrichir de détails propres à encourager la fraternité ou à exciter les haines. Comme la langue d'Esope, c'est la meilleure ou la pire des choses.
Le mythe des représailles massives qui, en 1945, autour de Sétif et de Guelma, auraient été exercées par des colons ou des fonctionnaires survivants (après le massacre initial d'une centaine d'Européens) ainsi que par les troupes chargées de rétablir l'ordre a été soigneusement entretenu par les partisans de l'indépendance algérienne. Il a développé, chez les musulmans d'Algérie. surtout parmi les jeunes un désir de vengeance.

Et, en 1954, les "fils de la Toussaint", comme les nomme Yves Courrière y trouvèrent un bon motif pour abattre, à Khenchela et dans l'Aurès, sans aucune provocation , un officier, un caïd et un jeune ménage d'instituteurs.

A la base de ce mythe, précisons les faits de 1945 : 8 mai 1945. 
A Sétif et dans un rayon de cent kilomètres explosion d'une sorte de guerre sainte, aux cris de Djihad !

Attaque des Européens rencontrés non seulement dans les rues de Sétif mais sur les routes, dans les villages, les fermes isolées, les maisons forestières.

Dès le lendemain extension du soulèvement autour de Guelma.
Le gouverneur général, Yves Chataigneau, responsable de la sécurité intérieure et extérieure de l'Algérie, requiert l'intervention des forces armées de terre de mer et de l'air dans le cadre du plan établi en 1941 pour le cas de troubles, par le général Catroux ministre délégué pour l'Afrique du Nord. Dans la zone insurgée, Il rend les pouvoirs de l'état de siège à l'armée qui en avait été dessaisie en 
1944.

Affrontements armés entre les troupes et les insurgée au cours des opérations de dégagement tant des agglomérations comme Guelma que des villages comme Chevreul et Kerrate, des fermes des maisons forestières (notamment des Babors). Les troupes étant essentiellement musulmanes (tirailleurs, spahis goumiers), aucun motif raciste dans ce rétablissement de l'ordre ni dans les recherche des meneurs qui a suivi. 
Quelques réactions regrettables de la part d'Européens bouleversés en retrouvant autour de Guelma des parents et des amis sauvagement éventrés. 

Ce furent des cas isolés non des représailles massivement organisées. 

Mais pour soutenir, de l'extérieur le soulèvement, les "Frères musulmans" lancent sur les ondes de la radio du Caire, la fable de 45 000 musulmans systématiquement massacrés dans le Constantinois, procédé de guerre psychologique propre à donner mauvaise conscience aux Français non musulmans d'Algérie, comme à ceux de la métropole.

Le ministre de l'Intérieur du gouvernement provisoire, Tixier vient personnellement enquêter en Algérie. Le gouverneur général Yves Chataigneau fait comparer le nombre des cartes d'alimentation présentées après les événements avec le nombre des cartes distribuées auparavant. On aboutit à une différence d'environ un millier calcul assurément approximatif mais qui donne un ordre de grandeur bien éloigné des 35 000 musulmans prétendument massacrés, chiffres lancé par la radio du Caire. 

Cependant l'escalade se poursuit dans la radio, dans la presse, dans les livres ; on parle de 45 000 et jusqu'à 60 000 !... Le mythe était lancé !
Or les affrontements ont duré deux semaines. Pendant les huit mois que le corps expéditionnaire français du futur maréchal juin a combattu en Italie, face aux mitrailleuses, aux obus, aux chars, aux bombardiers nazis il a perdu seulement 1300 des siens. Comment, en quelques jours, dans le Constantinois eût-il été possible même à des massacreurs systématiques d'abattre des dizaines de milliers de musulmans ?

Affirmer, répéter, c'est la méthode efficace des publicitaires ou des propagandistes. 
C'est ainsi que l'on crée les mythes. Et ils ont la vie dure! 
Faut-il, comme beaucoup d'historiens de seconde main les accepter passivement ? Ne faut-il pas chercher sans cesse la vérité ou, tout au moins, s'en approcher ?

Je reste reconnaissant à la mémoire du général Duval qui, alors à la tête de la division de Constantine, a su rétablir l'ordre avec rapidité et un souci constant d'amitié pour la masse musulmane. 
A la fin des "événements", Il a bien mérité d'être invité à la mosquée de Constantine, au milieu des croyants coraniques pour remercier avec eux le Tout-puissant d'avoir rendu la paix... au moins provisoirement.

Général Henry MARTIN,
commandant le 19ème corps en Algérie (1944-1946)

 
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