JOXE JOUAIT AVEC LES CHIFFRES

Des chiffres qui appellent les remarques suivantes :

1) les chiffres de 19 166 civils tués, 21 151 blessés, 14171 disparus ont été fournis par Louis Joxe à la date du 19 mars 1961 et figurent au J.O.;

2) Joxe n'a pas indiqué le chiffre des tués, blessés et disparus depuis le 19 mars jusqu'à l'indépendance;

3) le 1er septembre 1962, la Croix-Rouge internationale faisait savoir qu'elle avait été saisie de 10650 demandes de recherche dont 4500 émanant d'Européens. Or, à cette date, les musulmans contrôlés par le F.L.N. n'avaient plus guère la possibilité de se plaindre;

4) les 13296 musulmans disparus signalés par Louis Joxe avaient tous fait l'objet d'une enquête de gendarmerie, ayant conclu à leur enlèvement par le F.L.N. Joxe n'a pas fait état des charniers découverts où les cadavres n'étaient plus identifiables : il pouvait évidemment s'agir de victimes des purges internes de la rébellion mais aussi de représailles de l'O.A.S.
(LE RIGOLO, comme si l’OAS pouvait enterrer ses victimes dans les djebels).

Toutefois, la gendarmerie n'allait pas partout et les plaintes, par crainte de représailles, étaient rares.

Quelques sondages effectués dans certains douars permettent d'affirmer que 9 disparus sur 10 n'étaient pas signalés.

Bien des musulmans enlevés ont été incorporés de force dans l'A.L.N. ou égorgés.

Ne pas oublier que 80% des musulmans étaient pro-français et ne demandaient qu’à être considérés comme des Algériens-Français à part entière.

Les gouvernements successifs portent l’entière responsabilité de cette affaire par leur incompétence et leur conservatisme.

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