Recueilli pour le Site par
Christiane GARCIA
07/30/05
19:42:34
Marie
Claude TEUMA
à la
Commission des Affaires Culturelles
jm.dubernard@lyon-dubernard.com
Sujet :
commission d'enquête
Monsieur le Président,
En date du 6 avril 2005 une commission d'enquête relative à la
connaissance du sort des Français disparus durant la guerre d'Algérie a été
déposé et renvoyée à la Commission des Affaires Culturelles que vous présidez.
Je viens par la présente, vous dire l'espoirs que cette nouvelle a fait naître
parmi nous, familles de disparus. Nous vous remercions par avance de porter
toute votre attention pour la réalisation de ce projet et de mettre tout en
oeuvre pour que ce projet aboutisse et soit mis en place le plus rapidement
possible.
Un premier pas a été franchi avec l'ouverture des archives du CICR,
malheureusement les dossiers reçus par un certain nombre de famille, sont des
fiches succinctes où sont répertoriés des témoignages anonymes.
A noter que
le CICR a entrepris ses "enquêtes en 1963, soit un an après les enlèvements!
En ce qui concerne le dossier de mon père Paul Teuma, enlevé le 5 juillet
1962 à Oran en compagnie de messieurs Hernandez, Ségura et Lenormand,
le CICR "pense que les corps ont disparus au sinistre Petit Lac". Aucune
enquête de gendarmerie n'a été ordonnée alors qu'on a retrouvé les deux camions
que mon père escortait, un de ces camions a servi a transporter des membres de
l'ALN
D'autre part, j'ai en ma possession un témoignage qui contredit les
déclarations du CICR en ce qui concerne le lieu et l'heure de la disparition de
mon père et de son compagnon.
Dans ces circonstances, vous comprendrez Monsieur le Président, l'importance que
revêt cette commission d'enquête. Les familles de disparus ont le droit de
savoir ce qu'il est advenu de nos êtres chers.
A cette
occasion, le 5 juillet 2OO5 la commémoration à Marseille de ce "tragique
évènement" a regroupé un grand nombre de familles qui réclamaient une enquête
sur le sort des disparus.
Il existe des témoins encore vivants de cette période.
Le travail de mémoire ne peut commencer qu'après la recherche de la vérité, nous
avons le devoir de ne pas oublier et de rendre justice aux victimes.
Marie Claude
Teuma
2 bis rue Frédéric Mistral
30620 Bernis