Cessez-le-feu unilatéral
du 19 mars 1962
Par
Alexis BOUCHARD |
le 15 mars 2002
Objet : Cessez-le-feu unilatéral du 19 mars 1962
Madame, Mademoiselle, Monsieur,
Chaque année, le 19 mars, une poignée de sectaires, essentiellement
socialistes et communistes, mais aussi quelques gaullistes, nous infligent une
innommable cérémonie devant nos monuments aux morts des guerres de 1914/1918 et
de 1939/1945. C'est choquant. Je suis sûr qu'ils la désapprouveraient.
Je ne veux pas qu'on les importune et chacun sait combien je leur rends
hommage assidûment.
Je n'ai jamais accepté de rappeler ce si triste souvenir du 19 mars 1962.
Pendant tout mon mandat de conseiller municipal de 1995 à 2001, je n'ai jamais
participé, par réprobation, et me suis tu par devoir de réserve que je m'étais
imposé en espérant un abandon de cette pratique inqualifiable.
Maintenant, je suis libéré de cette réserve et je dis à vous, les
thuriféraires de la "Paix en Algérie", que je reçois, et je ne suis pas seul,
vos gesticulations comme autant d'insultes, de provocations et d'agressions.
Prenez-en acte.
Au-delà de vos mensonges politiciens, les appelés du contingent (j'en
suis), leurs caporaux, sous-officiers et officiers de réserve, sous seulement
l'encadrement d'officiers de métier de l'Armée Française, ont complètement
pacifié ces trois départements. Et tous peuvent en être fiers.
Ils ont fait honneur à La France en refusant et en éradiquant le
terrorisme comme moyen d'expression politique et cela contre le bloc
disparate constitué des communistes français et du monde entier (stratégie
soviétique oblige), de leurs "compagnons de route", des "porteurs de valises de
fric" pour acheter des armes et tuer des soldats de La France, des yankees (par
visée économique sur les richesses), et de certains allemands et italiens pour
des raisons diverses.
Ils ont eu raison, mille fois raison. Mieux, ils ont été les
précurseurs de ces soldats qui combattent aujourd'hui en Afghanistan et ailleurs
contre des terroristes dont on sait bien, depuis plus de 50 ans, que, seuls, la
force armée et un important soutien politique, économique et humain à leurs
victimes peuvent les empêcher de nuire.
Ils ont eu raison, mille fois raison. Ils ont été la vraie, la plus
noble image de La France. Oui, ils ont été une "lumière du monde" mais
d'inqualifiables hommes politiques français les ont déjugé après leur avoir
imposé le prix du sang. Et ces hommes politiques sont connus. Tous ne sont
pas décédés. Beaucoup, beaucoup sont à gauche.
Que la honte soit à jamais sur eux. Par leur cynisme ou leur couardise,
ils ont confié ces trois départements à des voyous, à des doctrinaires marxistes
et finalement à des profiteurs et des incapables qui ont laissé mettre ce beau
pays à feu et à sang, dans la plus ignoble des barbaries, et avec infiniment
plus de morts que pendant toute la période 1954 / 1962. Cela sans oublier leur
incapacité à construire le vrai bonheur de la population algérienne.
Que la honte soit à jamais sur eux. Par leur cynisme ou leur couardise,
ils ont toléré après le 19 mars 1962, alors qu'ils avaient les moyens
disponibles de s'y opposer, les morts de Bâb El Oued, la fusillade de la rue
d'Isly, les attentats de l'OAS et du FLN, les "barbouzeries", les disparus, les
suppliciés, les exécutions de soldats du contingent et, par-dessus tout, pour
moi l'insoutenable, le massacre de dizaines de milliers de harkis alors
qu'ayant fini, depuis février 1962, mon service et rejoint la métropole, je
n'étais plus là pour les défendre, continuer à me battre à leurs côtés et
probablement mourir les armes à la main. En soldat de La France.
Que la honte soit à jamais sur eux. Par leur cynisme ou leur couardise,
ils ont contraint, -dans un premier temps (1962), à l'exode des centaines
de milliers de français, chrétiens, musulmans ou juifs, essentiellement vers
notre hexagone historique en ne leur assurant ni un accueil digne ni un
accompagnement à leur insertion qui soient à la hauteur de leur nationalité de
français et, de surcroît, pour beaucoup, de leur qualité d'enfants ou de
petits-enfants d'anciens combattants de 1939/1945 qui ont largement contribué à
nous libérer du joug national-socialiste.
Que la honte soit à jamais sur eux. Par leur cynisme ou leur couardise,
ils ont contraint, -dans un deuxième temps, qui perdure, à l'émigration
de dizaines de milliers d'Algériens qui ne trouvaient pas et ne trouvent
toujours pas leur bonheur et leur épanouissement naturels dans cette nouvelle
Algérie toujours aussi grande, aussi riche, aussi pleine de ressources et de
promesses d'avenir, même avec sa démographie importante.
Maintenant, et depuis de nombreuses années, l'ensemble de notre population
hexagonale supporte les conséquences de l'immigration trop importante. Vous
voyez mieux où en sont les causes originelles. Pour ma part, j’en désigne
les responsables initiaux qui sont ces mêmes hommes politiques connus, tous ne
sont pas décédés, et presque tous sont à gauche.
D'eux et de leurs émules, il n'y a aucune bonne solution à attendre. Leurs
idéologies et leurs références les en empêchent.
Elles ont même été criminelles par tacite procuration.
Quand finiront-ils par les rejeter ?
Le socialisme et l'angélisme ça ne marche pas.
J’en appelle à la raison. Le 19 mars 1962
n’est pas un jour de gloire pour la France.
On ne le commémorera plus nulle part.
Chacun en gardera son souvenir personnel.
Alexis BOUCHARD
a.bouchard@wanadoo.fr
|