DÉCÈS ET
HOMMAGES
AU COLONEL
CHATEAU-JOBERT
Partie
1 |
Le colonel
Château-Jobert
est décédé le jeudi 29 décembre 2005 à l'âge de 93 ans.
Il
Avait Sacrifié Famille Et Carrière
Pour L’Algérie Française
et Honorer La Parole Donnée
QU’IL REPOSE EN PAIX
SINCÈRES CONDOLÉANCES AUX SIENS DE LA PART
DE SES AMIS FIDELES
ET DIEU SAIT QU’ILS SONT NOMBREUX .
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Recueilli par
Marc EMBRY
MEmbry9@aol.com
Pierre,
Yvon, Alexandre, Jean CHATEAU-JOBERT
est
né à Morlaix, le 3 février 1912.
Son
père tué au front en 1915, pupille de la nation, il fait ses études à Morlaix,
au collège Stanislas à Paris et au collège Saint Charles de Saint-Brieuc où deux
pleurésies successives l’empêchent de préparer l’Ecole Navale. Après son service
militaire qu’il effectue en 1934-35, il reste dans l’armée et suit, comme
sous-lieutenant, les cours de l’Ecole d’Application de l’Artillerie à
Fontainebleau. Affecté au 154ème régiment d’artillerie, il suit les cours de
l’école d’observateurs en avion de Dinan. Blessé durant la campagne de France,
il rejoint l’Angleterre et s’engage dans les Forces Françaises Libres, à
Londres, le 1er juillet 1940, sous le nom de Conan.
Lieutenant à la 13ème Demi-brigade de Légion Etrangère (DBLE), il se bat en
Erythrée, en Syrie et en Libye où il est blessé en février 1942.
Le 7 novembre 1942, capitaine, il prend le commandement du 3ème Bataillon
d’Infanterie de l’Air (SAS) qui devient, en juillet 1944, le 3ème Régiment de
Chasseurs Parachutistes (RCP).
Le 3ème RCP opère sur les arrières de l’ennemi, par
petites unités, dans des régions non encore libérées du territoire
métropolitain, du Poitou à la Bourgogne.
Chef de bataillon en décembre 1944, il transmet le commandement du régiment au
lieutenant-colonel de Bollardière.
Il
crée, par la suite, le
Centre Ecole de Parachutiste Militaire,
basé àLannion,
puis à Pau-Idron.
Adjoint du colonel de Bollardière, puis commandant de la Demi-brigade
Coloniale de Commandos Parachutistes SAS, il est engagé à la fin de 1947 et en
1948, au Cambodge, en Cochinchine et en Annam.
Après un séjour à Vannes-Meucon où il commande en second la 1ère
DBCCP auprès du colonel Gilles, il retourne en Indochine en 1950, comme
lieutenant-colonel, à la tête de la 2ème DBCCP, pour se battre au Tonkin et en
Cochinchine jusqu’en avril 1952.
Le 7 avril 1952, alors que Château-Jobert va quitter l’Indochine, à la
fin de son deuxième séjour, le général Salan, commandant en chef des
forces en Extrême-Orient préside la cérémonie d’adieux, ce qui le touche
beaucoup.
Après un passage en métropole, il est affecté à l’état-major des
Forces terrestres, maritimes et aériennes à Alger de 1953 à 1955, puis, en
novembre 1955, au commandement du 2ème Régiment de Parachutistes Coloniaux
(RPC), devenu peu après le 2ème RPIMa, à Constantine.
Colonel, lors de l’affaire de Suez, le 5 novembre 1956, il est parachuté au sud
de Port-Saïd à la tête d’une partie de son régiment renforcée de commandos du
11ème Choc et y atteint tous ses objectifs jusqu’à l’ordre du cessez-le-feu.
Dans les premiers jours de 1957, le colonel Château-Jobert, de retour en
Algérie après l’affaire de Suez, vient se présenter au général Salan,
commandant supérieur interarmes. Il lui fait part de sa déception de ne pas
avoir reçu l’ordre de pousser ses parachutistes, au-delà de Port-Saïd et de
Port-Fouad, jusqu’au Caire et à Suez.
En
1957, il commande à Bayonne la Brigade de Parachutistes Coloniaux où il succède
au général Gracieux.
Dans les semaines qui suivent le 13 mai 1958, il y est en liaison avec des
délégués d’Alger, tel le commandant Vitasse.
En
1959-60, il est auditeur à l’IHEDN et suit les cours du CHEM (Centre des Hautes
Etudes Militaires). Affecté au Niger en février 1961, il se solidarise avec les
officiers qui, le 22 avril 1961, autour du général Challe, ont saisi le
commandement à Alger, ce qui lui vaut plusieurs mois d’arrêts de forteresse.
Le 13 janvier 1962, alors qu’il est affecté à l’état-major de l’amiral préfet
maritime de Cherbourg, il rejoint clandestinement l’Algérie et se met aux ordres
du général Salan, chef de l’OAS.
A la
fin de janvier 1962, à son arrivée à Alger, Pierre Château-Jobert est
reçu par le général Salan qui lui confie le commandement de l’OAS du
Constantinois qui manque chroniquement de cadres supérieurs. Cette nomination
est officialisée par une note de service du général Salan
diffusée largement en Algérie.
En
charge du Constantinois, il y retrouve le lieutenant Michel Alibert et y
noue, en vue de leur ralliement, de nombreux contacts avec des officiers
supérieurs et subalternes des régiments qui y sont stationnés, 13ème Dragons,
6ème Cuirassiers et 2ème REC -
(Le général Multrier, commandant de la zone Est Constantinois dira : «
l’OAS progresse vite dans le Constantinois quand Château-Jobert en prend
la tête »).
Désapprouvant les « Accords Susini -Mostefaï », il quitte l’Algérie le
30 juin 1962 à bord d’un cargo qui le ramène en métropole. Clandestin, en
France et en Espagne, il continue son combat; en 1965, il est condamné à mort
par contumace. Il réapparaît àMorlais
le 3 novembre 1968,
après la première amnistie de juin 1968.
Il poursuit son action aux plans politique, social et spirituel en publiant
plusieurs ouvrages d’analyse et de réflexion.
Le 16 mai 2001, le PC du 2ème Régiment Parachutiste d’Infanterie de Marine à
l’île de la Réunion, héritier direct du 2ème RPC, , est baptisé « PC
Lieutenant-colonel Château-Jobert ».
Pierre Château-Jobert est commandeur de la Légion d’Honneur et
Compagnon de la Libération. Il est titulaire de la croix de guerre 1939-45
avec 11 citations et de la croix du Distinguished Service Order
(D.S.O.)
Il
est l’auteur de plusieurs ouvrages
:
-Manifeste Politique et social, Editions du Fuseau (1964)
-La confrontation Révolution-Contrerévolution, Diffusion de la Pensée Française
(1975)
-Feux et lumières sur ma trace – Faits de Guerre et de Paix, Presses de la Cité
(1978)
-La voix du pays réel, Nouvelles Editions Latines (1981)
-Doctrine d’action contrerévolutionnaire, Editions de Chiré (1986)
-SCOR, SOS contre la révolution (1987)
Partie 2
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