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PLAINTE CONTRE L'ETAT ALGERIEN

Partie  12

D’UNE VILLE A L’AUTRE

Parallèlement  la même situation se produisait à Oran et dans sa région.

Dans le  livre «l’Agonie d’Oran» de Geneviève de TERNANT (éditions J.Gandini - Calvisson), Geneviève de Ternant retrace fidèlement  témoignages, documents et photos à l’appuis sur les atrocités commises à Oran et ses environs. En voici un extrait :

La quasi-totalité des personnes enlevées pour permettre le pillage ou le vol de leurs biens ont été abattues aussitôt après leur capture; c'est le cas notamment des personnes circulant à bord de véhicules automobiles. Dans de nombreux points du territoire algérien on trouve de petits charniers contenant les restes des victimes de vols de voitures, ainsi au puits de Boughzoul, au sud de Boghari, à l'intersection des nationales 1 et 40, dans lequel une quarantaine d'Européens et de Musulmans ont été jetés après avoir été égorgés ou tués au couteau.

Un Français d'Oran, M. MIMRAN, a été enlevé près de Charon, en août 1 962. Ses ravisseurs_avaient laissé dans sa voiture la photographie de deux d'entre eux, les «djounoud» (membres des groupes armés F.L.N.) Boualem et Kasiche.

De nombreuses femmes ont été enlevées uniquement pour la prostitution. Certaines ont été livrées aux maisons closes, telle Madame VALADIER, en levée à Alger le 14 juin 1962; retrouvée dans une maison close de Belcourt, rendue à sa famille le 9 janvier 1963 et considérée maintenant comme folle incurable; d'autres ont été attribuées à des officiers de l'A.L.N. comme Mademoiselle Claude FEREZ, institutrice à Inkermann; d'autres enfin ont été vendues à des trafiquants internationaux et acheminées vers le Maroc ou le Congo ex-belge, peut-être même pour certaines vers l'Amérique du Sud.

La plupart de ces malheureuses sont irrécupérables; certaines ont été tatouées, voire mutilées; beaucoup ont des enfants nés des œuvres de leurs geôliers. Les rares femmes récupérées, comme Madame VALADIER, actuellement à Nîmes, sont devenues folles ou demeurent prostrées; l'une d'elles, femme d'un officier français dont on doit taire le nom, la famille ignorant heureusement tout, mère de trois enfants, s'est donné la mort le lendemain de sa libération d'une maison close de la Bocca Schanoun à Orléansville.

Le trafic des femmes se poursuit en Algérie à l'heure actuelle.

Enfin des techniciens ou réputés tels ont été enlevés pour servir soit dans des unités de l'A.L.N., soit dans des organismes logistiques, soit même comme main d'œuvre bon-marché chez les fellah du bled. D'autres ont été employés sur des chantiers de déminage, notamment à la frontière tunisienne, d'autres dans des mines comme celle de Miliana dans laquelle le jeune soldat AUSSIGNAC, enlevé le 21 juillet 1962 à Maison-Carrée et évadé au printemps 1963, a travaillé plusieurs mois durant, d'autres enfin sur des chantiers de routes comme celle d'Afflou à Laghouat.

La plupart des personnes enlevées sont mortes comme sont morts la quasi-totalité des Français enlevés à Oran dans la seule journée du 5 juillet 1962.

Cette tragique journée a été marquée par des massacres en pleine rue sous les yeux des militaires français auxquels leur chef, le général KATZ, avait interdit toute intervention.

On ne saura jamais le nombre exact des morts de cette journée, comme on ne connaîtra jamais le nombre des personnes enlevées dans les rues, les cafés, les restaurants, les hôtels même, dirigées vers le commissariat central de police ou les maisons closes des quartiers périphériques, torturées, violées - même les jeunes gens - égorgées, éventrées, enfin incinérées pour la plupart dans les chaufferies des bains maures.

Des estimations de source officielle donnaient peu après le chiffre de 91 morts et de 500 disparus; les chiffres réels sont très certainement supérieurs. A une dizaine d'exceptions près, aucune trace des disparus n'a été trouvée. Les charniers découverts au quartier du Petit Lac contiennent les corps de victimes abattues au cours des semaines précédentes, notamment celles de la tristement célèbre «banque du sang» du Docteur LARRIBERE, ancien député communiste d'Oran, dans laquelle des malheureux et malheureuses étaient vidées de leur sang pour permettre des transfusions aux fellagha blessés; tous les renseignements sur cette scandaleuse ignominie dont les auteurs sont maintenant libres et chargés d'honneurs ont été recueillis par la gendarmerie nationale d'Oran; ils sont irréfutables.voir….

Si on ne reverra jamais la presque totalité des personnes enlevées à Oran le 5 juillet 1962, il y a relativement peu de chances de retrouver les autres disparus. La plupart sont morts, soit aussitôt après leur capture, soit sous les coups, les mauvais traitements, les tortures dans les jours qui ont suivi, soit tout simplement de misère physiologique.

En certains lieux, notamment près de Teniet-el-Haad, ou bien encore aux environs de Nelsonbourg ou de Berrouaghia, dans l'Algérois, près de Misserghin et de Perregaux, en Oranie, on trouve encore des témoignages atroces : ossements humains dont on ne sait s'ils sont ceux de Musulmans ou de Chrétiens, squelettes attachés par ce qui fut des poignets et des chevilles à des branches d'arbres, et certains sentiers des djebels, certaines pistes tracées dans les massifs boisés sont jalonnés de débris de vêtements laissés par des colonnes des hommes réduits à l'esclavage.

-Document - FLN Journées tragiques en Algérie par G. de Ternant

Recueillis dans les trois Tomes de l'Agonie d'Oran je vous joins quelques témoignages dont  le procès-verbal de la Brigade de recherches d'Oran relatif à l'arrestation en flagrant délit de meurtres d'un membre du FLN.

--=O=--

- M. G. JAUME du Service de la Répression des Fraudes, raconte :

Ils étaient en militaires et se servaient de leurs armes avec toute la bravoure que l’on peut avoir pour cette gigantesque battue aux enfants, femmes, infirmes, vieillards et vaillants désarmés par les perquisitions des C.R.S. sous les yeux des soldats français qui avaient I'ordre de ne pas tirer !

-Document - FLN Témoignage G.Jaume

- Monsieur Paul OLIVA Inspecteur principal des Télécommunications (Direction Départementale des P.T.T.) déclare entre autre :

"M. Ben Bassal fit connaître qu'il s'agissait d'UNE AFFAIRE MINEURE qu'il convenait de considérer d'ores et déjà comme classée. Elle fut en effet définitivement classée le 15 août 1962, lorsque, dans une citerne abandonnée à 15 kms d'Oran, une patrouille de soldats français devait découvrir parmi des cadavres, ceux de MM. TOURNEGROS et LOPEZ. Le corps de M. TOURNEGROS, le crane fracassé et les deux avant-bras coupés, fut identifié grâce aux séquelles d'une intervention chirurgicale à la plante des pieds".

-Document - FLN Temoignage P. Oliva

- Témoignage de Monsieur Jean BARTHE, Inspecteur Principal des P.T.T.

A cette constatation, je me rendis au consulat pour signaler cette disparition. Un employé que j'interrogeais sur le nombre de personnes assassinées me répondit : "Le chiffre de 1.500 est déjà dépassé !".

Voila I'horreur de ce massacre qui fut perpétré soi-disant par des "éléments incontrôlés" sous I’œil morne et assoupi de I'armée qui resta, honte extrême ! L'arme au pied sans intervenir. II est vrai qu'elle avait des ordres émanant du général Katz qui les tenait du grand Charlot...

-Document - FLN Témoignage J.Barthe

- Témoignage de Madame, Valérien NAVARRO, Femme de ménage :

Tout d'abord, j'aperçus le cadavre d'un homme, tête vers la rue de la Bastille, une personne m'a dit: "II est là depuis midi, on vient seulement de le couvrir". Je me dirigeais vers la foule des journalistes qui étaient là devant la porte. Le curé de Saint-Esprit se tenait sur le seuil de I'église (la photo a paru sur Paris-Match). La dame qui m'avait parlé précédemment me suivait, m'expliquant ce qui s'était passé dehors. Je lui dis mon désir de regagner au plus vite la rue de Tlemcen. Elle habitait Boulevard Sébastopol. Les voitures de Presse couronnaient le centre de la Place de la Bastille. Je m'adressais plus directement à un journaliste qui me répondit: "Madame, on est là pour témoigner, pas pour nous faire tuer". Un sous-officier alors nous aborda : "Venez avec moi, Mesdames, je vais essayer de vous protéger; moi-même je veux regagner le mess des sous-officiers.
« J'habite juste à côté » dit la dame et nous partons.

-Document - FLN Témoignage V. NAVARRO, femme de ménage

- Témoignage de Madame Lucette Andreani et Jean Prudhomme

Mon père, Monsieur PRUDHOMME Henri, accompagné de M. BENIZA, musulman ami de longue date de son fils, policier qui regagnait son poste à Oran et moi-même sommes allés à Oran le 7 juillet 62, contacter le commissaire Principal de Police d'Oran : BELKALAA Ben Amar, ami de mon père et de M. BENIZA, tous trois ayant eu des responsabilités en sport 20 ans plus tôt. Nous avons eu I'autorisation de consulter les registres de I'hôpital où plusieurs centaines de noms de Français y figuraient et avons vu dans un hangar 35 cercueils dont certains (5 ou 6) ne portaient pas de nom, les victimes n'ayant pu être identifiées.

-Document - FLN Témoignage L.Andreani & J.Prudhomme

- Lettre de M. Joseph Matéo (dit Pépico) célèbre joueur de tennis et de football à Oran

Et depuis, voila plus de vingt ans plus de nouvelles de nos disparus.

Ont-ils été assassinés ? Sont-ils prisonniers ? Le mystère reste entier.

-Document - FLN Témoignage J.Matéo dit Pépico

- Témoignage de Monsieur Robert VAL, assureur, commandant de réserve

Au commissariat central, où se sont réfugiés d'autres malheureux Pieds-Noirs, un tri est opéré par les musulmans. Les uns partent et on n'aura jamais plus de leurs nouvelles, d'autres, et sans qu'on sache pourquoi sont sauvés par un commandant F.L.N. qui vient demander aux zouaves du lycée Jules Ferry de les évacuer. Une navette entre les deux locaux s'instaure, par voitures pour ramener les femmes et les enfants; les hommes arrivent à pied "hagards et hébétés". Un silence étrange s'abat peu à peu sur ce quartier d'Oran.

Vers 18 h, M. Valé quitte le capitaine V... pour rejoindre un autre cantonnement militaire : pas question en effet de se hasarder en ville. Sa voiture est encadrée par deux jeeps. Sur sa route, des débris de meubles, du verre brisé, des étuis de cartouches, du sang. A un croc de la boucherie, près du "Rex", il aperçoit, pendue par la gorge une des victimes de ce massacre.

Un peu plus loin, c'est un cadavre dépassant d'une poubelle, la gorge ouverte d'une oreille à l'autre.

-Document - FLN Témoignage R.VALÉ

- Témoignage de Monsieur Marcel VERHILLE

"Un peu plus haut, un membre du F.L.N. avait le canon de son revolver braqué contre la tête même d'un Européen. Au bout de quelques minutes, il le fit monter dans une camionnette avec d'autres Européens.

-Document - FLN Témoignage Marcel Verhill

- Témoignage de monsieur Jean-Marie AVILA

Mon témoignage est le suivant : le 5 juillet 1962 à Oran, vers 12 h 30, alors que je me trouvais à mon domicile, au 46 rue de Mostaganem (Plateau St Michel) nous avons vu, des voitures et des camions chargés de personnes toutes arabes ainsi que des militaires du FLN en tenue et armés de toutes sortes d'armes ainsi que des drapeaux aux couleurs de l'Algérie (algérienne) proférant des injures, et chantant l'hymne des combattants algériens, tirant sans retenu en l'air et contre les façades, et tout ce monde se dirigeait vers le centre ville.

-Document - FLN Témoignage de J-M.AVILA

- Témoignage de Paul Chambreau  Extrait du livre de Gérard Israël :

"Le dernier jour de l'Algérie française" (Edition Robert Laffont)

Paul arrive place Karguentah, là aussi les cadavres d'Européens ont disparu. Il atteint le boulevard Sébastopol : une longue file de Français, les mains sur la tête, montent vers les quartiers arabes. Ils sont gardés par des musulmans en civil armés jusqu'aux dents.

Plusieurs camions passent en direction du village nègre. Ils sont conduits par des soldats algériens. Des Européens se trouvent à l'intérieur. Des hommes menaçants veillent. Il est quatre heures.

-Document - FLN Témoignage P.Chambreau

- Témoignage de Robert ARNOUX -  Article paru dans le journal "LE MÉRIDIONAL" Le Consul de cette ville a conclu à une présomption de décès en ce qui concerne votre fils".

-Document FLN Témoignage R. ARNOUX Journal le Méridien

    

 

Des familles Européennes sont emmenées de force à la Cité du Petit-Lac où elles seront égorgées et pendues aux crochets de l'abattoir sur place.

 

 

 

 

[Partie 13]
 


 
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