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GUERRE D’ALGÉRIE
Témoignage d’un soldat français
‘’technicien en transmission‘’ Par S. H.
Et réponse par J TORRES

Gustave Bechler, conseiller municipal délégué à la jeunesse, l’emploi et la voirie de la ville de Mulhouse, a séjourné récemment en Algérie qu’il avait quittée il y a quarante-quatre ans au terme de son service militaire.

Durant le vol reliant Tamanrasset à Alger, il a évoqué cette période de sa vie, non sans de nombreux souvenirs douloureux.

Il a commencé son récit par sa traversée de Marseille vers Alger à bord du Kaïrouan en avril 1956 et sa première affectation à la plantation de Sidi Moussa.

«C’était pour moi la révélation de la guerre coloniale. On m’avait appelé, comme beaucoup de jeunes Français, à partir en Algérie participer à des opérations de maintien de l’ordre, alors que pendant trois semaines, nous avons assuré la protection et la sécurité de cette immense plantation appartenant à un colon.»

Technicien en transmission, Gustave Bechler a rejoint par la suite la demi-brigade de fusiliers marins du côté de ce qu’on appelait à l’époque Nemours (dans l’Oranie).

«Dans cette région, je n’avais pas vraiment l’impression d’être en Algérie. Je n’étais pas du tout dépaysé. J’étais aussi un peu en situation originale car je n’ai tiré aucun coup de feu en deux ans. Je ne dis pas ça pour me disculper. Ma fonction ne m’exposait pas à ce genre de mission.»

Notre interlocuteur a tenu à préciser qu’il n’avait certes pas participé aux combats, mais a été quand même confronté au drame de la Guerre d’Algérie.

«Des soldats racontaient les horreurs auxquelles ils ont assisté. J’ai vu mourir des amis aspirés dans la mer par le cyclone.»

Il a gardé également le souvenir des expéditions punitives.

[i[«Un jour, d’autres soldats et moi revenions d’une plage à proximité du campement. Nous avons vu une dizaine d’Algériens, à genoux, enchaînés les uns aux autres. On leur a tiré dans le dos puis ils ont été jetés à la mer.»

M. Bechler a affirmé avoir sombré, pendant plusieurs jours, dans un état d’hébétude complet.

«Les camarades qui ont assisté ou participé de manière récurrente aux corvées de bois ou de mer sont aujourd’hui des psychosomatiques. Moi-même, je n’ai pu m’en sortir que grâce à un soldat qui m’a initié au fado.»

Avec le recul, il a acquis la certitude que les «soldats français ne sont pas morts pour la France mais pour les intérêts du colonialisme».

Gustave Bechler n’a pas cherché à occulter sa participation, même passive, à la Guerre d’Algérie. Au contraire, secrétaire national de l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC), chargé des relations internationales, il contribue dans la mesure du possible à réhabiliter la vraie histoire de la Guerre d’Algérie.

«Le président Ben Bella a dit beaucoup de choses en ce moment. Il est donc temps d’ouvrir aux historiens les archives de cette guerre. Il faut que les jeunes des deux pays connaissent la vérité.»

Par S. H.

http://www.elwatan.com/journal/html/2002/12/19/sup_html.htm

---==oOo==---

Ma réponse à  BECHLER

Le 19-12-2 002.

Jacques TORRES

Le Port, 50480 CARQUEBUT.

 jacques.torres@libertysurf.fr


 http://www.orleansville.org


Lettre ouverte à M BECHLER Gustave ...

J’ai eu l’occasion de lire dans la presse algérienne, précisément dans le quotidien ‘’El Watan’’, ‘’Le Pays’’, un article signé S.H. qui relatait vos souvenirs personnels de votre guerre d’Algérie.

Il est possible que le journaliste ait interprété et traduit à sa façon vos déclarations car, telles qu’on les présente, elles prêteraient à sourire, si le sujet n’en était pas aussi grave.

Vous êtes le ‘’secrétaire national de l’ARAC, l’Association Républicaine des Anciens Combattants, chargé des relations internationales’’.

Pour accéder à ce poste de premier plan, il faut que vous ayez bien - et même au-delà - mérité de votre mouvement et de son idéologie.

Que représente ce ‘’titre’’ ronflant ?

Tout d’abord, il faut savoir que l’ARAC est une infime frange des Anciens Combattants de gauche, un infime groupuscule dans l’univers des anciens combattants d’AFN, Afrique Française du Nord.

L’ARAC, ‘’Républicaine’’, est encore plus marquée à gauche que la FNACA, Fédération Nationale de Anciens Combattants d’Algérie, ce qui n’est pas peu dire ...

Autant dire que ce sont des représentants de l’extrême gauche. On y retrouve trotskistes et maoïstes ‘’la mano en la mano’’ avec des communistes orthodoxes qui n’ont encore pas compris, en 2 002, que l’ère du stalinisme avait vécu.

Certains des tenants de cette idéologie ont ‘’servi’’ en Algérie...

Leur plus ‘’illustre’’ représentant fut MAILLOT, l’aspirant félon et doublement félon car d’abord Français d’Algérie et ensuite Officier de l’Armée Française, déserteur à l’ennemi avec un camion d’armes qu’il a livrées aux fellaghas pour qu’ils les utilisent contre ses propres frères d’armes. Il l’a payé !

Nombreux furent ceux qui, repérés, n’eurent pas l’occasion de porter les armes : ils les auraient probablement plus sûrement dirigées contre leurs compagnons français que contre les ennemis officiels...

L’administration militaire, peu éclairée mais bien ‘’gymnastiquée’’ tenait à l’œil et à l’écart les recrues dont la philosophie les aurait incités à mettre des bâtons dans les roues et éventuellement à apporter leur aide à l’ennemi. Déjà qu’en France, les réseaux JEANSON et autres salauds tiraient dans le dos de nos soldats, il ne fallait pas en rajouter...

La majorité des déserteurs a été fournie par des gens de cette obédience.

Le ‘’technicien en transmission‘’ BECHLER a sans doute été affecté à l’entretien ou à la réparation des postes de radio, peut-être ‘’soudeur d’élite’’ ? Ou plus probablement ‘’garde-mites’’...

Il en faut et tout combattant nécessite plusieurs soldats ‘à l’arrière’’ pour assurer une logistique qui, si peu glorieuse qu’elle soit, lui est indispensable.

Je serais étonné qu’on l’ait affecté le soldat BECHLER au chiffre, vu son pedigree, lequel, par contre, justifie pleinement son ‘’poste de haute responsabilité’’ à l‘ARAC ...

Revenons au récit des tribulations du soldat Gustave BECHLER à Sidi Moussa et autres lieux...

Ce qui surprend et choque tout d’abord, c’est le vocabulaire utilisé. Les mots ‘’colon’’, ‘’colonial’’ ne correspondent pas au dictionnaire de la langue française qui ne leur attribue aucune des connotations, péjorative ou hargneuse, utilisées dans certains milieux ‘’bien pensants’’.

De même ‘’psychosomatique’’ (adjectif) est un peu en porte à faux... mais ça sonne bien ...

Il est réel que de nombreux militaires ont été, comme lors de toutes les guerres, marqués à jamais par les horreurs de celle-ci. On en extrait momentanément quelques-uns - bien sélectionnés - de leur détresse à l’occasion d’émissions télévisées afin d’appuyer l’argumentation univoque des laudateurs des thèses de l’Algérie indépendante... Tout est bon ... les fous furieux, eux, sont excellents !

C’est vrai, la guerre d’Algérie a fait des dégâts, d’énormes dégâts, irréparables, non seulement dans les corps mais aussi dans les esprits. Non seulement chez les soldats mais aussi chez les Français d’Algérie de toutes confessions. Mais aussi chez les algériens, et puis entre FLN (Front de Libération Nationale), et MNA (Mouvement Nationaliste Algérien), Ben Bellistes et Bou Médiennistes, GIA, etc...

C’était une guerre : 40 ans après, les plaies sont débridées à plaisir ... En dire plus est inutile...

Toutefois, le remède que M BECHLER s’est appliqué ne manquera pas de faire sourire même les mélomanes ignares. Il est bien connu que, pour remonter le moral, le ‘’fado’’ d’Amalia Rodriguès est souverain ! Les cellules de soutien psychologique - très tendance - mettent à profit son dynamisme, son entrain et sa joie de vivre pour guérir les traumatismes ! Qui a dit qu’il a été inventé pour ça ?

Le ‘’capital’’ fait partie - qu’on le veuille ou non - des intérêts d’un pays et on trouve la même proportion de ‘’gros colons milliardaires’’ en ex-URSS qu’en Algérie française, mais toutefois moins qu’en Algérie algérienne. Lisez la presse de ce pays, M BECHLER. Quand on défend un pays, c’est son ensemble qu’on défend... Comment trier ce qui nous plaît de défendre de ce que nous voudrions indéfendable ?

Là, votre caractéristique linguistique vous situe à nouveau. On sent la formation reçue dans les cours ‘’d’agit-prop’’ (agitation-propagande) de certaine centrale syndicale...Crie, Gueule, Tempête !

Ce qui édulcorera un peu notre consternation de lire ses propos, c’est que notre aventureux bidasse reconnaît qu’il n’était pas ‘’dépaysé’’ à NEMOURS, donnant involontairement acte aux ‘’colonisateurs’’ du formidable travail accompli durant quatre générations pour élever cette région désolée au niveau - au moins - de celui de la métropole et de son Alsace natale !

Faut-il lui préciser que de nombreux Alsaciens-Lorrains avaient fondé le pays ?

Là où on commence à se poser des questions sur le mental du fusilier-marin BECHLER, c’est lorsqu’il parle de ses ‘’amis aspirés dans la mer par le cyclone’’... J’espère pour lui qu’il s’exprime au figuré car des cyclones aussi puissants qui seraient passés inaperçus des services de la météo, ça se saurait !

Avant BECHLER, existait la ‘’corvée de bois’’, compagne de toutes les guerres. Avec BECHLER on ajoute la ‘’corvée de mer’’. Il n’y manque que les ‘’requins mangeurs d’hommes’’ ... pour les restes ...

Si je dois un jour faire disparaître un cadavre, je ne pense pas que j’utiliserai la méthode décrite par le FuMaCo (Fusilier-Marin-Commando) transmetteur ... car ce serait à coup sûr un infaillible moyen de se faire repérer. En France, et en Oranie, donc département Français d’Algérie, la loi était la loi et on voit, quarante ans après, ce que la moindre parole de suspicion déchaîne dans nos médias contre les ‘’tortionnaires’’.

Enquêtes, contre-enquêtes... Demandez à la Louisette...

Là où je vous approuve totalement, c’est lorsque vous réclamez l’ouverture des archives de la guerre d’Algérie. Une ministre de gauche au pouvoir avait claironné que cela allait se faire mais je suppose que lorsqu’on s’est rendu compte que les remous et les vagues de ce ‘’cyclone’’ allaient noyer pas mal de gens du bord qui attaquerait et qu’on risquait de jouer à l’arroseur arrosé, Stop ! On a fermé le clapet !

Il faut en effet que ‘’les jeunes des deux pays connaissent la vérité’’. Et certains moins jeunes aussi car chacun a sa vérité, n‘est-ce pas, M BECHLER ?

Les algériens en connaissent un rayon sur le lavage de cerveau et la propagande officielle ...

Evidemment, me direz-vous, le citoyen BECHLER, invité de l’Algérie algérienne ne pouvait pas - ‘’chargé des relations internationale’’ qu’il est - s’exprimer autrement. Soit par savoir-vivre, il ne voulait pas désobliger ses hôtes, soit par conviction et profonde communion avec eux. Il se soucie néanmoins de ménager la chèvre et le chou : ne pas se ‘’disculper‘’ d’avoir fait son devoir de soldat français mais aussi déclarer : ‘’je n’ai tiré aucun coup de feu’’. Quel sens de la diplomatie !

Je pense que le Gustave argue néanmoins de son titre d’Ancien Combattant dans ses activités associatives. Puisqu’il est Ancien Combattant, il a même eu droit à la Croix du Combattant, à la ‘’Commémo’’ (la Médaille Commémorative des Opérations de maintien de l’Ordre en Algérie) et autres récompenses. On attribuait le titre d’Ancien Combattant tout d’abord pour 90 jours de service dans une unité combattante reconnue, puis pour 90 jours de présence sur le sol d’Algérie et, depuis peu, pour le simple fait d’y avoir posé le pied !

Je suppose que notre Tatave serait honoré que l’Algérie algérienne lui décerne une breloque pour sa non-participation ou sa participation ‘’passive’’ à la guerre de ‘’libération nationale’’... au même titre que quelques récipiendaires qui se disent encore français...

Je fais peut-être confusion mais, en d’autres temps - que je regrette - cette attitude aurait valu le ‘’falot’’ à son auteur.

Pour finir, une question de vocabulaire : quelles sont les limites couvertes par le terme de ‘’collabo’’, au sens gaullien d’après-guerre 39-45 ?

J.TORRES.



 
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