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SÉTIF 1945, la « tragédie inexcusable »
LAGROT mlagrotf3oa@club-internet.fr
8 avril 2005
Transmis par Nicole.Marquet

Brève mise au point

Pendant une quarantaine d’années, l’affaire de 1945 à Sétif est restée pratiquement oubliée, même des historiens officiels qui n’y avaient guère regardé de près, sauf pour relever l’évènement  dans une phrase de condamnation lapidaire de la France.

Le livre très complet de F.Dessaignes « La paix pour dix ans » étant resté «ignoré » des media.

Et puis la chaîne de TV « ARTE » l’avait spectaculairement relancée en 1995  dans une longue émission, mensongère au point que son président, devant le tollé soulevé chez les spectateurs avertis, avait plaidé la liberté autorisée par un « documentaire de création » ! Inoubliable expression qui devait beaucoup resservir, et qui en dit long sur la bonne foi des réalisateurs...

Beaucoup plus grave est le comportement de l’ambassadeur de France à Alger, qui  s’est rendu, récemment, sur place, en présence des autorités algériennes et de la Presse, dans une sorte de cérémonie expiatoire, assortie d’un long discours où il était question de « tragédie inexcusable », terme sur lequel on serait pleinement d’accord, n’était l’interprétation qu’en fait M. Colin de Verdière. Alors, il convient peut-être de rappeler brièvement les faits.

Le 8 mai 1945, jour de la capitulation allemande, une manifestation au monument aux morts de Sétif avait été autorisée aux mouvements musulmans qui en avaient fait la demande, sous condition que seul le drapeau français serait brandi. Condition qui, par une provocation calculée, ne fut pas respectée. Un commissaire de police présent, assailli par une foule fanatisée et armée, suivie, fait inhabituel, de beaucoup de femmes, dut tirer pour se dégager, et tua le porte-drapeau nationaliste, après avoir été lui-même blessé ; pendant ce temps, les manifestants, se répandant dans les rues de la ville, assassinaient et mutilaient à l’arme blanche tous les européens rencontrés.

Dans toute la région, une offensive terroriste généralisée se répandait aussitôt, sous un seul mot d’ordre « tuez les Français !». En quelques heures, des actes d’une sauvagerie inimaginable étaient commis par des villages entiers, complétant les assassinats par des  viols, des pillages et des incendies. Tâche sans gloire d’une population musulmane dont le rapport au chiffre de la population européenne était de dix-sept contre un !

Le chiffre des tués européens fut dans l’immédiat de 103, auquel s’ajoute le nombre important des blessés et des morts des suites de leurs blessures : chiffre à compléter par celui des musulmans loyaux à la France, égorgés sans pitié, qui ne figure dans les statistiques que confondu avec celui des victimes de la répression sous la rubrique « morts indigènes »....

L’intervention des forces de l’ordre fut rapide, malgré des moyens extraordinairement réduits ; les insurgés savaient parfaitement que les militaires étaient en Europe où la guerre se terminait, et tablaient sur l’absence de répression. Celle-ci fut mise en oeuvre avec des troupes terrestres presque toutes locales, composées surtout de Musulmans et de Sénégalais : on n’enregistra aucune désertion.

L’aviation intervint, surtout par intimidation, avec des B26 à basse altitude, qui avaient ordre de ne pas tirer sur les rassemblements et de ne pas utiliser de bombes de plus de 100 livres : pas un seul cratère de bombe ne fut relevé par les commissions d’enquête.

Idem pour la Marine, qui procéda à des tirs non ciblés, sans faire de victimes, sinon UN mort par hasard. Quant aux milices civiles qu’on a beaucoup dénoncées, elles se limitaient à des groupes d’auto-défense, autorisés par les préfets, conformément à la Loi et armés de fusils de chasse pour la plupart, sans activité.

Les chiffres font l’objet d’une discussion faussée dès le départ par l’annonce, à Radio-Damas, propagandiste des insurgés, dès le premier jour, que l’Armée avait fait 45 000 morts ; chiffre retenu depuis comme mythique par l’Algérie du FLN, mais totalement invraisemblable et matériellement impossible. Il est d’ailleurs « regonflé » chaque année par de pseudo historiens très imaginatifs. La réalité, basée, entre autres, sur une statistique peu discutable, celle des cartes de ravitaillement, est de moins de 2 000 morts....

Ces évènements, qui n’ont duré que quelques jours, avaient été minutieusement préparés par des leaders nationalistes, très soutenus depuis l’étranger, qui pensaient déclencher une révolte généralisée dans tout le pays, lequel n’a pas bougé. Le mot d’ordre de « Tuez les Français ! » était proféré au nom du Djihad.

A la Presse métropolitaine, qui s’efforçait de faire croire que la famine était cause du drame, un des Nationalistes avait répondu , par avance, dans le feu des évènements « Nous ne voulons pas de blé, mais du sang !». Ajoutons qu’un des slogans affichés était « A bas le communisme ». D’ailleurs, les ministres Communistes de l’époque condamnèrent l’insurrection avec fermeté.

L’épilogue judiciaire fut un encouragement majeur aux émeutiers : sur 99 condamnations à mort, seules 22 furent exécutées, 400 condamnations aux travaux forcés furent prononcées, 250 acquittements. Moins de deux ans après, une amnistie libérait tous les condamnés, geste politique unanimement interprété comme un aveu de faiblesse de la France. Les égorgeurs relâchés dans la nature, se chargeraient, quelques années plus tard, de montrer que cette interprétation était la bonne.. D’autant que quelques Européens, qui s’étaient livrés à des représailles individuelles dérisoires, faute de moyens, après avoir vu leur famille massacrée, furent très lourdement condamnés.

Mr l’Ambassadeur de France a jugé, 60 ans après ces évènements, qu’il y avait eu « tragédie inexcusable ».. C’est bien l’avis des malheureux qui en furent victimes. Ceux qui ont relevé le curé de Chevreul dont les intestins étaient enroulés sur un bâton, les deux femmes de Perigot-ville, 83 et 47 ans, violées pendant quatre heures par une meute fanatisée, le fonctionnaire de Sétif dont les deux bras étaient sectionnés à la hache, et tous les autres, ne pensent sûrement pas le contraire. Oui, mais c’est sur les tombes de leurs assassins que M. Colin de Verdière est allé se recueillir.

Nos pauvres morts, c’est « notre » ambassadeur qui les a assassinés une seconde fois....

Le sang de ces humbles est séché depuis longtemps. Mais le cirage des babouches barbaresques, lui, est frais, et sans doute si agréable à lécher !

N’est-ce pas cela, la « tragédie inexcusable » ?

M.LAGROT
Responsable CVR

7 avril 2005



 
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