recueilli
P.283 - 284 du Tome 1 du livre «l’Agonie d’Oran»de Geneviève
de TERNANT
(éditions J.Gandini – Calvisson)
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3. Le cas de M.CERVENTES
Ouvrier aux usines Peugeot, M. Cervantes fut arrêté à Oran, par
le F.L.N. et enfermé dans les locaux d'une fabrique de farines
de poisson, la S.A.P.S.
Vingt-neuf jours durant, il resta en cellule. Chaque matin, il entendait
les hurlements de ses camarades qu'on abattait à la mitraillette
et dont le plus grand nombre devait être enfoui, au centre de la cour,
sous un amoncellement de guano.
Le vingt-neuvième jour, M. Cervantes fut hissé dans une
camionnette, avec un de ses camarades. Le véhicule prit la direction de la
banlieue. Les deux hommes avaient les poignets liés par du fil de
fer.
Dans un sursaut de désespoir, M. Cervantes parvint à briser ses
entraves. Il libéra son compagnon. Et tous deux sautèrent. Par chance, une
patrouille de gendarmes français se trouvait là...
M. Cervantes est aujourd'hui à Bordeaux, employé chez
Peugeot. Il souffre d'une dépression nerveuse.
G.De Ternant
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